Pour la 6ème vice-présidente de l’Alliance pour la démocratie au Mali-parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) et présidente du mouvement national des femmes du parti, Mme Konté Fatoumata Doumbia, le récent avis de la Cour constitutionnelle annonçant que le poste de président de l’Assemblée nationale n’est pas vacant laisse les uns et les autres sur leur soif. Dioncounda Traoré conserve-t-il son poste de président de l’Hémicycle ou Younoussi Touré est-il le nouvel occupant du perchoir ? Si le statu quo demeure, comment va se passer le renouvellement du bureau de l’institution en octobre prochain ?
Saisis pour avis par le premier vice-président de l’institution législative, les neuf sages de la haute juridiction en matière constitutionnelle affirmaient, le 8 juin 2012, qu’“il n’appartient pas au bureau de l’Assemblée nationale d’apprécier la vacance ou l’empêchement définitif de la présidence de l’Assemblée nationale “.
Pour la Cour, les dispositions de l’article 17 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne s’appliquent pas au cas de l’article 36 de la Constitution relatif aux fonctions de président de la République. Bref, la Cour constitutionnelle a affirmé que le poste de président de l’Assemblée nationale n’est pas vacant en précisant toutefois que son avis ne se substitue pas au constat de vacance décrété par le Bureau de l’Hémicycle. C’est ce qui fait dire à la vice-présidente de l’Adéma que l’avis de la Cour laisse un goût d’inachevé. “Si le poste de président de l’Assemblée nationale n’est pas vacant, est-ce que cela veut dire que le premier vice-président, l’honorable Younoussi Touré devient automatiquement président de l’institution à partir du moment où Dioncounda Traoré est devenu président de la République ? Ou, le poste est-il conservé intact à Dioncounda pour qu’il revienne l’occuper au cas échéant? Faut-il passer outre l’avis de la Cour – des juristes parlent d’incompétence de la Cour à se prononcer sur cette saisine – et aller aux élections en se fondant sur le constat de vacance du Bureau de l’Hémicycle?”, s’est-elle interrogée.
Pour Mme Konté, cette question du perchoir ne doit point détériorer les bons rapports entre l’Adéma-PASJ et l’URD, son allié de toujours. “C’est normal que chaque responsable politique puisse avoir des ambitions. Mais, il faut rester dans une démarche très prudente afin de ménager toutes les susceptibilités”, souligne l’édile de la commune I du district de Bamako.
Selon elle, mécaniquement, l’Adéma n’a qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Il suffit que le parti de l’abeille s’entende avec le parti de la poignée de mains de Younoussi Touré, conformément à la convention (un engagement moral) qui existe à l’Hémicycle entre ces deux partis pour que l’essentiel, l’union sacrée entre ces deux plus grandes formations politiques du pays, soit sauvegardée. “En clair, pour moi, si nous devons conserver le perchoir, cela doit se faire avec l’URD. Nous devons nous asseoir avec ce parti pour convenir d’une formule acceptable pour tous”, a déclaré Mme Konté. Elle n’a pas manqué de souligner que tout tiraillement à propos de la présidence de l’Assemblée nationale sera, dans le contexte actuel, un discrédit pour la classe politique et surtout pour les députés, traités à tort de tous les péchés d’Israël, voire de compromissions avec le régime déchu.
Pardonner?
Toujours dans le cadre des relations de partenariat politique entre l’Adéma et l’URD, la 6 ème vice-présidente du parti de l’abeille serait disposée à “pardonner le mal “ que lui aurait fait l’honorable Mahamadou Hawa Gassama de l’URD, en écho au récent grand pardon de Dioncounda Traoré à ses agresseurs.
En effet, Mme Konté a été victime d’une “tentative d’assassinat ” (son véhicule avait été incendié) en avril 2011 suite à un différend entre elle et le député élu à Yélimané (région de Kayes) à propos d’un dépôt d’ordures à Djélibougou en commune I du district de Bamako.
L’affaire est toujours pendante devant la justice et devrait entraîner une levée de l’immunité parlementaire du bouillant député de Yélimané.Il semble que certaines personnalités dont des cadres de l’URD et même des membres des familles fondatrices de Bamako avaient entrepris des médiations pour que le sujet de la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable Gassama ne parvienne pas à l’Hémicycle.
Il faut préciser que Mme Konté souligne à souhait qu’«il ne faut pas faire l’amalgame en disant que c’est une affaire qui oppose l’URD à l’Adéma». C’est plutôt entre entre elle et le député Gassama.
Bruno D SEGBEDJI
Si les fonctionnaires sont payés a travers l’heure effective de travail, si effectivement les heures d’absences doivent être déduite du salaire, alors qui peut me dire sur quelle base le salaire de nos militaire feuillard est calculé ? Ils ont été recruté pour assurer notre sécurité, pour préserver l’intégrité du territoire, nous avons constaté que depuis plus de 2 mois que les closes de ce contrat ne sont pas respectées par l’armée, alors je demande, j’exige que ces 2 mois de salaire illégalement perçu par les militaires soient restitués au trésor afin de faire d’autres recrutements et participer à l’effort de guerre. Rendez nous notre argent soldats feuillards.
Elle parle beaucoup ces derniers temps, Mme Konté. Mais pourrait-elle mieux s’occuper d’abord de la commune I de Bamako dont elle est la maire?
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