Après sa rencontre avec les leaders religieux, la Plateforme « An Tè À Bana – Touche pas à ma Constitution » a, lors de son assemblée générale du mardi 15 aout 2017, a décidé de reporté sa marche du mercredi 16 aout. Cette marche était destinée à remettre au président de l’Assemblée nationale une déclaration de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice du Président de la République pour haute trahison. Mais la plateforme n’a pas cesser de brandir sa menace car, elle entend marcher le samedi 19 aout prochain suivant le même itinéraire si le Président ne retire pas purement et simplement le projet de révision constitutionnelle. Elle espère que le délai du samedi 19 permettra de d’obtenir du Président de la République l’abandon du projet de révision constitutionnelle. Ce qui est en réalité un nouvel ultimatum comme si la médiation des sages n’a rien servi.
Pour expliquer l’opinion nationale sur cette nouvelle menace, les responsables de la plateforme étaient hier mercredi à la Maison de la Presse. Le conférencier principal, le vice-président de la plateforme, honorable Amadou Thiam a tout d’abord indiqué que c’est sur demande des familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux que la plateforme a accepté de surseoir à sa marche du mercredi 16 et la remettre au samedi prochain. Il a fait savoir que le sursis annoncé par le chef de l’Etat sur demande des notabilités n’est pas l’idéal recherché par la plateforme. Il a insisté qu’à leur tour ils ont demandé aux notabilités de s’employer d’avantage pour que le Président de la République retire purement et simplement son projet par une adresse à la nation. Pour la plateforme, c’est une grande concession qui ainsi faite par respect pour les autorités traditionnelles et religieuses.
Rappelons que le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, avait prévu une rencontre avec la « Plateforme An tè à Banna » en début de semaine dont les échanges doivent porter sur le projet de révision constitutionnelle. L’information avait été donnée jeudi dernier, le jour même du lancement de l’ultimatum par le ministre secrétaire général de la présidence, Soumeylou Boubèye Maiga.
DK