Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal : Pour une exploitation coordonnée des ressources du bassin fleuve Sénégal

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    Pour permettre le développement optimal et durable du bassin du fleuve Sénégal, la République du Mali, la République Islamique de Mauritanie et la République du Sénégal, tous pays riverains du Fleuve Sénégal ont décidé de mettre en synergie leurs moyens dans la mise en valeur et l’exploitation coordonnée des ressources du bassin fleuve Sénégal.

    C’est dans ce cadre que l’Organisation pour la Mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), créée le 11 Mars 1972, fut investie de la mission de contribuer au développement économique des Etats membres (le Mali, la Mauritanie et le Sénégal) pour l’exploitation rationnelle des ressources du bassin du fleuve Sénégal avec pour objectifs fondamentaux de : sécuriser et accroître les revenus des habitants du bassin du fleuve Sénégal et des zones avoisinantes, rendre les économies des Etats membres moins vulnérables aux conditions climatiques et aux facteurs extérieurs, sauvegarder le milieu naturel et inciter à l’établissement de l’équilibre écologique, accélérer le développement économique par la promotion intensive de la coopération.

    En fait l’OMVS a pris la relève d’organismes précédents qui ont eu tous pour mission de promouvoir l’aménagement du fleuve Sénégal, dans un cadre de coopération regroupant les Etats riverains.

    La mission d’aménagement du fleuve Sénégal, créée en 1934, regroupait le Soudan (actuel Mali), le Sénégal et la Mauritanie. Elle a réalisé principalement des études hydrologiques et des travaux d’aménagement hydro agricoles.

    Le Comité Inter-Etats pour le Développement du Bassin du fleuve Sénégal (1963-1968) a vu le démarrage des principales études de base qui ont permis de définir le Programme Intégré de Mise en Valeur des Ressources du bassin du fleuve Sénégal.

    L’Organisation des Etats Riverains du fleuve Sénégal (OERS) a regroupé de 1968 à 1972 les 4 Etats riverains du fleuve Sénégal (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal). Elle avait pour mission d’harmoniser les plans de développement des Etats-membres.

    Pour atteindre ses objectifs, l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) a défini un Programme d’Infrastructure Régionale devant permettre la maîtrise et l’exploitation des ressources du bassin.

    Ce programme est constitué par: la construction dans le haut bassin d’un barrage régulateur et d’une centrale hydroélectrique (Barrage et centrale hydroélectrique de Manantali) sur le Bafing, principal affluent du fleuve Sénégal; la construction dans le delta d’un barrage anti-sel sur le fleuve Sénégal (Barrage de Diama);  l’aménagement du fleuve Sénégal en voie navigable en permanence de Saint-Louis à Ambidédi, la construction d’un pont fluviomaritime à Saint-Louis, d’un pont terminal à Ambidédi, d’escales portuaires le long du fleuve Sénégal, la construction d’une route de Ambidédi à Kayes et d’un pont sur le fleuve Sénégal à Kayes.

    Conçus pour fonctionner en complémentarité, les barrages de Manantali et de Diama
    ont pour objectifs de :
    a) régulariser le régime du fleuve Sénégal et de fournir les débits nécessaires pour :
    – l’irrigation de 375.000 hectares de périmètres hydroagricoles aménagés;
    – l’approvisionnement en eau potable de centres urbains;
    – la navigation sur le fleuve Sénégal, toute l’année de Saint-Louis à Ambidédi par le maintien d’un tirant d’eau suffisant.
    b) produire environ 800 millions de kilowattheures d’énergie hydroélectrique.
    c) écrêter les crues naturelles et réduire les impacts des inondations surtout en situation de crues fortes ou exceptionnelles.
    d) empêcher les remontées des eaux marines dans le delta en périodes de basses eaux.
    e) améliorer les conditions de remplissage des lacs dépressions et défluents alimentés par le fleuve Sénégal pour de meilleures conditions de fonctionnements des stations de pompage des périmètres hydroagricoles, des unités industrielles et des centres urbains.
     
    Le barrage de Diama a été mis en exploitation en Novembre 1985 avec la bouchure effective du lit mineur du fleuve et les travaux de construction ont été achevés en Août 1986.
    Moussa E Touré, juriste de l’environnement et de la santé, tél : 76383729, email : moussatoure26@yahoo.fr
     

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