Pendant les vacances : Les élèves changent d’occupation

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Enfin, c’est les grandes vacances pour les élèves du Primaire et du Fondamental ! Les élèves en sont ravis, certes, mais la plupart d’entre eux s’interrogent sur ce qu’ils doivent faire durant ces trois mois de repos. Du coup, chacun pense à ses futures occupations pour remplir ces mois vacants.

Les élèves sont donc  libres et heureux après 9 mois de cours passés sur les bancs de l’école. Après un bref repos, place à présent aux petites activités commerciales, histoire de gagner un peu d’argent pour pouvoir s’acheter de « petits trucs » à la rentrée des classes. Ainsi, chaque enfant choisit ce qu’il doit mener comme activité : faire le petit commerce, vendre de l’eau en sachet, faire l’apprenti Sotrama, le mécanicien ou encore jouer au football. Aussi, dès le matin de bonheur, ces enfants vaquent à leurs préoccupations. Dans tous les coins de la capitale, on rencontre ces petits écoliers transformés en commerçants qui  vendent toutes sortes de marchandises. D’ailleurs, ils choisissent bien leurs points de vente, c’est-à-dire les endroits  où il y a beaucoup de d’affluences et de mouvements : comme le Grand marché, les feux tricolores, les gares…Mais d’autres préfèrent rester dans leurs quartiers et faire du porte-à-porte.

Adam Camara et Djénéba Traoré, deux petites filles qui se promènent ensemble à la nouvelle gare des Sotrama (en face du CHU Gabriel Touré), ne vendent pas le même produit. Mais elles nourrissent une seule ambition : économiser 500 FCFA chaque jour pour pouvoir acheter de belles choses à la rentrée des classes. Adam vend du jus de gingembre et du « bissap » tandis que Djénéba vend du « pop-corn ». Les deux petites vendeuses n’aiment donc pas perdre du temps avec un inconnu qui ne veut rien acheter. Aussi s’éclipsent-elles dans la nature après nous avoir accordé un petit entretien. Collés au rond-point de Banconi (sur la route de Koulikoro), ces petits commerçants d’un autre genre sont pleins de dynamisme : dès qu’un client les appelle, ils courent comme des météorites et se bousculent devant lui, chacun voulant être  le premier à servir le client : en fait, c’est la raison du plus fort qui prévaut le plus souvent. Baba Sissoko (12 ans) et Ousmane Coulibaly (9 ans) vendent tous deux des biscuits, un produit très sollicité par les parents car moins coûteux : 25 FCFA seulement peuvent faire l’affaire du client. Un bonnet sur la tête, le petit Ousmane regarde un client avec une mine triste parce que ce dernier n’a rien acheté avec lui, ce qui crée une sorte de jalousie entre eux.

Amadou Fomba (14 ans), lui, préfère le football. D’ailleurs, il joue dans une équipe de «benjamins» au Centre « Boubacar Foot » de Boulkassoumbougou. « Je préfère le football pendant les vacances. Je viens m’entraîner chaque jour. Souvent, on va à la rencontre d’autres équipes pour des matches. Cela me plaît beaucoup de jouer avec mes camarades. On s’amuse bien entre nous», confie le jeune Fomba. C’est dire que pendant les vacances, les petits passe-temps ne finissent pas pour les enfants : c’est juste une question de choix pour chacun d’eux. C’est par exemple le cas du jeune Amadou Touré (13 ans) qui, en tant que fils de chauffeur de Sotrama, préfère exercer le métier d’apprenti Sotrama. Sourire aux lèvres, il se dit très heureux de faire l’apprenti : c’est un rêve pour lui. Par ailleurs, il y a un autre aspect de ces vacances qui concerne les jeunes filles : c’est la cuisine. La plupart d’entre elles aident leurs mères à la cuisine. C’est le cas de  la jeune Fatou qui explique : « Je suis pressée que les vacances arrivent pour aider ma mère à la cuisine. J’apprends beaucoup avec elle. Je suis fière car aujourd’hui, je peux préparer toutes sortes de sauces, et mes frères peuvent en témoigner».

C’est beau et intéressant tout ce que font ces élèves enfants pendant les vacances. Mais il ne faut pas qu’ils négligent leurs études. Aussi, ils doivent consacrer certains moments à la lecture, à de petits exercices, ou à s’inscrire dans des cours de vacances. Pour cela, leurs parents doivent les aider. Quand même, vive les vacances !

Salimata Fofana

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