Deux soldats maliens tués, deux autres blessés. C’est le triste bilan de l’événement malheureux survenu le dimanche 12 avril 2015 lorsque le véhicule des Fama qui circulait dans la localité de Diabaly a sauté sur un engin explosif.
Il y a plus d’une semaine, c’est à Diafarabé, toujours dans le centre, dans la région de Mopti, que quatre combattants à motos ont tué un garde forestier et «tenté de profaner» le drapeau national. Les assaillants avaient ensuite été signalés dans trois autres localités de la région. Il y a trois mois, dans la même zone, à Nampala et Tenenkou, l’armée malienne avait déjà été la cible d’attaques au cours desquelles 14 soldats avaient été tués. Là, on évoque d’«actes terroristes». Non loin de cette zone, près de la frontière mauritanienne, la forêt de Wagadou est un lieu de repli pour les groupes jihadistes. Cette forêt avait déjà servi de base pour les combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en 2011, juste avant qu’ils ne s’emparent des grandes villes du Nord.
Alors qui serait derrière ces attaques dans le centre ? Selon nos confrères de RFI, il s’agirait de Hamadou Koufa, ce patronyme étant aussi le nom de son village, situé dans le nord. On le dit illuminé, pour d’autres, c’est un gourou. Pour plusieurs sources sécuritaires dans la sous-région, c’est cet homme de nationalité malienne et ses fidèles qui seraient derrière la plupart des dernières attaques survenues dans le centre du Mali. Mais outre ses fidèles, il s’appuierait également sur des bandes armées.
Selon plusieurs sources, l’homme rêverait de devenir l’émir du Macina. Un rêve irréalisable, insiste une source policière citée par RFI. Hamadou Koufa est connu pour ses prêches enflammés, précisent également les journalistes de RFI. Selon le média français, l’homme qui continue à réclamer l’application de la charia, serait activement recherché par les forces de défense et de sécurité maliennes. Il est doublement un compagnon de route d’Iyad Ag Ghali, l’islamiste malien originaire de Kidal, rapporte RFI qui ajoute «qu’ensemble, ils ont implanté il y a une dizaine d’années la Dawa, une secte islamiste au Mali. Ensemble ils ont attaqué en janvier 2013 la localité de Konna, ce qui avait entraîné l’intervention militaire française».
Diakité Avec RFI