Evalué en recettes à 885,320 milliards de F CFA et en charges à 976,602 milliards, la loi des finances 2007 est marquée par un déséquilibre persistant, mais surtout, se présente plus comme un budget de consommation, ce qui ne contribue pas à nous sortir de l’ornière.
En 2007, l’Etat malien a planifié à 885,320 milliards de F CFA ses recettes (contre 840,740 milliards CFA en 2006) et ses dépenses à
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La production agricole pourrait augmenter de 5,3 %, l”or de 6,2 % si on tient compte de la hausse du prix de vente. Les ressources prévues au budget général 2007 vont ressentir cette augmentation de 5,30 % grâce à une évolution favorable des cessions de sol et sous-sol, des cessions de biens meubles, des recettes fiscales et non fiscales.
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Pourtant, à l’analyse, on se rend compte que le budget national 2007, manque d’ambition, malgré des chiffres assez optimistes. En effet, en 2006, les principaux indicateurs se sont bien comportés, même si l’inflation a failli sortir des proportions maîtrisables. Des tensions inflationnistes induites par le niveau élevé du coût de l”énergie ont plombé l”activité économique au plan national.
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Ainsi en 2005, la croissance mondiale a enregistré un léger recul (4,8 % contre 5,3 en 2004). En 2005, nous avons même enregistré une forte croissance, notamment grâce à la bonne saison pluviométrique, qui a boosté les récoltes céréalières, et grâce aussi à une reprise de la production aurifère et aux prix pratiqués sur le marché international. Du coup, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 6,1 % a été enregistré alors que l”objectif visé était de 5,4 %.
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Le secteur secondaire a connu une croissance de 8,1 % en 2005 contre 2,7 % en 2004. La production d”or est passée de 40,6 tonnes en 2004 à 51 tonnes en 2005. Et il est attendu 60 tonnes pour 2007, selon les propos mêmes du chef de l’Etat lors de son adresse à la nation.
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Par contre, le secteur tertiaire s’est très mal comporté. Sur les exercices passés, il a connu un taux d”inflation de 6,4 % en 2005 contre -3,1 % en 2004. Ainsi, les recettes totales ont connu une hausse de 11,4 % pour s”établir à 17,5 % du PIB en 2005 contre 17,3 % en 2004.
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Le commerce extérieur semble certainement être l’un des secteurs à pouvoir tirer les marrons du feu. Nous sommes passés d’une balance déficitaire de 64,1 milliards F CFA en 2004 à un excédent global de 57,2 milliards F CFA en 2005.
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Au plan régional, le Mali a respecté les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), pour ce qui concerne en tout cas les agrégats monétaires.
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La première phase du CSLP (Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté) est devenue une réalité, avec cependant des résultats qui ne devraient pas trop réjouir : en effet, le nombre de fils d’Adam maliens pauvres qui était de 64 % en 2001 s”est établi à 59 % en 2005. En clair, cela veut dire que sur les 11 millions que nous sommes, grâce au CSLP, seuls quelque 6 490 000 sont pauvres. Le reste, les 4 millions et demi, sont des veinards.
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Alexis Kalambry
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LOI DE REGLEMENT : Les députés impliqués enfin
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Selon les directives communautaires édictées par l’Uémoa et même la législation nationale, le gouvernement devrait se représenter devant l’Assemblée nationale pour justifier les dépenses effectuées sur l’exercice écoulé. C’est ce qu’on appelle « la loi de règlement du budget d’Etat ». Après la pression de l’Uémoa, cette directive a été appliquée. Ainsi, il a été soumis à nos élus, avant le vote de la nouvelle loi, les lois de règlement des budgets d”Etat de 1996 à 2004, ce qui leur a permis d’exercer leur contrôle a posteriori sur la gestion de l’action gouvernementale et sur l’emploi des ressources de l’Etat.
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AVION PRESIDENTIEL : Pas prévu dans le budget 2007
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Lors des débats à l’Assemblée nationale, des députés ont évoqué la question d’un avion de commandement pour le Mali. Selon les argumentaires développés, le président, avec ses multiples déplacements, nous ferait ainsi économiser des sous. En effet, la pratique aujourd’hui est que, lorsque le président n’a pas de déplacement, l’avion de commandement peut servir d’avion de ligne loué à des compagnies, en enlevant simplement les salons pour les remplacer par des fauteuils de voyageurs. Les avantages sont nombreux : d’abord, il serait plus facile, en le louant, d’amortir l’entretien ou une partie tout au moins ; de permettre au président de voyager avec le maximum souhaité (il n’est pas rare, dans les déplacements d’ATT, que certains restent sur le tarmac, faute de place). L’autre avantage, non négligeable, c’est que tous nos voisins, qui ne sont pas plus riches ou plus pauvres que nous, en ont. Mais, Abou-Bakar Traoré, le ministre a tranché : ce ne sera pas pour l’année prochaine.
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DEPENSES : A la recherche d’un scénario
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Au niveau des institutions de financement, la méthode a changé. Elles sont revenues à l’aide budgétaire qui consiste à signer un chèque presque en blanc à l’Etat, à charge pour celui-ci de justifier l’usage après. Mais, le problème de notre administration serait sa faible capacité d’absorption des crédits, une situation qui ne s’explique pas, au vu des besoins, à tous les niveaux. Pour certains, cette situation est due aux lourdeurs administratives et au manque de sanction. Par contre, le ministre de l’Economie et des Finances, lors du vote de la loi des finances
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Rassemblés par A. K.
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