Mutilez, tuez, mais ne touchez pas aux avocats et aux magistrats

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    On est véritablement dans une république de robes noires. Il suffit d’avoir à faire aux magistrats, aux avocats et autres greffiers, pour recevoir sur la tête toutes sortes de coups. Ces hommes sont si forts et si importants que la vie d’un seul d’entre eux est plus importante que celle de toute la population du Mali. rn

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    C’est pourquoi il n’y a pas lieu d’être scandalisé à entendre le bâtonnier de l’Ordre des Avocats saluer la complicité des magistrats qui ont accepté d’envoyer en prison le médecin et l’infirmière dont le tort est d’être mêlés à la mort d’une Avocate. Une consœur si importante aux yeux des avocats qu’il faut laisser tous les Maliens mourir parce que de l’autre côté, les médecins ne veulent pas supporter le diktat des robes noires. On oublie même que la mort est donnée par Dieu, et non par les hommes, qui n’en sont que l’instrument. A lire le communiqué de Ordre des avocats, on ne peut que donner raison à ces parents épris de justice et croyant à l’existence d’un Dieu bon et à la Volonté transcendante, qui empêchent leurs enfants d’être magistrats ou avocats, ces hommes qui vivent plutôt aux dépens de la Justice.

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    C’est aujourd’hui que nos braves avocats savent qu’on donne délibérément la mort dans les hôpitaux, alors qu’au nom de leur profession, disons de leur argent, ils défendent ou ferment les yeux sur les homicides les plus cruels : des fils à papa tirant sur des gens ou écrasant d’honnêtes citoyens avec leur voiture, des escrocs faire mourir de faim des orphelins ou la Justice elle-même condamner de pauvres citoyens. On en a honte d’être Maliens, quand les magistrats et les médecins de ce pays, sans la moindre pitié, se liguent contre les familles pauvres, qui ne peuvent pas, comme eux, accéder aux cliniques privées de la place. Car leur message à l’adresse des Maliens en général et des agents de la Santé en particulier est celui-ci : mutilez, tuez, mais ne touchez pas aux avocats et aux magistrats !

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    Dramane Aliou Koné

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