Les journalistes à l’école de CEDEAO : Le TEC CEDEAO, outil d’accélération de l’intégration régionale.

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Ce sont les mots du chef de la Cellule Nationale de la CEDEAO au Mali, Lanséni Coulibaly, au cours d’une journée d’information et de sensibilisation des hommes de Médias sur le TEC CEDEAO, organisé par celle-ci en collaboration avec la Coopération Allemande (GIZ), jeudi dernier, au Grand Hôtel de Bamako.

Les travaux étaient présidés par Lansiné Coulibaly, Chef du département des Affaires Juridiques et Générales de la Cellule Nationale de la CEDEAO Mali. Pour ces travaux, Il était accompagné de Cheick Amala Diallo, Administrateur Douanier, conférencier du jour et de Diakité Kalilou, Consultant.

Une bonne vingtaine de journaliste de la presse écrite et de l’audio-visuel ont pris part à cette journée. Ce séminaire d’information sur le TEC CEDEAO des hommes de médias, faut-il le rappeler, s’inscrit en droite ligne d’une série d’assises avec d’autres composantes de la société malienne, afin de les informer sur ce nouvel instrument d’accélération et d’approfondissement du processus d’intégration régionale.

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), faut-il le signaler, est une institution régionale qui vise à promouvoir la coopération et l’intégration, dans la perspective d’une union économique de l’Afrique de l’Ouest, en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples. Le conférencier du jour, Cheick Amala Diallo, a présenté ce nouvel outil de la CEDEAO dans toute sa profondeur, à travers  un document recensant les cinq (5) étapes de l’intégration régionale, version CEDEAO.

Il s’agit de la zone de libre échange, qui est caractérisée par une suppression totale ou considérable des barrières tarifaires; de l’Union douanière, qui consiste à la mise en place des tarifs extracommunautaire; du Marché commun, qui favorise la mise en commun des facteurs de production; de l’Union économique, caractérisée par la mise en commun d’une politique monétaire et fiscale et de l’Union Politique, avec un gouvernement unique qui doit parachever le processus.

L’expert douanier a également le processus de l’intégration, en décortiquant la genèse et la structure du TEC de la CEDEAO, avant de passer en revue, en quatre sessions, les mesures de défense commerciale (MC), les mesures complémentaires de protection (MCP), les Taxes d’Ajustement à l’Importation (TAI), la Taxe Complémentaire de Protection (TCI) et les autres mesures d’accompagnement, comme le Règlement sur la valeur en douanes et le Règlement C/REG3/0613 sur les intrants, plus fortement taxés que les produits finis.

Dans ses mots de bienvenue, Lanséni Coulibaly a rappelé l’objectif prioritaire de la CEDEAO. «Dans sa Vision 2020, la CEDEAO voudrait faire de l’Afrique de l’Ouest un espace bien intégré et un vaste marché, ouvert au monde. L’adoption du Tarif Extérieur Commun (TEC) par les hautes autorités de la Communauté, lors du Sommet Extraordinaire du 25 octobre 2014, s’inscrit dans cet objectif» a-t-il-dit.

Il faut noter que l’entrée en vigueur du TEC était prévue pour janvier 2008, mais, pour des raisons de négociations intracommunautaires impliquant toutes les parties prenantes de la communauté, y compris les journalistes, c’est finalement le 1er janvier 2015 qu’il est entré en vigueur.

Il va permettre une application des mêmes droits et taxes pour les marchandises qui entrent dans l’espace communautaire, indépendamment de leurs points d’entrée et de leurs destinations.

Mohamed Naman Keita         

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