Examiner les forces et faiblesses du pastoralisme dans notre pays, après la grave crise sécuritaire qu’a connu le Mali, et discuter de l’avenir du secteur. Voici certains des objectifs d’un colloque national de deux jours qui va clore ses travaux aujourd’hui à l’Hôtel Mandé.
Organisé par les organisations de la société civile sous le parrainage du ministère du Développement Rural, ce colloque, qui a pour thème: «La création d’un environnement propice au développement durable du pastoralisme au Mali», accordera une grande attention aux dispositifs et expériences novatrices mis en œuvre au Mali et à leurs enseignements pour soutenir le développement durable des systèmes pastoraux.
Il devrait permettre de réunir et de confronter les travaux d’expériences pertinentes autour de trois principaux piliers d’intervention. Ce colloque, qui s’inscrit dans la continuité du Forum de haut niveau sur le pastoralisme tenu en octobre 2013 à Nouakchott, sous l’intitulé «Mobilisons ensemble un effort ambitieux pour un pastoralisme sans frontières», vise aussi à analyser les politiques et cadres de dialogue existants, à évaluer les réalisations, à identifier les défis et à amorcer un dialogue pour la mobilisation des ressources techniques et financières requises pour soutenir le développement durable des systèmes pastoraux.
A terme, le colloque devra permettre l’élaboration d’un plan d’action prioritaire en vue de l’adoption de la Déclaration issue du Forum de Nouakchott. En somme, il s’agira de proposer des actions afin d’appuyer un secteur économique important, évoluant sur des zones géographiques du Mali traversées par des aléas climatiques de plus en plus fréquents et des crises sécuritaires.
Pour Marc Chapon, représentant des organisateurs, les zones pastorales, au regard des potentialités qu’elles renferment, peuvent contribuer significativement à la relance économique au Mali. C’est pourquoi il a souhaité au cours de ce colloque des échanges riches, pour une politique volontariste de développement durable des systèmes pastoraux.
Réagissant sur la pertinence de la rencontre, le représentant des PTF, Luc Riche, a déclaré que le colloque vient au bon moment, avant d’ajouter que le cheptel constitue un élément de survie et un mode de vie pour beaucoup de familles au Mali.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre du Développement Rural, Mody Kanouté, a souligné l’engagement du Mali à souscrire à la Déclaration de Nouakchott. Il a expliqué que notre pays s’engageait à poursuivre les objectifs de cette Déclaration, qui appelle à «sécuriser le mode d’existence et les moyens de production des populations pastorales et à accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% dans six pays sahéliens».
Yaya Samaké
