La lutte contre les djihadistes est acharnée au Mali. Depuis une semaine, Barkhane, la force française présente au Mali, se montre de plus en plus déterminé à ne céder même un pouce du territoire malien aux groupes armés terroristes.
Entre le 30 octobre et le 6 novembre 2020, Barkhane neutralise une soixantaine de terroristes au Mali. Après avoir neutralisé une cinquantaine à la frontière Mali-Burkina, la semaine dernière, Barkhane a causé de nombreux dégâts aux terroristes, vendredi 6 novembre 2020, à proximité d’In Tellit, à 90 km de Gao, au nord du Mali. Des sources évoquent une dizaine de terroristes tués.
« Vendredi 06 novembre après-midi, un drone Reaper alors en vol dans le Gourma malien est orienté pour caractériser un rassemblement suspect à proximité d’In Tillit (90 km au sud de Gao). Les renseignements obtenus permettent de conclure à la présence d’un groupe armé terroriste (GAT). Une frappe par le drone est alors ordonnée », explique l’État-major des Armées françaises dans son communiqué du samedi 7 novembre 2020 sur cette opération au nord du Mali.
Le bilan de cette attaque ciblée contre les terroristes est d’une vingtaine de motos saisies ou détruites, de nombreux terroristes neutralisés et des armements saisis ou détruits.
Cette montée en puissance de Barkhane contre les terroristes intervient alors que, d’une part, Paris et Bamako sont à couteau tiré au sujet de la négociation avec les terroristes. D’autre part, plusieurs manifestations ont lieu dans maints pays musulmans pour dénoncer « l’islamophobie française ». Une situation née suite aux propos de Macron sur la caricature.
À travers ces victoires successives, annoncées par voie médiatique, Paris tenterait-elle de convaincre les autorités maliennes de la possibilité de gagner la lutte contre le terrorisme sans passer par une quelconque négociation ? En tout cas, ces victoires de dernière minute donnent du blé à moudre.
Toutefois, c’est depuis des années que l’option militaire a été priorisée dans cette bataille sans qu’elle donne les résultats escomptés. Ne serait-il pas mieux de tenter l’option des négociations afin que la stabilité et le développement puissent être un acquis pour la république du Mali ?
Togola