La réception de la dose du vaccin anti-Covid-19 « AstraZeneka » du Mali, coïncide avec le retrait temporaire de celui-ci dans certains pays d’Europe. Avant de procéder à son admission aux humains, le ministre en charge de la Santé a rencontré les différents acteurs impliqués dans la lutte contre la Covid-19, tant du côté moderne que de celui traditionnel.
Ainsi, la semaine dernière, la vaccination anti-Covid-19 était au cœur de deux réunions techniques présidées par Mme le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby. Ces réunions qui se sont déroulées au département de la santé ont regroupé autour du ministre, les scientifiques et les tradipraticiens.
En admettant l’urgence de s’inscrire dans une synergie d’actions, Dr Fanta Siby voit la nécessité d’une implication des tradithérapeutes traditionnels avec des essais cliniques. C’est pourquoi, à en croire Mme le ministre, « le département est en train de multiplier les réunions pour accélérer les choses ». Pour elle, les tradithérapeutes peuvent apporter beaucoup dans la lutte contre la Covid-19.
Cette démarche de l’actuelle patronne de la santé prend à contre-pied l’attitude de la cheffe de la médecine traditionnelle de l’Institut national en santé publique (INSP), Pr Rokia Sanogo. Elle-même qui a de la peine à accepter certains tradipraticiens qui se sont déjà illustrés dans le secteur de la médecine traditionnelle.
Avec cette nouvelle stratégie de Mme le ministre, Rokia Sanogo a désormais du pain sur la planche. Puisqu’ en tant que mandataire de l’État pour organiser et structurer la médecine traditionnelle dans notre pays, elle se trouve maintenant dans l’obligation de travailler pour fédérer tous les tradithérapeutes du Mali.
Quant à l’apport des tradipraticiens dans la lutte contre la Covid-19, il y a certains qui ont déjà inventé des remèdes dans ce sens. Et leurs produits est en phase d’expérimentation.
Si réellement Mme le ministre souhaite l’implication tradithérapeutes, avec des essais cliniques de leurs produits, il est temps d’en faire avec ceux déjà fabriqués par des tradithérapeutes de renom. Pour cela, eux même ont toujours demandé à chaque fois que l’occasion est offerte, aux autorités sanitaires du pays, de procéder à essais cliniques de leurs produits.
Diakalia M Dembélé