Les racines du terrorisme Salafiste en Mauritanie.

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Ce ne serait certainement pas en s’invitant en intrus dans la croisade Texane de l’ex président US Bush belliqueusement et trivialement appelée «War on terror» ou «Global struggle against violent extremism» que l’on en viendrait à bout de l’hydre de l’extrémisme terroriste Salafiste visiblement bien implanté chez nous et l’attentat-suicide de samedi dernier, une grande première, l’aura bien établi. Et ce ne serait pas non plus en cherchant à se fourvoyer tout en se compromettant dans des initiatives du genre «Transsahara counter terrorism» que l’on éteindrait le foyer de la métastase extrêmiste terroriste.

En fait, les racines du mal extrémiste terroriste Salafiste puisent leur sève nourricière dans la misère et l’humiliation sociales invariablement perpétuées, reproduites et pérennisées par tous les régimes qui se seront succédé depuis trente ans. La jeunesse poussée à bout par le si peu de cas que l’on a toujours fait de son sort et de son avenir n’aura eu d’autres choix vraiment que de succomber à la tentation d’un au-delà meilleur, faute de pouvoir vivre ou supporter son présent désespérant et sans issue quasiment. Il ne serait alors que fort prévisible qu’elle donnât crédit aux sirènes du désespoir soit :celles du terrorisme aveugle Salafiste ou celles de la délinquance et autres déviances connexes. Comme de passé hier soir avec ce jeune qui s’est exploser pour rejoindre au plus vite le «paradis des 72 houris» tout en quittant enfin son enfer quotidien, lot de ses congénères restés bien vivants et vivotant d’expédients inqualifiables dans leur enfer ci bas, hélas. Pour sûr que ce kamikaze n’avait pas les moyens de se marier faute de travail et de revenus tout simplement

La misère, l’injustice, le désespoir et les passe-droits sont les terreaux absolus et idéaux de tous les extrémismes. Or, au vu de la gestion du pays ces trois viviers n’auront jamais fait défaut vraiment à nos tyranneaux successifs et même à la «démocrature» si chichement concédée par les militaires au régime élu de l’ex président Sidioca.Il irait de soi que nous inviterions bien le nouveau président élu Mohamed Ould Abdel Aziz à prêter plus d’attention aux jeunes autrement qu’en les enrôlant dans des marches factices de soutien pour leur faire scander dans le torride harmattan des slogans aussi vides et creux que leur estomac de chômeurs. Comme cela aura été le cas invariablement 30 ans durant de gabegie, d’arbitraire et de dictature étouffante et omniprésente. Il ne sera donc que grand temps pour enfin prendre à bras le corps le sort de notre jeunesse désœuvrée et pour tout dire l’avenir de la Nation Mauritanienne toute entière

Par conséquent, nous ne pécherions point par excès d’optimisme, oserions nous bien croire, en voyant le prochain gouvernement du nouveau régime s’attaquer en priorité au fragilisant chômage des jeunes qui aura fait d’eux des proies faciles et vulnérables livrées aux chants des alouettes des prosélytismes les plus divers, notamment ceux de l’extrémisme terroriste Salafiste ou plus banalement encore ceux de la délinquance sous toutes ses formes. Et cela, d’autant plus que l’ex-candidat Mohamed Ould Abdel Aziz et désormais président aux commandes aura fait justement des deux thèmes du chômage et de la sécurité des pierres angulaires de son programme politique et économique.  ne serait donc que dans l’ordre des choses et du prévisible que nous l’attendrions vivement sur ce terrain-ci en guise de premières mesures initiatiques de son contrat-programme contracté, entre autres, envers la jeunesse qui aura contribué pour bonne part à son élection. Il ne resterait donc plus qu’à souhaiter que cela ne tomberait pas dans les oreilles de sourds. Inchallah.

NB: Démocrature : Néologisme fort récent formé par les contractions accolées des 2 mots : démocratie et dictature.

Publié par Khalil Balla Gueye

Source: Khalil Balla Gueye

Le Mali et AQMI : Une cohabitation complexe
Depuis quelques temps, notre pays fait l’objet de critiques, voire d’accusations souvent saugrenues sans que ses auteurs ne cherchent à comprendre les vrais dessous de ce nous vivons avec la présence de combattants de la nébuleuse Aqmi au nord Mali.

« La présence d’Islamistes apparentés à Aqmi ne date pas d’aujourd’hui au Mali », explique un fin connaisseur. Pour notre interlocuteur, ces « fous de Dieu »qui se sont « fondus » dans la population et surtout du septentrion de notre pays, sont des messagers de l’Islam. Ils n’ont qu’un seul but et objectif : propager la religion musulmane à travers le monde tout comme le protéger par tous les moyens face à un quelconque ennemi. Et ce qui se passe dans le Sahel et le Sahara, précise notre interlocuteur, ressemble fort bien à cela. Au Mali, les « fous de Dieu », pacifistes pour certains, en venant au Mali, ont vu juste puisque notre pays est une terre d’accueil. De nos jours, ces combattants pour la cause d’Aqmi ont fait de la famille ? Ils ont des enfants qui ont grandi et continuent de l’être. Les pouvoirs publics ne pourront pas combattre l’hydre d’Aqmi comme certains veulent que cela soit car, la gangrène est très poussée. La synergie d’actions et surtout l’adhésion des populations concernées.
Bokari Dicko

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