Mali: début du procès pour les organisateurs de la marche anti-Traoré du 21 mai

    6

    BAMAKO  – Le procès de trois des organisateurs d’une manifestation qui avait abouti le 21 mai à l’agression brutale du président malien par intérim Dioncounda Traoré, s’est ouvert mardi à Bamako, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Des Maliens protestent le 21 mai 2012 à Bamako après avoir cassé les portes du palais présidentiel
    © AFP

    Hamadoun Amio Guindo, Younouss Hameye Dicko et Rokhia Sanogo, des responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) favorable aux militaires qui avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT), sont accusés de “troubles graves à l’ordre public”.

    Devant quelque 150 personnes assistant à ce procès dans une salle pleine à craquer du palais de justice de Bamako, les trois accusés ont catégoriquement nié les faits qui leur sont reprochés.

    Le 21 mai, à l’issue d’une marche dans les rues de Bamako de plusieurs milliers de personnes opposées au maintien au pouvoir du président par intérim Dioncounda Traoré – investi le 12 avril après le retrait des putschistes – des manifestants surexcités l’avaient attaqué dans son bureau à la présidence.

    Molesté et laissé pour mort, M. Traoré, 7O ans, sérieusement blessé, était parti deux jours plus tard à Paris pour se faire soigner. Il y est resté en convalescence pendant deux mois avant de rentrer à Bamako le 27 juillet.

    Dès son retour, il a pardonné à ses agresseurs et s’est attelé à la mise en place de nouveaux organes de transition et à la formation d’un gouvernement d’union nationale à laquelle il travaille encore.

    Bien qu’ayant accepté de rendre le pouvoir aux civils, les putschistes dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo restent influents dans la capitale malienne où eux et leurs partisans sont accusés d’avoir commis de nombreuses exactions depuis plus de trois mois contre des personnalités proches du président ATT.

    Le coup d’Etat du 22 mars a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) où ils ont commencé à appliquer la charia (loi islamique).

     

    AFP / 13:26 – 07/08/12

    Commentaires via Facebook :

    6 COMMENTAIRES

    1. AG IBRAHIM 18 Juin 2012
      ETAT AZAWAD, PERIL DU PEUPLE TOUAREG

      PEUPLE TOUAREG, ON NOUS MENT. CEUX QUI PRETENDENT ETRE NOS LEADERS NE NOUS DISENT PAS LA VERITE ET NOUS CACHENT LA REALITE. LE COMBAT QU’ILS PRETENDENT MENER AU NOM DE L’EDIFICATION D’UN ETAT AZAWAD EST UN COMBAT ILEGITIME, ILLEGAL ET SANS AVENIR PUISQU’IL NE REPOSE SUR AUCUN FONDEMENT.

      L’AZAWAD N’EXITE PAS GEOGRAPHIQUEMENT (EN TOUT CAS PAS TEL QU’IL NOUS EST PRESENTE) ET IL NE PEUT EXITER NI EN TANT QU’ETAT ENCORE MOINS EN TANT QUE NATION. NOUS SOMMES DES MALIENS, NOUS AVONS TOUJOURS VECU EN PAIX ET EN HARMONIE AVEC CEUX AVEC QUI NOUS PARTAGEONS L’APPARTENANCE ET L’ATTACHEMENT A CE TERRITOIRE C’EST A DIRE LES SONHRAI, LES ARABES, LES PEUHLS, LES BOZOS, BELLAH ETC…A SUPPOSER MEME QUE NOUS PARVENIONS A ARRACHER CETTE INDEPENDANCE ET QUE CELA SOIT ACCEPTEE PAR LE MALI ET LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE COMME UNE SITUATION DE FAIT, IL FAUT S’ATTENDRE A CE QUE LES SONHRAI, LES PEUHLS, LES BOZOS ETC… EUX AUSSI SE SOULEVENT POUR NOUS COMBATTRE ET NOUS CHASSER DE CES TERRES CAR, ILS SONT AUSSI ORIGINAIRE DE CES ZONES ET AUJOURD’HUI PRET DE 20 FOIS PLUS NOMBREUX QUE NOUS LES TOUAREGS; SI NOUS AVONS EU NOS ARMES, ILS PEUVENT AUSSI AVOIR LEURS ARMES. SI NOUS AVONS DES AMIS, ILS AURONT AUSSI LEURS AMIS. SI NOUS AVONS NOTRE MOTIVATION ET NOTRE COURAGE, ILS AURONT AUSSI LES LEURS ETC…

      AU FINISH, NE NOUS VOILONS PAS LA FACE, NOUS SERONS EXTERMINES ET LE TEMPS QUE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE INTERVIENNE, CE SERA TROP TARD ET MEME SI ELLE INTERVIENT, NOUS SERIONS PAR LA SUITE CONTRAINTS DE RENONCER DEFINITIVEMENT A CE TERRITOIRE. NOUS SERONS ALORS DES EXILES, DES APATRIDES. NOUS NE POURRIONS PLUS JAMAIS CONSTRUIRE, EN TOUT CAS SUR PLUSIEURS GENERATIONS.

      MON DERNIER MOT EST QUE TOUT CE QUE NOUS GAGNERONS AVEC “AZAWAD” NE SERA QUE MASSACRE, BAINS DE SANG, RUINES, DESOLATION, EXODE MASSIVE ET MISERE HUMAINE POUR NOUS MEMES ET NOS VOISINS DE TOUT TEMPS,

      MAIS AVEC LE MALI, NOUS AVONS TOUT A GAGNER, A CONDITION QUE NOUS ACCEPTIONS DE FAIRE PARTIE DE CETTE GRANDE NATION ET QUE NOUS ACCORDIONS NOTRE MODE DE VIE AUX EXIGENCES DU MONDE MODERNE

      A BON ENTENDEUR, SALUT

    2. La justice n’a rien a faire. Au lieu de juger les corrompus et delinquents financiers ayant mis le pays a genou, vous venez distraire un peuple qui souffre deja. Ces gens ont organisé leur convention pour debattre des problemes du pays.

      Ah! ca se comprends, c’est la meme justice qui nous a attardé jusque la.
      Bravo !

    3. Un chef d’accusation qui ne tient pas compte des circonstances. Je me demande ce qu’on prouver contre les organisateurs d’une convention nationale qui n’ont point appelé à marcher mais plutôt à un rassemblement pour réfléchir et sortir le Mali de la crise. Mais c’est la roue de l’histoire. Si Dioncounda n’est pas jugé pour haute trahison, c’est que nous ne voulons pas que le Mali change.En outre le procès des commanditaires du contre coup d’état est attendu par tous les maliens.

    4. quand on organise une manifestation, on en assume les conséquences. partant de là, leur culpabilité est évidence et n’a nullement besoin de démonstration. il faut donc les juger sans complaisance, car nul n’est et ne saurait être au dessus de la loi. et surtout personne n’a besoin de procès bâclé, motivé par une hypocrisie collective – sport national dans ce pays.

      • Surtout je demande à l’avocat des accusés de ne pas ignorer l’atteinte grave à la souvérainété nationale du Pr par intérim en cautionnant le dictat de La CEDEAO.

    Comments are closed.