Office central de lutte contre l’enrichissement illicite : Sept membres sur douze ont déclaré leurs biens à la Cour suprême

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La Cour suprême a reçu, le mardi 9 mai 2017, la déclaration des biens de membres de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite au cours d’une cérémonie présidée par le président de l’institution, Nouhoum Tapily. C’était en présence de hautes personnalités du monde judiciaire et de nombreux autres invités.

L’article 20 de l’Ordonnance 2015-032 du 23 septembre 2015 portant création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite fait obligation aux membres de cette structure de procéder à la déclaration de leurs biens avant d’entrer en fonction. C’est à cet exercice démocratique et transparent que 7 des 12 membres de l’Office se sont donc prêtés dans une ambiance conviviale et détendue. Il s’agit de Moumouni Guindo, président de l’Office, Djibril Kané, Mme Bagayoko Fanta Camara, Ibrahim Abdoulaye Maïga, commissaire divisionnaire de police Ali Awaissoun, Amadou Mallé et Oumar Traoré. Les cinq autres membres de l’Office n’ont pas pu déclarer leurs biens pour raison d’empêchement. Dans son intervention, le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, a affirmé que l’Office est ce bras séculier de l’État pour traquer l’enrichissement illicite de manière spécifique et la corruption de manière générale. Cet organe, a poursuivi  M. Tapily, peut entreprendre toute initiative de nature à amoindrir la propagation de la corruption. «La structure qui a en charge de conduire cette mission doit elle aussi être irréprochable, non seulement dans son intégrité morale, mais aussi dans son comportement. C’est la raison qui a amené le législateur à astreindre aux membres de cette grande structure, la déclaration de leurs biens, pour une question de transparence», a-t-il expliqué. Nouhoum Tapily a, par ailleurs, rappelé que la Cour suprême, depuis l’avènement de la Constitution de 1992, reçoit la déclaration de biens des hauts dignitaires de l’État. Elle ne pouvait pas donc rester dans la léthargie, sans s’adjoindre le dynamisme d’une structure comme l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite qui doit être sur le terrain pour vérifier la moralité et la sincérité des déclarations de ceux qui y sont assujettis. Il a, enfin, félicité les membres de l’Office du choix qui a été porté sur chacun d’eux à mener cette mission difficile. «Je sais que ce n’est par hasard qu’on devient membre de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite. On le devient à la suite d’enquêtes. Les membres de cette structure sont donc des personnalités qui ont fait leur preuve par rapport à leur fonction, à leur comportement, à leur intégrité morale», a conclu le haut magistrat. L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite comprend 12 membres dont 2 femmes, issus des structures publiques et de la société civile.

Mamadou DOLO

dolo@journalinfosept.com

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