Mohamed Aly Bathily : «On ne respectera pas aucune loi prise par le CNT »

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A peine  les membres  du conseil national de transition mis en place, la polémique enfle  au sein des anciens dignitaires du mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques.  L’ancien Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily dénonce les modalités de désignation  des membres de l’organe législatif de la transition et  estime qu’il ne se soumettra pas aux lois prises par cet organe.

-Maliweb.net- Ce membre du comité stratégique du M5-RFP ne décolère pas suite à la mise en place  du bureau du Conseil national de transition. Il s’en prend ouvertement  au premier  vice-président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. «  Les militaires ont  déclaré devant tous les maliens qu’ils n’ont pas fait un coup d’Etat.  IBK gagnait 150 millions FCFA  par mois, nous nous ne sommes pas levés contre.  On ne peut pas admettre que les militaires accordent les mêmes avantages à Bah N’ Daw qu’ils ont nommé. », a dénoncé Mohamed Aly Bathly, qui  s’était retiré de tous les mouvements politiques depuis la chute du régime d’IBK pour se consacrer  à son état de santé.

Et cet ancien ministre de la justice, puis du domaine de l’Etat de donner des leçons de droit au chef de la junte. D’après lui, dans la constitution malienne, un député est celui qui  est élu par suffrage direct.  Il s’offusque contre les décrets qui donnent tous les droits au colonel Assimi Goïta  de choisir  les membres du Conseil national de transition. « On ne peut pas accepter que le Colonel Assimi Goïta choisi dans son bureau qui et qui doit siéger au sein  CNT. On ne respectera aucune loi prise par le CNT », ajoutant que  «la loi est votée par les représentants du peuple, c’est-à-dire  ceux qui jouissent d’une légitimité. »

Par ailleurs, il a émis des inquiétudes  sur la façon dont la transition est  train d’être conduite. «  La transition est entrain d’aller droit au mur. Quand j’ai écouté le premier ministre, Moctar Ouane,  sur France 24, on dirait un homme absent de sa personne.  Il ne peut même pas répondre franchement.  Ça veut dire qu’il est pris en otage », a-t-il martelé.  Avant de s’interroger  sur le type de la transition : c’est de la mascarade de civils ou bien c’est un régime militaire ?

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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