Mohamed Kagnassy, expert en développement rural, l’a déclaré : “L’agriculture rentable passe obligatoirement par la modernisation de la production…”

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“Prioriser la production, ensuite la transformation en fonction  des besoins de nos différents espaces économiques communs”. Tel est le combat que l’expert en développement rural, Mohamed Kagnassy  mène dans plusieurs pays africains aux côtés des producteurs, des décideurs et autres investisseurs.

Dans un récent entretien accordé à la presse, celui que l’on surnomme le business man farmer en raison de son combat acharné pour une véritable révolution verte en Afrique, a déclaré que “l’agriculture rentable passe obligatoirement par la modernisation”.Il estime que la modernisation de la production s’impose aujourd’hui comme une nécessité. D’autant que la plupart des pays en ont fait aujourd’hui “une priorité  sur notre continent pour résoudre en grande partie les problèmes sociaux et  économiques en misant sur la chaîne de valeur”. Il s’agit, selon lui, des pays comme le Nigeria, la Guinée, le Togo, la Côte d’ Ivoire,  le Bénin, entre autres pays, de l’Afrique de l’Ouest. “L’innovation a pour objectif d’optimiser la production”, a-t-il fait savoir. Précisant que “la productivité est le défi de notre agriculture. Nos performances de production sont très faibles à l’hectare pour la plupart des spécifications comparées  à d’autres continents”.

Ajoutant que “l’Afrique est un continent qui importe la plus part de ses denrées alimentaires”. D’où l’urgence de “renverser cette tendance afin de dynamiser les économies africaines”. Tout en insistant sur le fait que “l’importation de produit agricole développe d’autres économies agricoles au détriment de celles du continent”. Une situation que “l’on ne doit plus accepter d’autant que les solutions sont disponibles”, a-t-il noté, avant de développer la panoplie de solutions qui pourraient s’offrir à l’Afrique pour sortir de cette situation. Il s’agit notamment de “prioriser la production, de promouvoir la transformation en fonction des besoins de nos espaces économiques communs”. Des initiatives doivent être prises, selon lui,  pour favoriser l’émergence “d’une chaîne de valeur et asseoir une croissance réelle et inclusive pour nos économies”.

“Nous devons rester ouverts aux investissements privés dans ce secteur pour attirer le maximum de capitaux. J’échange avec beaucoup de chefs d’Etat sur la nécessité de mettre l’agriculture au centre des priorités de développement”, a-t-il ajouté.           

 K.THERA

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