Les institutions du Mali : Le couteau remue toujours dans la plaie entre le CNT et la primature !

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Depuis le début de la transition, c’est une guerre ouverte entre ces deux institutions de la République. Il s’agit surtout du Conseil National de la Transition dirigé par le Colonel Malick Diaw et le chef du gouvernement de Transition, Dr Choguel Kokala Maïga. Même si les deux chefs d’institutions ne sont pas directement impliqués dans cette affaire, le terrain semble bien être occupé par certains de leurs proches et homologues. Pourquoi ces institutions tirent ainsi la ficelle entre elles ? Est-il exactement le moment opportun de s’attaquer ainsi ?

Le Conseil National de la Transition étant un organe libre dans sa prise de décisions peut se permettre des propos indépendants mais jusque-là s’agresser verbalement, a étonné le peuple. Depuis quelques jours, précisément les premières heures de la promulgation de la nouvelle constitution, les mots durs à avaler s’accélèrent entre les concernés.

S’exprimant sur cette situation sur Joliba TV, Nouhoum Sarr s’indigne du comportement du patron de la primature. Parlant des propos tenus par le premier ministre à l’endroit de l’ancien président Alpha Oumar Konaré et son parti Adema, il martèle : « C’est scandaleux, c’est une honte qu’un premier ministre descend à un tel niveau. ». Selon lui-même, c’est un regret le choix de Dr Choguel Kokalla Maïga comme premier ministre. Dans ses propos, il rassure le public de garder sa conviction malgré les déséquilibres souhaitées à travers des <<loubards numériques>> de la partie adverse.  Le jeune leader reste ferme et imperturbable dans sa logique tenant compte du rôle qu’il joue dans l’édifice de sa patrie, le Mali. En rafraîchissant votre mémoire sur la tribune du CNT, ce leader a dénoncé sans toucher le nom de la personne qui voulait organiser les élections à Baco-djicoroni et proclamer son résultat. « Les gens voulaient organiser les élections quelque part à Baco-djicoroni et proclamer les résultats sur les ondes. Nous avons stoppé ça » s’est félicité Nouhoum Sarr.

Aussi, dans le même CNT, la position du Dr Amadou Albert Maïga est bien précise. Selon lui, le PM doit être responsable de ses actes au lieu de chercher à se faufiler vis-à-vis de ses devoirs. Il ressort clairement dans ses propos sur Joliba TV que le PM doit être conscient de l’éveil des consciences de ses compatriotes. D’après lui, Choguel ne devait pas dire à un tel moment que « si jamais on ne cède pas le pouvoir à temps les maliens risqueraient de venir nous jeter des cailloux… ». Selon les analyses d’Amadou Albert Maïga, ce serait une manière pour ce leader vétéran de la politique malienne de dégager ses responsabilités. Il serait peut-être à la recherche d’une échappatoire après avoir vu le moment sombre venir au préalable. Selon le Dr Albert Maïga, le vieux de la primature serait en manque de santé nécessaire pour sa mission. Depuis son arrivée juste après quelques mois de repos forcé, le leader du Parti MPR ne semble pas bien rétabli d’où il manque de rappel dans ces discours d’alors bien avant son AVC.

Du côté de la primature, un membre du cabinet du PM à la fois chargé de communication du M5RFP, Oumar Mamadou Traoré est préoccupé de la situation. Dans ses propos, il pique froidement les détracteurs sans préciser leur identité. « Il y a des gens qui créent de la polémique après le discours de Choguel. Certains sont dans le CNT d’autres n’y sont pas qui font semblant de soutenir la transition », a regretté ce jeune. Avant de continuer : « c’est eux qui ont dit qu’on ne doit pas dire ça, ce n’est pas le lieu et le moment opportuns. ». Dans son intervention au micro, il accuse ces derniers de critiquer sans proposer et il place leurs agissements dans le cadre de la méchanceté et la vengeance après la chute de leur président idéal. En se servant du titre Dr, il tacle des compagnons de Diaw d’avoir accepté le lavage du bureau à Kati avant d’accéder à leur place dans le CNT. Il les qualifie de “faux Dr ou des Dr démérités” sinon qu’il ne fallait pas accepter un tel job. Selon ses mots, habituellement la primature ne s’attaque pas au CNT mais c’est plutôt le contraire.

Dr Allaye Bocoum, chargé de mission à la primature s’indigne néanmoins de la façon de réagir de ces gens. Il met en garde la partie adverse tout en saisissant le peuple comme témoin oculaire de la scène politique et de laisser le jugement au temps.  « Le peuple est attentif aux moindres turpitudes de ses leaders et il est toujours intelligent pour comprendre tous les enjeux et tous les calculs politiques, a-t-il confirmé sur Facebook.

Il est grand temps que ces genres de problèmes cessent au Mali. Nous savons tous que pour avoir la paix avec les autres, ayez d’abord une entente entre vous. Pour le bien être de tout le monde, un ressaisi total s’impose aux deux. Le plus important, c’est le pays Mali.

Chaka Diallo, stagiaire

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