C’est en véritable meneur d’hommes, que le patron du département de l’Urbanisme et l’Habitat, accompagné de ses proches collaborateurs et de la brigade de contrôle, a sillonné toute la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou dont la superficie fait environ 7 km2. Ce domaine appartenant à l’Asecna, à travers l’aéroport du Mali fait l’objet de spéculation de tout genre, en foulant aux pieds les normes internationales de la sûreté aéroportuaire. D’où la présence du ministre Dra pour circonscrire ce fléau.
La première étape de cette visite a concerné les garagistes. Plus d’une centaine de garage ont vu le jour sur ce site dans un intervalle de 10 ans. Ils sont mécaniciens, vendeurs de pièces détachées, peintres et tôliers à s’y établir pour assurer leur quotidien. Ici, le Ministre a eu un échange franc avec les occupants illégaux. Il leur a demandé de s’organiser en groupe et de soumettre leurs doléances à l’Etat qui mettra tout en œuvre pour leur trouver un espace plus convenable pour leurs activités. Le Ministre Dembélé leur a conseillé de veiller sur les lieux pour éviter les infiltrations en cette période de crise avec à la clé, des actes de banditisme et de dénoncer les constructions illicites. « Ne laissez personne poser une brique ici. Toute cette zone appartient à l’Ascena » a martelé le Ministre. Les maîtres des lieux ont beaucoup apprécié cette démarche participative et citoyenne de Dramane Dembélé et ont promis d’accompagner le gouvernement dans sa tâche.
Après, les ouvriers, la délégation s’est dirigée vers le petit marché Nyéta, situé à quelques mètres des garages. Là c’est la foire des vendeurs et vendeuses des aliments et comme de l’“attiéké’’, de la banane plantain, de l’igname et d’autres produits venant de la sous région. Constat : le site est insalure et très mal organisé. Toute chose qui peut être source de propagation de maladies et surtout un véritable repaire de bandits. En s’entretenant, avec le gérant du marché, Adama Dembélé, le Ministre a affiché sa satisfaction. Pour le gérant, Adama Dembélé, les occupants sont conscients des réalités et des difficultés. « On a eu ce site grâce à l’appui de la gendarmerie, qui assure la sécurité dans la zone et avec des instructions claires. Avant, la zone était un véritable dépôt d’ordures. Mais, nous avons tout dégagé à hauteur de plus de 6 millions de F CFA avant de nous installer. Aujourd’hui, nous sommes harcelés par un spéculateur foncier du nom de Mahama Sow, qui se dit propriétaire des lieux. Mais, avec cette démarche du Ministre, je ne vois aucun problème à quitter les lieux. Tout le monde doit se donner la main pour la lutte contre l’injustice et l’insécurité au Mali. Nous nous mettons entièrement à la disposition du gouvernement en cas de besoin ».
La troisième étape de cette visite a été décisive. Bien qu’il ait été clairement dit que la zone appartenait aux aéroports du Mali, les spéculateurs fonciers n’hésitent pas un seul instant. Le constat est le suivant : géomètres, élus locaux, notabilités, sous-préfecture de Kalabancoro, certains agents du domaine ont délibérément morcelé et vendu sur la base de faux documents une grande partie de cette zone reconnue d’utilité publique. Très remonté contre cette nébuleuse, le Ministre Dembélé se lasse: « le constat est amer. J’ai le sentiment que c’est l’éternel recommencement avec des personnes qui mettent chaque fois l’Etat devant les faits accomplis. La vocation de la zone aéroportuaire est connue et réglementée, mais on continu à morceler et à construire au vu et au su de tout le monde. Si on veut agir ou réagir, ils s’organisent en groupe de pression. Il faut que cela s’arrête. Ça ne peut pas continuer. On a fait confiance aux gens pour diriger ce pays. Donc, on a un schéma clair et surtout un plan d’urbanisme bien tracé pour le faire. Vous venez de constater avec moi l’insalubrité de la zone où certains produits commercialisés sur ces sites insalubres entrent dans notre chaîne d’alimentation. Avec toutes les conséquences sur notre santé. Il faut que cela s’arrête. La santé publique en dépend. On ne peut plus continuer dans ça. Il nous a été instruit de vérifier et que l’autorité de l’Etat s’exerce. On s’est mis dans un processus dynamique et pédagogique. Mais, cette démarche, on a l’impression que ça ne leur dit rien. Ils profitent de l’hivernage pour se camoufler en violant la réglementation ; étant donné que la police de l’urbanisme et de la construction est assurée par mon département. Nous allons y veiller désormais. Ça ne va plus se passer comme ça. Je comprends qu’il y ait des complicités qui ne s’expliquent pas. Mais, nous allons prendre notre responsabilité. On ne va pas se résigner.
Nous allons trouver la synergie nécessaire entre les différents départements impliqués pour mettre hors d’état de nuire les responsables de l’administration publique impliqués dans cette mafia foncière. Tantôt on nous dit que c’est les maires qui ont donné, tantôt que c’est les propriétaires coutumiers ou les préfets. Aujourd’hui, il y a un besoin de vulgariser les textes.
Je vais saisir mes collègues en charge de l’administration, en charge de l’urbanisme et des domaines pour qu’on se mette à table pour discuter pour qu’ensemble nous y trouvions une solution définitive. Mes techniciens qui sont dans un schéma ambigu, leurs responsabilités seront situées et les sanctions seront prises dans toute sa rigueur. Depuis plus de deux mois, j’ai ordonné de marquer les constructions anarchiques mais, je constate que le travail n’a pas été fait. On a convoqué les intéressés et dans un bref délai les sanctions tomberont. Les occupants n’ont aucune autorisation de construire sur ces sites. », menace-t-il.
A l’école des 1008 logements, le Ministre Dramane Démbélé s’est rendu au centre d’attribution et de signature des baux des nouveaux logements sociaux. Il a constaté avec satisfaction le bon déroulement de l’opération entre les bénéficiaires et les notaires agréés. La signature des contrats de bail continue jusqu’à ce mardi. Dépassé ce délai, les bénéficiaires se rendront dans les locaux de l’étude du notaire qui est en charge de son dossier.
Aliou Badara Diarra
Un conseiller au gouverneur est sorti a la télé Samedi pour nous dire que c’est interdit de cultiver le maïs dans la ville. Que veut-t-il ! Ce que les Bamakois veulent c’est de ne plus voir ces cultures et de ne plus voir les vaches circuler dans Bamakois au lieu de venir s’afficher a la télévision pour raconter des histoires.
Je comprends pas? le site De Togouna agro fait parti ou pas de la zone aéroportuaire? la douane du pétrole en allant vers senou fait parti ou pas de la zone de asecna? quelqu’un peut me renseigner sur ces différents endroits?
Le malien ne respecte pas la lois a cause de notre incivilité bko est devenu un dépotoir les routes encombrer au marché c de l’anarchie pas de passage
L’état doit faire appliquer la lois
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