Où va le Mali d’IBK ?

Elu, au second tour de l’élection présidentielle, avec plus de 77 % des voix, IBK devrait s’atteler à quatre chantiers principaux : la restauration de l’autorité de l’Etat à Kidal, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, une justice pour tous et le retour de l’école à …. l’école. En un mot, remettre le Mali sur les rails. Surtout, après la double crise qu’il a connue : sécuritaire et institutionnelle.

 

Mais six mois après son investiture, à la magistrature suprême de notre pays, les Maliens peinent à retrouver le sourire. L’euphorie, suscitée par son arrivée au pouvoir a fait place à la colère, à l’indignation.

 

Occupée par les troupes ‘‘Serval’’ et celles de la MINUSMA, Kidal a du mal à revenir dans le giron malien. Plus grave, l’armée malienne y est traitée, comme si elle se trouve en terre inconnue. Impossible pour elle de mener des patrouilles dans la ville. Sans qu’elle se fasse escorter par les troupes étrangères. La lutte contre la corruption et la délinquance financière semble avoir pris du plomb dans l’aile. Si elle n’a pris le pas sur des « règlements de compte ».

 

Six mois après l’investiture d’IBK, les grèves des élèves et enseignants se poursuivent. Celle des agents de la santé, aussi. L’opposition reste, toujours, sans statut. Et le quotidien de nos concitoyens s’annonce, chaque jour que Dieu fait, de plus en plus difficile. Les négociations avec les groupes armés sont au point « maure ».

 

Maintes fois annoncé, mais maintes fois reporté, le gouvernement post –législatif tarde à voir le jour. « A grossesse difficile, accouchement périlleux », dirait l’autre. L’administration publique fonctionne au ralenti.

 

Pendant ce temps, le président de la République multiplie les voyages. Sur terre, sur mer, comme dans les airs.

 

 

Partout, une seule question, la même et sur toutes les lèvres : Où va le Mali d’IBK ?

Oumar Babi

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