Organisation commune des régions sahariennes : La France n’a-t-elle pas manipulé la société internationale sur le cas du Mali ?

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Une femme d’origine subsaharienne fait la vaisselle devant un bâtiment en construction occupé par des migrants, à Alger, en mai 2016
Une femme d’origine subsaharienne fait la vaisselle devant un bâtiment en construction occupé par des migrants, à Alger, en mai 2016. CRÉDITS : FAROUK BATICHE/AFP

En janvier 2012, l’OCRS (Organisation commune des régions sahariennes) du 10 janvier 1957 a failli s’imposer au Sahel de l’Afrique en déstabilisant le Mali à travers sa partie nord notamment le point militairement très stratégique le camp de Tessalit après Aguelhok où plus de dix dizaines militaires mains nues ont été égorgés en violation du droit international humanitaire. Cette loi du 10 janvier votée par le Parlement colonial de la France consiste à créer un Etat entre le l’Algérie, le Mali, le Tchad et le Niger.

 

L’objectif de cet Etat fantoche était de récupérer les privilèges minières que l’ancienne métropole avait perdus en Tunisie, au Maroc nouvellement indépendant par la lutte armée ; en Algérie, déterminée pour la souveraineté, et aussi un Soudan (notre Mali), qui venait de donner sa légitimité aux communistes, socialistes et nationalistes regroupés au sein du parti Union soudanaise, section malienne du Rassemblement démocratique africain (US-RDA).

C’est le patriotisme et l’animation farouche par l’esprit anticolonialiste des hommes et femmes aux commandes du pouvoir locale qui ont permis de dresser toutes les composantes de la société soudanaise contre le nouveau morcellement coloniale. Ainsi les pays concernés par ce morcellement accèdent à la souveraineté sans que la France ait ce qu’elle voulait.

Depuis lors, elle met en place une stratégie d’y arriver étape par étape. Les régimes se succédant en France transmettent cette stratégie de génération en génération et les pays victimes, excepté le Mali, transmettent également les solutions prises pour vaincre le néocolonialisme.

Le Mali est le seul qui a enterré les solutions politiques et militaires prises par la première République avec à sa tête Modibo Kéita, le repère de l’unité. Pis les corps de ces solutions sont mis dans des cercueils dont les clefs ont été données à la France colonialiste qui n’est autre que notre seule ennemie d’hier et d’aujourd’hui.

En 2011, la France dirigée par Sarkozy a promis à des détachements ou milices de l’armée libyenne d’abandonner Kadhafi en promettant un autre champ de bataille rémunéré, en marge des Maliens politiquement instrumentalisés qui deviennent des boucs-émissaires dits indépendantistes du Mouvement de neutralisation et liquidation de l’Afrique (MNLA) et ailleurs d’autres préparés dits terroristes.

En un mot la France est avec tous les acteurs de la crise malienne sauf le peuple. Elle est partenaire du gouvernement qui lui a même cédé la souveraineté du pays avec un accord colonial dit de défense, elle est avec les “rebelles” qu’elle protège au Burkina de Blaise Compaoré et à Paris, elle leur offre ses médias et ensuite elle est avec des terroristes pour masquer son occupation colonialiste.

En effet, c’est le coup d’Etat du Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat de Amadou Haya Sanogo du 22 mars 2012, qui a démasqué le pouvoir de Paris et lui a rendu la tâche difficile avec l’armistice du régime malien d’Amadou Toumani Touré. Au lendemain de la conduite du projet ci-dessus à l’échec par le 22 mars 2012, la France a appuyé un de ses boutons de manipulation pour justifier son intervention militaire au Mali.

Elle a demandé à ses hommes de mains de faire bruit afin de harceler le peuple malien pour justifier l’installation de son armée néocoloniale en inventant les événements de Konna. A la suite de ce montage, l’attaque de Konna dans la deuxième semaine du janvier 2013, les valets dirigeants par procuration au pouvoir de Bamako font appel à l’armée coloniale de Paris. Aujourd’hui ne faut-il pas croire que la France travaille avec les auteurs d’attaque dans la sous-région ? Puisqu’elle est venue en messie sauveur mais l’insécurité s’augmente et souvent les terroristes utilisent des armes et munissons de l’armée française.

La complicité française se lit aussi dans le fait où elle a le contrôle de la sous-région à travers ses appareils sophistiqués qui filment tout l’espace de la région ouest-africaine mais servant les ennemis de la paix. De toute façon, des Maliens avertis et animés de patriotisme et anticolonialisme regroupés dans le Mouvement populaire du 22-Mars, ont lutté contre cette intervention française et avaient averti les autres Maliens du danger de l’occupation néocoloniale qui guettait le Mali.

Daouda Z. Kané

 

 

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