Point de presse hier du président du CNRDRE : Le capitaine Sanogo met en garde ceux qui seraient tentés de ne pas respecter l’accord cadre

3

C’est un militaire jovial,  à la démarche martiale qui s’est prêté aux questions de la presse nationale dans un langage on ne peut plus clair. C’était, hier, dans l’après-midi au Quartier Général du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’autorité de l’Etat (CNRDRE), à Kati.

Pour la circonstance, c’est l’ensemble de la presse nationale qui avait fait le déplacement à cette toute première conférence de presse du président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo.

Dans un parfait bamanankan, il a rappelé brièvement les raisons du coup d’Etat. Le pays était en proie à de nombreuses difficultés parmi lesquelles il a cité, entre autres, la situation dans laquelle patauge notre système éducatif et…la crise  beaucoup plus dramatique que connaît le nord Mali.  Selon le président du CNRDRE, si les élections avaient eu lieu dans cette situation, cela allait être pire que ce qui est arrivé à Tessalit. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, ” nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Beaucoup de personnes ont apprécié notre acte, mais, naturellement, pas tous. Ce qui est normal, car il y a même des gens qui n’aiment pas Dieu “.  Pour le président du CNRDRE, ce qui compte pour lui et ses camarades, c’est le Mali d’abord. C’est pourquoi, a-t-il dit, ” nous avons accepté cette solution de sortie de crise, à travers l’accord cadre, et cela non par peur mais dans l’intérêt supérieur du Mali “. De ce fait, a tenu à préciser le capitaine Sanogo, ” Je dis tolérance zéro à ceux qui disent déjà qu’ils ne vont pas respecter les clauses de l’accord cadre après les 40 jours (de la présidence par intérim, ndlr) “.

A propos de la nomination du futur Premier ministre de Transition, le capitaine Sanogo a déclaré : ” Avec Dioncounda Traoré, nous allons nous asseoir pour le désigner “. Quant au sort qui sera réservé à l’ancien président Amadou Toumani Touré, le capitaine Sanogo, pour toute réponse, dira : ” Il est en sécurité “. Le sort des personnalités détenues depuis le coup d’Etat du 22 mars n’a pas été évoqué au cours de ce point de presse qui aura duré une trentaine de minutes. En réponse à plusieurs autres questions, il a renvoyé à l’accord cadre qui, d’après lui, ” précise tout “.

Comme on le voit, les choses sont désormais claires comme l’eau de roche : le CNRDRE est le véritable maître de cette période jusqu’à l’élection du nouveau président de la République.                       Mamadou Fofana

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. ses militaires de grande ville ne seront jamais au nord depuis les premiers jours de son coup d’état a t’il parlé une seule fois de la réorganisation de l’armée ?non car c’est pas le plus important pour lui tant que les recettes public lui sont déposer a kati

  2. Ce sont des excuses bidons, quelle sale raisons rien de ces arguments ne tient, ça m’énerve de voir ce capitaine fière de son acte, je ne sais même pas pourquoi je l’appel capitaine mais c’est l’armée malienne sinon dans une armée digne de ce nom lui il mérite même pas d’être sergent. Tu nous parle de crise scolaire est ce aujourd’hui que ce problème a commencé je ne défends pas le régime de ATT d’ailleurs je n’ai jamais aimé sa gouvernance, mais pense-tu que la solution devait venir de ça, et en plus qu’est qu’il a fait dans tous ça si c’est pas une humiliation totale du MALI, c’est énervant franchement quand je le vois essayer de justifier ces actions.
    S’il veut nous rende servir qu’il nous récupère le nord.

Comments are closed.