Lors de la Rentrée Solennelle du Barreau : Le Bâtonnier Me Issaka Kéïta a invité les différentes composantes de la société à participer d’urgence à un forum citoyen d’échanges, de dialogue et de paix à propos de la crise du Nord-Mali

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    Les travaux de la rentrée solennelle du Barreau du Mali se sont ouverts hier jeudi 16 février au Centre international de conférences de Bamako. Le thème de cette année est : “Quelles élections pour la construction d’Etats Démocratiques en Afrique ?”.

     

    La traditionnelle rentrée du Barreau est toujours l’occasion pour les hommes en robe d’échanger, de débattre des thèmes d’actualité, des questions d’ordre juridique et toute celles pouvant intéresser la vie en société de façon générale.

    Le ministre dela Justice, Maharafa Traoré a, à l’ouverture des travaux, rappelé que l’avocat est d’abord une voix, un arbitre, un conseil, un médiateur, mais aussi un acteur du développement.

    L’avocat participe à la garantie des principes en vigueur au sein d’une société démocratique dans laquelle chacun dispose d’un droit inaliénable à voir ses intérêts défendus.

    Fort de son attachement aux valeurs traditionnelles de liberté et de respect des droits fondamentaux, l’avocat est et demeure un acte incontournable dans un monde de plus en plus globalisé ou la justice est le seul rempart du citoyen.

    Selon le ministre, le thème de la rentrée de cette année “Quelles élections pour la construction d’Etats  démocratique en Afrique ?” est assez révélateur de votre attachement à l’Etat de droit.

    Le Bâtonnier, Me Issaka Kéïta a rappelé, tout d’abord, que le Conseil de l’Ordre s’est engagé dans un vaste programme de modernisation de la profession. “Cependant, un Conseil ne pouvant tout faire, c’est l’ensemble de la profession qui, loin des effets de marches, doit retrousser ses manches, et votre serviteur le premier, et s’atteler à devenir un Barreau fort et moderne, outillé et armé pour être non un sujet, mais un acteur du développement de notre pays“. Avant de d’ajouter que la formation est l’une des priorités que s’est donnée l’Ordre.

    De ce fait, il a exhorté que l’Etat s’engage dans la création d’une école de formation des avocats ou du Barreau, au même titre que l’Etat contribue à la formation indispensable des magistrats : “il n’est pas normal que celle des avocats soit assurée par la seule profession, essentiellement à ses seuls frais, compte-tenu de notre rôle social que personne ne constate“.

    L’occasion était pour lui de rappeler que faute de financement, la Maisonde l’avocat reste en chantier alors que c’est un projet d’utilité publique. Un autre chantier évoqué par le Bâtonnier est la mise en place du projet CARPA ou la caisse de règlements pécuniaires des avocats.  Toujours son intervention, Me Issaka Kéïta a souligné la question sécurité qui prévaut actuellement au Nord-Mali. Aux dires du Me Kéïta, la question du Nord-Mali a depuis longtemps agité ou occupé le Mali, mais aujourd’hui, plus que de sécurité, c’est d’unité nationale qu’il s’agit, et du sang malien qui est versé “celui d’un soldat ne vaut pas moins qui celui d’un malien fut-il du Nord, ce sont tous des Maliens et des familles éplorées“.

    Par ailleurs, il a invité le pays à participer d’urgence à un forum citoyen d’échanges, de dialogue et de paix, afin que force restât à la loi et au droit.

    Durant ces trois jours de travaux ; l’opportunité est offerte aux avocats de débattre avec les leaders d’opinion, les décideurs politiques et autres acteurs sociaux, de l’architecture démocratique de l’Etat à l’aune de l’expression du suffrage universel.                       

    Bandiougou DIABATE

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