Paix et sécurité au Sahel : Le plan d’attaque de Wanep

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“Bâtir une approche inclusive de relance post Covid-19, de sortie de crise et de réforme de la gouvernance au sahel”, est l’intitulé du projet que Wanep, en partenariat avec la Cédéao et le Pnud ont élaboré. Il est de 1,5 million de dollars. Le lancement officiel a eu lieu à Bamako le mardi dernier.

Le projet “Bâtir une approche inclusive de relance post Covid-19, de sortie de crise et de réforme de la gouvernance au sahel”, est initié par le réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep), de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et du Programme des nations Unies pour le développement (Pnud).

Depuis 2010, Wanep œuvre dans la planification et construction des relations de paix. Cette vocation explique l’initiative du nouveau projet qui est considéré comme un rebondissement aux crises du Sahel et les impacts du Covid-19.

Au cours de la conférence de presse, la vice-présidente de la Cédéao, Finda Koroma informe que ce projet est financé à hauteur de 1,5 million de dollars par le bureau régional pour l’Afrique du programme des nations unies pour le développement Pnud.

L’objectif principal consiste à renforcer les systèmes et structures d’autonomisation féminines au niveau local et national.

Selon les justifications du projet, la place des femmes est essentielle dans la gouvernance, consolidation de paix, de sécurité et les transitions politiques au Mali, en Côte d’Ivoire, au Niger et au Burkina Faso.

Ce projet est également mis en place pour éradiquer l’insécurité, les crises-économiques et humanitaires qui gagnent le terrain des pays du Sahel. A cela s’ajoutent les impacts de la pandémie du Covid-19 et la crise socio-politique du Mali qui constitue une menace supplémentaire pour le système politique et la sécurité des pays voisins.

“Les femmes au cœur des missions”

Au cours des interventions, tous les participants persistaient sur l’intégration, l’engagement et la participation active des femmes dans les prises de décisions notamment dans la gouvernance de la transition au Mali.

En effet le nouveau projet vise à mobiliser et créer des plateformes pour des actions collectives des femmes et pour leur contribution à la gouvernance et aux transitions politiques. Il augmentera la participation des femmes aux processus électoraux et contribuer à la réduction de la violence électorale.

“Wanep et ses partenaires reconnaissent que les femmes devraient être activement engagées dans le processus de prise de décision, participer aux transitions politiques et dans les processus de réconciliation nationale. Les questions de sécurité et de crises politiques révèlent les défis complexes et multidimensionnels qui menacent la paix, stabilité et développement dans toute la région avec l’implication sur le bien-être de la société à tous les niveaux en particulier sur les femmes qui souffrent depuis longtemps d’inégalité sociales inter-sectionnelles”, a indiqué Mme Finda Koroma.

Elle souligne que les femmes sont fortement touchées par les crises et c’est la raison qui justifie leurs droits et devoirs de participer activement dans le processus de dialogue de paix.

“En Afrique de l’ouest, les femmes sont au cœur des secteurs informels. Les femmes africaines en général occupent 37 % dans le secteur formel. On a 23 % de femmes ministres en Afrique dont 13 femmes ministres de la Santé, 4 femmes ministres des Finances et une présidente de la République en Ethiopie. La participation des femmes au leadership est très importante et impérative. Je fais un plaidoyer pour les femmes au sahel en particulier au Mali. Nous demandons que les lois sur la nomination et participation des femmes aux prises de décisions soient appliquées. Que les femmes soient permises de participer à la transition. Nous conjuguons nos efforts pour la consolidation et le rétablissement de la paix, stabilité, sécurité et l’autonomisation des femmes dans les secteurs”, ainsi selon Bineta Diop, envoyée spéciale de l’UA pour les femmes, la paix et la sécurité.

En tant que la première femme vice-présidente de la Cédéao, Mme Finda Koroma semble fière et espère que d’autres lui succéderont dans les années à venir.

“J’espère qu’il y aura une femme présidente de la Cédéao. Avant la fin de mon mandat, vous allez voir un grand changement vis-à-vis des projets sur les femmes et jeunes. Le bal est aussi dans le camp des femmes car elles doivent s’engager. Ce projet accompagnera les femmes à travers des formations en entrepreneuriat”, disait-elle.

 

Fatoumata Kané

 

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