Née vers 1947 dans une famille modeste de douze enfants, Aminata Traoré a fréquenté l’école de Magino. Elle a étudié en France à l’Université de Caen. Elle est titulaire d’un doctorat de 3è cycle en psychologie sociale et d’un diplôme de psycho – pathologie. Chercheuse en sciences sociales, elle a enseigné à l’Institut d’ethnosociologie de l’université d’Abidjan. Sous le régime du président Alpha Oumar Konaré, elle a été ministre du Tourisme et de la culture. Militante alter mondialiste, elle s’est engagée dans le combat contre le libéralisme.
Pour cette femme de tête qui se distingue à travers ses gros foulards, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale sont responsables de l’appauvrissement des populations africaines. Elle coordonne les activités du Forum pour un autre Mali. Elle est chef d’entreprise. Elle est propriétaire du restaurant – galerie le San Toro et d’un hôtel Le Djenné qu’elle a fait construire avec des matériaux locaux.
Mme Diallo Kaita Kayentao : première présidente de la Cour suprême !
Cette éminente magistrate préside depuis 2006 aux destinées de l’une des plus prestigieuses institutions de la République du Mali : la Cour suprême. Mme Diallo Kaita Kayentao, était déjà entrée dans l’histoire de la Justice malienne comme la première femme juge de paix à compétence étendue. En 1985, elle avait été nommée à ce poste à Bougouni. Avant sa nomination à la tête de la plus haute juridiction de ce pays, elle était la présidente de sa section judiciaire.
Mme Sidibé Aminata Diallo : 1ère candidate à la présidentielle
Professeur et chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion, Mme Sidibé Aminata Diallo est entrée dans l’histoire du Mali en 2007. Et pour cause, elle est la première femme à se présenter à l’élection présidentielle de notre pays. Malgré son statut d’inconnue avec grand I, elle arrive avec son parti, le Rassemblement pour l’environnement et le développement durable (Redd) à devancer Madiassa Maguiraga en se classant avant dernière. 2007 fut l’année de Mme Sidibé car c’est également à cette année qu’elle est nommée ministre de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales. L’ancienne élève du lycée John Kennedy de Dakar, titulaire d’un doctorat en Aménagement du territoire et en urbanisme. Si elle n’était pas très connue dans le microsome politique, Mme Sidibé est ailleurs très dynamique dans le domaine associatif car elle milite beaucoup pour la défense de l’environnement.
Actuellement, elle préside la Commission d’organisation du Forum pour le développement durable, prévu au Mali en décembre prochain.
Mme Diakité Fatoumata N’Diaye : Secrétaire générale du gouvernement !
Elle a été commissaire chargée de la Promotion de la femme avec rang de ministre. De 1994 à 2002, elle a eu une présence constance dans les différents gouvernements comme ministre de la Santé, de la solidarité et des personnes âgées. Les étudiants des années 1986 de l’Ecole nationale d’administration (Ena) gardent des bons souvenirs de Fatoumata N’Diaye.
En 2002, le président Alpha la sort du gouvernement pour la nommer médiateur en remplacement de Me Demba Diallo, décédé quelques mois avant. Après 7 ans à la médiature de la République, elle est désignée en 2009 Secrétaire générale du gouvernement avec rang de ministre.
Me M’Bam Diatigui Diarra : Première femme à avoir présidé l’Amdh !
Aun moment chaud de l’histoire de notre pays, elle était sur le front voire en première ligne. Me M’Bam Diatigui Diarra, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, était présidente de l’association malienne des droits de l’homme (Amdh). L’ancienne présidente de la Commission nationale des droits de l’homme a présidé le jury d’honneur de l’Espace d’interpellation démocratique en 2007. Connue pour son courage et surtout son franc-parler, cette militante très engagée pour la cause féminine jouit d’une solide réputation auprès de ses sœurs qui ne tarissent pas d’éloges à son égard. Me M’Bam Diarra a effectué plusieurs missions à l’extérieur sur des terrains difficiles comme la zone des Grands lacs.
Le mercredi 03 juin 2009, le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la nomination de Me M’Bam Diatigui Diarra, en qualité de Médiateur de la République. Reconnaissance du mérite de cette avocate qui a toujours consacré son temps, son énergie et son talent à la défense des plus faibles. Présente et en première ligne sur tous les fronts où l’un des fondements essentiels de la règle de droit est menacé, à savoir l’équité- l’idéal de justice- Me M’Bam Diarra a de bonnes raisons de porter fièrement le nom de son père, le très regretté doyen, le bâtonnier Me Tiémoko Diatigui Diarra.
Me Fanta Sylla, première bâtonnière de l’Ordre des avocats du Mali
Née le 11 décembre 1954 à Ségou, Me Fanta Sylla est la première femme ”bâtonnière” de l’Ordre des avocats du Mali, voire de l’espace francophone. Procédurière émérite, combative, l’opinion publique découvre le talent de cette avocate lors des procès ”crimes de sang” et ”crimes économiques”.
Cette diplômée de l’Université sociale de Toulouse et celle de Paris X, Me Sylla est également l’auteur des déclarations plus ou moins embrassantes.
C’est elle qui a affirmé que ”les magistrats maliens sont indépendants de tout sauf l’argent sale”. Alors bâtonnier de l’Ordre des avocats, ses discours lors de la rentrée judiciaire étaient attendus avec impatience par les étudiants en droit compte tenu de ses sorties au vitriol contre le fonctionnement du système judiciaire. En 2004, elle fut nommée ministre de la Justice, Garde des sceaux. Chevalier de l’ordre national, elle s’occupe de ses dossiers d’avocats depuis sa sortie du gouvernement.
Fatoumata Siré Diakité : la briseuse de tabou
Professeur d’anglais émérite, Mme Fatoumata Siré Diakité, née à Bamako le 3 juillet 1952, est sans nul doute une briseuse de tabou. Au moment où beaucoup n’osent parler du délicat problème de l’excision, c’est elle qui le fait publiquement à son corps défendant.
Présidente fondatrice de l’Association pour le progrès et la défense des droits de la femme (Apdf), Mme Fatoumata Siré Diakité est une militante féministe qui ne recule devant rien, même les Fatwa. Surtout s’il s’agit de défendre les causes de la femme. Pendant de nombreuses années, elle a été la porte-voix, pour ne pas dire l’espoir des femmes victimes de toutes formes de violences. L’actuelle ambassadrice du Mali en Allemagne a été annoncée par la rumeur publique comme candidate à la magistrature suprême de son pays. Mais pour le moment, elle n’a pas franchi le Rubicon.
Mme Aïssata Cissé : la voix d’or de Bozola !
L’inimitable ! L’infatigable ! Mme Aïssata Cissé est incontestablement l’une de ces Maliennes qui se sont illustrées dans le domaine de la communication. De Radio Soudan à l’Office de radiodiffusion et de télévision du Mali (Ortm), celle qui est surnommée affectueusement par ses confrères ”la doyenne” est l’une des voix d’or de Bozola. Elle a guidé le pas de nombreux jeunes journalistes et autres animateurs de la station. Même à la retraite, elle ne cesse d’apporter son concours à ses anciens collaborateurs. Plus qu’une référence, Mme Aïssata Cissé est une fierté, voire une mémoire vivante.
Mme Seck Oumou Sall : l’incontournable maire de Goundam !
Mme Seck Oumou Sall est la première et unique femme à être élue maire dans le nord de notre pays, une zone largement conservatrice. En 2004, elle a surpris tout le monde en devenant la maire de la commune urbaine de Goundam.
Une taille moyenne, un beau visage, un teint légèrement clair…, Mme Seck ne présente pas apparemment l’allure d’une femme politique de poigne. Et pourtant, elle n’en demeure pas moins une. Au fil des années, elle s’est forgée une solide réputation sur ce terrain qui est habituellement la chasse – gradée des hommes. Mieux, elle s’est imposée à Goundam comme une actrice incontournable, pour ne pas dire la bête noire des grandes formations politiques notamment l’Adema et l’Urd.
En 2009, malgré les moyens colossaux déployés par certains hauts responsables de la République, sa liste indépendante a eu la majorité absolue. Donc, elle fut réélue pour un second mandat. ” De par sa volonté, son engagement, sa motivation, ses talents et surtout son envie de toujours faire mieux pour le développement de Goundam, Oumou Sall a fait aujourd’hui de Goundam une commune au rendez-vous du développement universel’, a écrit en 2009 Dramane Traoré, ressortissant de Goundam dans une lettre envoyée à ses concitoyens. Pour cet enseignant au second cycle Inemassa Cissé du Cap de Bozola, Oumou Sall est ”une femme aux idéaux nobles et aux ambitions énormes.”
Les amis et même certains adversaires de cette jeune dame de 42 ans lui dressent un portrait élogieux. C’est, à les en croire, une femme modeste, sage, intègre, cultivée, respectueuse, attentive, constante.
En décembre 2008, la Fondation danoise Poul Lautzen l’a désignée lauréate de son Prix international des droits de l’homme. La même année, elle était parmi les bénéficiaires du trophée d’initiative de Malamine Koné. Défenseur infatigable du président de la République, Amadou Toumani Touré, l’incontournable maire de Goundam est présentée par certains confrères comme l’une des meilleures notes du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes).