En six mois, le Comité international de la Croix-Rouge a prêté assistance à des centaines de milliers de personnes réfugiées au Nigeria.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé samedi avoir distribué, dans le sud-est du Niger, des vivres et biens essentiels à près de 160 000 réfugiés qui ont fui les exactions de Boko Haram au Nigeria voisin.
“Depuis février, près de 160 000 personnes ont reçu une aide alimentaire d’urgence, dont plus de 17 500 ont reçu des équipements ménagers pour préparer leurs repas”, a indiqué Daddy Rabiou Oumarou, le responsable communication du CICR à Niamey. Sur ces personnes assistées, le CICR a pu fournir de l’eau potable à quelque 75 000 d’entre elles grâce au forage de plus de 30 points d’eau dans cette zone aride.
En outre, le CICR a soigné “plus de 380 blessés de guerre” (civils, soldats nigériens comme combattants de Boko Haram) avec du matériel, des médicaments et du personnel spécialisé qu’il a déployés à l’hôpital régional de Diffa, la capitale provinciale du Sud-Est nigérien, indique le communiqué.
Une coalition militaire
Le CICR dit également avoir “visité plusieurs centaines de détenus” en lien avec le conflit en cours dans la zone. “C’était pour nous assurer de leurs conditions de détention et veiller à ce que ces prisonniers soient traités de manière adéquate”, a commenté Daddy Rabiou Oumarou, qui a récemment séjourné dans la zone. Le CICR ne précise pas les identités des prévenus, mais assure que “certains ont pu échanger avec leurs familles”.
La région de Diffa, déjà fragilisée par des années successives de sécheresse et d’inondations, abritait déjà plus de 100 000 réfugiés ayant fui depuis avril 2013 les violences au Nigeria. Elle a subi début février ses premières attaques meurtrières de Boko Haram, notamment dans le bassin du lac Tchad, un cours d’eau entre le Niger, le Nigeria et le Tchad.
Les armées du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameroun luttent contre les insurgés affiliés à l’organisation État islamique, auxquels elles ont infligé de sérieux revers ces derniers mois. Mais les violences et les attentats du mouvement armé n’ont pas cessé. Ces quatre pays et le Bénin ont mis en place une force d’intervention conjointe multinationale composée de 8 700 hommes, chargée de combattre les islamistes de Boko Haram.
Publié le | Le Point.fr (avec AFP)