Seuls 6 membres sont éligibles sur les 23, regrette M. Amara Diallo secrétaire général de la sous-section PCR
Les résultats des élections communales du 20 novembre 2016 de la commune rurale du Mandé ont été annulés par la section administrative de la cour suprême. Aucune date n’a été fixée pour la tenue du nouveau scrutin. Les autorités ont décidé d’y installer une autorité intérimaire avant une nouvelle équipe communale issue d’uneélection.
Dix partis politiques de la commune rurale du Mandé ont rompu le silence pour partager avec les hommes de médias, la violation flagrante des dispositions du code des collectivités territoriales notamment en ses articles 11,12,13, et 14. C’est à la faveur d’un point de presse tenu lundi 12 février 2018 à la mairie de la commune rurale.
Amara Diallo, secrétaire général de la sous-section PCR de la commune rurale du Mandé dira dans ses propos liminaires que l’autorité intérimaire communale est composée d’autant de membres que le conseil communal qu’elle remplace ;qu’elle est constituée de personnes résidant dans la commune, provenant des services déconcentrés de l’Etat, de la société civile et du secteur privé.
Selon lui, l’arrêté N°201860072/C MT/SG du Ministère des Collectivités Territoriales en date du 24 janvier viole plusieurs dispositions du code des collectivités du Mali.
Dans la forme, dit M. Diallo, aucune indication n’accompagne les noms énumérés. Dans le fond, poursuit-il, certains membres sont inéligibles dans la commune du Mandé donc ne peuvent faire partie de l’autorité intérimaire. Les membres du conseil dissout ne peuvent non plus être membres de cette autorité.
Il a déclaré que dans l’arrêté du ministre qui nomme les autorités intérimaires, le président Nouhoum Kelepili faisait partie du conseil dissout. Son 1er vice- président n’est pas éligible dans la commune du Mandé puisque relevant désormais de la circonscription électorale de Kangaba. D’autres membres sont des électeurs soit de la commune V du district de Bamako. Sur les 29 membres de l’autorité intérimaire, seulement 6 membres sont éligibles et les 23 autres.
Pour M.Bernard Dakouo, secrétaire général de la sous-section ADP-Maliba, les partis politiques de la commune du Mandé sont obligés de rester ensemble pour ne pas être piétinés. Il a affirmé que l’arrêté de nomination des membres de l’autorité intérimaire fait le tour de la commune mais qu’officiellement la décision n’est pas communiquée à la mairie. De ce fait, l’autorité intérimaire n’est pas officiellement installée.
Rappelons que ce sont les dix partis politiques : Adema, ADP-Maliba, FCD, MPR, PCR, PIDS, PRDT, RPM, UMRDA et URD de la commune rurale du Mandé qui ont initié ce point de presse.
Moussa Sissoko