En réalité, il s’agissait de la mauvaise interprétation de l’euphorie des téléspectateurs après un but malien marqué lors de la CAN 2015 face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire.
La population de Ke-Macina (région de Ségou) se souviendra très longtemps de cette date historique du samedi 24 janvier qui a semé une véritable panique au marché à la suite d’une fausse rumeur d’incursion des rebelles dans la ville. Alors qu’il s’agissait de manifestation de joie bruyante, entrainée par le but malien marqué face à la Côte d’Ivoire lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 en Guinée Equatoriale. Lorsque le Mali a marqué ce but face à la Côte D’Ivoire, il y a une forte manifestation de joie, jalonnée par des cris, que certains ont négativement interprétés en nouvelle d’une présence des rebelles dans la ville. Jetant du coup le marché principal de la ville dans le chaos total, poussant les uns et les autres à prendre leur jambe au cou. Des jeunes aux vieilles femmes, personne n’a voulu attendre l’arrivée de ces rebelles. D’où une grande panique générale avec des courses à la ‘’sauve qui peut’’. Laissant au passage : argent et autres marchandises importants derrière eux. Ce qui a bien évidement profité à certains qui savaient les raisons du grand bruit, lesquels ne sont pas fait prier pour se procurer des biens abandonnés. Il a fallu de longues minutes pour faire baisser la tension et faire comprendre à certains l’importance d’un but malien marqué à la CAN, et surtout contre la Côte d’Ivoire.
Faut-il le signaler, cette panique s’explique par l’imminence de la ménace des rebelles dans certaines localités proches de la ville comme Tenenkou, Diabaly qui ne sont qu’à quelques kilomètres seulement de Ke-Macina et qui ont font l’objet fréquemment d’attaques rebelles dont la dernière date du 16 janvier 2015 à Tenenkou (région de Mopti). Principale raison pour la laquelle, la population reste sur le qui vive et tout le temps prêt à détaler en cas de présence des rebelles dans la ville. Une leçon de sureté.
Modibo Dolo