Dans cet entretien exclusif, le premier du genre, ce magistrat très avare en mots, a accepté enfin de parler de la crise du nord, les tenants et aboutissants, l’échec de l’application des différents accords (Pacte National, Accords d’Alger…) et ce qu’il propose pour qu’enfin une paix durable puisse arriver dans le septentrion malien. Ce grand Commis de l’Etat, ressortissant de la cité des Askia, émet des observations sur le second round de négociations inter-malien d’Alger qui ont débuté hier lundi 01 septembre 2014, dans la capitale algérienne.
Mali Demain : Comment voyez-vous les négociations en cours à Alger entre dit-on tous les acteurs de la crise du nord de notre pays après faut-il le rappeler, la signature du Pacte National en 1992, les accords d’Alger en 2006 qui ont eu de véritables problèmes d’application, nous voilà encore dans la capitale algérienne pour un énième pourparler entre compatriotes?
Je suis davantage optimiste
M. Mahamane Alassane Maïga : Par nature, je suis optimiste. Et dans le contexte du moment, je suis davantage optimiste pour mon pays qui est dangereusement tombé dans l’abîme à l’effet qu’il en sorte dans les meilleures conditions possibles. Mais il est évident, que le contexte de ces nouveaux pourparlers est un contexte tout à fait particulier qui est de mon point de vue absolument différent des contextes dans les quels tous les accords passés ont été négocié et signés. En effet, contrairement aux années passées cette fois-ci, il ne s’agit plus d’un tête à tête entre groupes armés et gouvernement mais bien de pourparlers inclusifs dans les quels les communautés, les syndicats, les associations, en tout cas toutes les composantes significatives du peuple malien auront leur mot à dire.
Cette fois-ci, il y a plus de volonté politique avec le pari de la communauté internationale
Ensuite, compte tenu de la dimension qu’a prise la crise multidimensionnelle, la communauté internationale cette fois-ci je pense a pris un réel pari avec beaucoup de volonté politique pour nous aider à nous en sortir par le suivi et l’accompagnement qui seront faits de l’accord global et définitif qui aura été signé. Mais pour y parvenir, il faut être extrêmement vigilant, prudent et exigeant sur les conditions dans les quelles les communautés et le gouvernement malien vont s’engager cette fois-ci à nous ramener la paix.
Les pré-requit ne sont pas négociables
Bien sûr, les pré-requis sont connus et non négociables : – l’unité nationale ; l’intégrité territoriale ; la forme républicaine de l’Etat, la laïcité, le dialogue et la concertation au dépens de la violence obsolète pour parvenir à réconcilier les maliens. Ce qui reste, c’est la gouvernance, la gestion politique, économique, sociale et culturelle des régions nord du Mali en tenant compte bien sûr de leurs spécificités. Mais ces spécificités toutes légitimes qu’elles soient ne doivent pas permettre à des gens, sans foi, de vouloir nous engager dans des voies sans issue que nous pourrions regretter demain, faute d’avoir été vigilants et anticipatifs.
Vibrant appel à la partie algérienne…
Je terminerai en lançant un vibrant appel d’abord à la partie algérienne qui a toujours été au côté du Mali dans la signature des anciens accords qui n’ont jamais pu mettre fin aux rébellions récurrentes pour qu’elle s’assume pleinement avec volonté, détermination et bonne foi à gérer ces négociations dans l’intérêt supérieur des communautés du Nord, en particulier et du Mali en général. Ensuite, à la communauté internationale, dont l’appui et l’accompagnement sont indispensables pour la réussite de ce processus. Elle doit, contrairement au Pacte National, accompagner et financer ce processus pour permettre au Mali de se relever et désormais compter dans le concert des Nations libres, démocratiques et indépendantes. Puis, demander au gouvernement du Mali et aux représentants des communautés qui l’accompagnent d’être courageux, responsables, lucides, car les enjeux et les défis sont extrêmement importants et complexes pour le pays.
Aux groupes armés et de résistance d’être de bonne foi…
Enfin, dire à tous les groupes armés et de résistances, d’être pour une fois, de bonne foi, respectueux des engagements qu’ils auront signés, observer strictement tant les dispositions de l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, que de la feuille de route du 24 juillet 2014 à Alger, tous conformes à la résolution 2100 et 2164 des Nations Unies, portant sur les principes non négociables des pourparlers en cours. Si toutes les parties respectent leurs engagements, il n y a aucune raison que le Mali ne s’en sorte grandi et honoré. Et que la paix, la stabilité et la sécurité puissent régner à l’intérieur de toutes les frontières de ce grand, vaste et beau pays, digne héritier des Empires millénaires, creuset de la Nation malienne.
Mali Demain: Pourtant le Pacte National de 1992 et même les accords entre les mouvements politico militaires signés les 28 aoûts derniers, insistent sur le statut juridique, politique des régions nord. De quoi s’agit-il réellement ? Est-ce une sorte d’autonomie ?
Ce statut particulier n’est pas nouveau, il est comme celui du District de Bamako
M. Mahamane Alassane Maïga: Il est vrai que je n’étais pas à Ouagadougou pour être dans les secrets des travaux préparatoires, mais la CMFPR2 ayant été représenté à un très haut niveau, je ne doute pas que ses émissaires ont été fidèles à notre plateforme qui a demandé un statut particulier pour les régions nord du Mali, y compris la région de Mopti. Ce statut n’est pas nouveau car il avait déjà été consacré en 1992 dans le Pacte National, loi d’Etat, qui à mon sens n’a jamais été abrogée; il est évident que le Pacte National comporte des dispositions aujourd’hui, obsolètes qui mériteraient d’être revues et corrigées, compte tenu du contexte du moment.
Un statut particulier pour les régions du Nord Mali dans le strict respect de l’Etat unitaire
Aussi, le suivi et l’accompagnement budgétaire de la communauté internationale et du gouvernement malien pour la mise en œuvre de ce statut particulier sont des conditions sine quanon de sa réussite et de sa pérennité. De mon point de vue, ce statut particulier ne doit effrayer personne pour la simple et bonne raison que le District de Bamako a un statut particulier. Il est cependant impératif pour les négociateurs de poser de bonnes balises pour mieux encadrer ce statut particulier dans le strict respect de l’Etat unitaire.
Mali Demain : Donc, il ne s’agit pas d’autonomie ?
Il s’agit d’une décentralisation poussée…
M. Mahamane Alassane Maïga : Pas du tout. Je n’entrevois pas le statut particulier en termes d’autonomie mais plutôt en termes de décentralisation poussée.
Mali Demain : Après cette grave crise, croyez-vous à la bonne foi des différents acteurs pour l’avènement d’une vraie paix durable au nord Mali?
Appel aux maliens dignes fils…
M.Mahamane Alassane Maïga : Je ne suis pas à même de sonder les cœurs et les reins des différents acteurs. Mais je pense qu’en toute responsabilité, les acteurs, tous ceux qui aiment ce pays et se battent pour l’avènement d’une paix durable dans la sécurité, doivent avoir à cœur de se battre pour mettre fin définitivement à cette crise multidimensionnelle, politico militaro-sécuritaire, qui a humilié notre pays et l’a rangé au rang de Nation vilipendée et méprisée. Les maliens, autochtones, dignes fils de ce beau pays du Sahel, où qu’ils se trouvent, de quelque côté qu’ils se trouvent, doivent avoir à cœur de hisser notre pays au firmament des Nations respectables et écoutées dans le monde comme ce fut le cas par le passé ; les amis du Mali (d’Afrique ou d’ailleurs), doivent aussi se convaincre que ce qui est arrivé à notre pays, par suite de la gouvernance calamiteuse de ses dirigeants en 2012, peut arriver à tout autre pays placé dans les mêmes conditions. Autant donc que tous aident, de bonne foi le Mali avec tous les moyens nécessaires : politiques, institutionnels, diplomatiques, financiers, j’en passe pour que cette crise ne soit qu’un triste souvenir. En tout cas, c’est mon vœu le plus ardent. Et je prie Dieu que ce vœu soit partagé par tous les acteurs.
Mali Demain: Pouvez-vous nous expliquer les raisons profondes de la scission de l’ancienne CMFPR en deux entités ?
Il y a une volonté affichée de Me Harouna Tourhé de nous exclure des négociations…
M. Mahamane Alassane Maïga : Merci de cette question !
La Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (CMFPR), a vu le jour en juin 2013 à Ouagadougou en marge des discussions pour l’adoption de l’accord préliminaire de Ouagadougou. Elle se veut le creuset de tous les mouvements et groupes armés sédentaires. Je ne peux parler de la CMFPR sans remercier infiniment, nos frères, le Ministre Tiébilé Dramé et Mahamane Lamine Touré, résidant à Paris pour leur entregent, leur vision et la clairvoyance dont ils ont fait montre pour faire participer tous les mouvements sédentaires dans la discussion et l’adoption de l’accord préliminaire de Ouagadougou sur le fondement de la résolution 2100 des Nations Unies portant inclusivité des pourparlers pour la paix et la stabilité.
La CMFPR2 a rejeté toute rencontre avec les séparatistes obstinés
Après la signature de l’accord préliminaire, la CMFPR revenue à Bamako, requinquée avec un nouvel esprit que nous avons appelé « l’esprit de Ouagadougou » (entre-aide, solidarité, gestion concertée et commune de nos préoccupations) ; elle n’était pas structurée et n’avait qu’un porte-parole en la personne de Me Harouna Tourhé, qui a signé en cette qualité, au nom de tous, l’accord préliminaire. Il n’a fallu que deux petits mois pour que les belles dispositions d’esprit de Ouagadougou s’effritent, s’effilochent, entamant la confiance au sein de la CMFPR par des actes posés de façon strictement solitaire par le porte-parole. En effet, je ne reviendrai pas sur tous les actes posés. Je voudrais simplement énoncer que lui-même (le porte-parole), à l’issue d’une réunion statutaire nous informait qu’une délégation gouvernementale le mandatait pour nous demander de bien vouloir rencontrer une délégation du HCUA, du MAA et du MNLA, présente dans nos murs, à Bamako, dans un hôtel pour discuter avec eux, se disputer même, s’injurier à l’occasion et se réconcilier. A l’unanimité, il lui a été notifié que nous rejetons cette proposition pour la simple raison qu’ils sont encore séparatistes et indépendantistes ; qu’en outre, les mêmes sollicitations nous avaient été faites à Ouagadougou en juin 2013, sans succès et que le jour viendra peut être, que nous nous rencontrions dans le cadre du dialogue inclusif. Mais pas aujourd’hui. Cette résolution a été actée dans le Procès-verbal de la réunion de ce jour du mois de septembre 2013.
Me Harouna et quelques camarades triés sur le volet rencontrent en catimini une délégation de la coordination
En dépit de cette réserve unanime, Me Harouna et quelques camarades triés sur le volet, se sont permis quarante huit heures après, de rencontrer le MNLA, le HCUA et le MAA à l’hôtel Massaley ; informés de cette situation scandaleuse, nous avons demandé une réunion de clarification, qui a été reportée à plusieurs reprises, par l’absence répétée de Harouna et de ses amis. Et comme nous ne pourrions les contraindre outre mesure à cette réunion de clarification, nous avions décidé de prendre nos distances de gens qui avaient complètement, en l’espace de deux mois, enseveli le bel esprit de Ouagadougou. De cette date à ce jour (septembre 2013), la scission a été ainsi consacrée et les deux groupes se réunissaient séparément et parallèlement. C’est la MINUSMA, lors des ateliers DDR, ayant compris le large fossé qui nous séparait, a consacré CMFPR1 (pour Harouna ayant signé matériellement l’accord préliminaire et ses amis) et CMFPR2 pour nous autres.
112 jours de conciliation pour rien
Les tentatives de conciliation, menées près de 112 jours durant par les sages du COREN, emmenés par le Premier Ministre Ousmane Issoufi Maïga, n’ont pu venir à bout de l’obstination du porte-parole et de ses amis. Une seule raison expliquait ce comportement : – le fait pour lui d’avoir matériellement signé l’accord préliminaire de Ouagadougou et sur le fondement duquel toutes les invitations lui seront personnellement adressées par la communauté internationale. Il en est de même pour Bilal Ag Achérif du MNLA, Alghabass Ag Intallah du HCUA et le Professeur Ould Ahmed du MAA. Pourtant, contrairement à ceux-ci, qui ont systématiquement associé leurs entités adverses à toutes les invitations envoyées par l’ambassade d’Algérie, d’abord pour aller constituer les plateformes en juin 2014, puis pour la feuille de route en juillet 2014, Me Harouna pour sa part, a toujours empochée l’invitation sans jamais la partagée avec la CMFPR2, qui n’a pu donc par ce fait, participer à aucun des voyages des groupes armés sur l’Algérie. Son ambition, qu’il n’a jamais cachée était d’exclure la CMFPR2 des pourparlers inclusifs.
Mali Demain : Pouvez-vous donc nous dire comment aviez-vous pu joindre la coordination : HCUA/MAA/MNLA qui a abouti à la rencontre des 1,2 et 3 août 2014 à Ouagadougou?
« Injures d’apatridie » à notre encontre…
M. Mahamane Alassane Maïga : Excellente question pouvant permettre à l’opinion nationale d’être édifiée, une fois pour toutes sur les injures «d’apatridie», lancées contre Ibrahim Abba Kantao, Younoussa Touré, Me Doucouré Kadidia Traoré, Amadou Abdoulaye Cissé, Moussa Ag Antazoumeye et moi-même pour avoir seulement rencontré cette coordination pour échanger des points de vue.
Me Harouna ne partageait pas l’information avec nous
En effet, quand Me Touré a rejoint l’Algérie à deux reprises avec l’invitation formelle de l’ambassade d’Algérie, sans partager l’information avec la CMFPR2, il nous a été nécessaire de rencontrer l’ambassade d’Algérie à Bamako pour comprendre les tenants et aboutissants de cette situation. C’est là qu’il nous a été révélé que les invitations ont été envoyées aux signataires matériels de l’accord préliminaire qui ont été invités, sachant que tous les mouvements sont divisés sauf le HCUA, de partager l’information avec les groupes armés adverses, qui, tous, doivent être présents en Algérie pour les pourparlers inclusifs comme le veut l’accord préliminaire de Ouagadougou dont nous avons tous été signataires ou adhérents.
L’ambassade d’Algérie se rachète…
Tous les signataires matériels ayant invité leurs entités adverses à l’exclusion du porte-parole de la CMFPR, qui a fait dos rond et s’est rendu en Algérie, sans crier gare. La solution pour l’ambassade d’Algérie pour permettre à la CMFPR2 de rejoindre le processus était qu’il nous faille choisir impérativement entre soit la déclaration d’Alger du 09 juin 2014, regroupant HCUA/MAA/MNLA où la plateforme préliminaire du 14 juin 2014, regroupant MAA/CPA/CMFPR1, pour la raison simple nous a-t-on expliqué que l’Algérie ne pouvait indéfiniment rallonger les listes des acteurs. Mis devant un tel dilemme, nous avons été amenés à étudier les deux plateformes et faire un choix d’adhésion. C’est dans le processus d’examen des plateformes que nous avons fait le déplacement sur Ouagadougou pour échanger avec la coordination sur leur plateforme.
Aucun engagement écrit n’a été signé à Ouagadougou entre la coordination et nous
Aucun engagement écrit n’a été signé entre nous, en dépit des deux jours de discussions, nous ayant permis d’élaguer leur plateforme ; les discussions se poursuivaient pour arriver dans le futur à un minimum de consensus. C’est dans cette dynamique enclenchée que des oiseaux de mauvais augure ont chantonné que la CMFPR2 avait rejoint le MNLA. Quelle mauvaise foi et quel manque d’analyse et de discernement?
Me Harouna et les séparatistes forcenés
Pourriez-vous comprendre que ceux-là qui avaient rencontré en catimini à l’hôtel Massaley, en plein cœur de Bamako, MNLA/HCUA/MAA, indépendantistes et séparatistes forcenés, puissent reprocher à la CMFPR2, de rencontrer des frères pour des discussions idoines, dans la dynamique des pourparlers inclusifs, frères, qui, solennellement, dans la feuille de route d’Alger, ont mis de côté : indépendance et séparatisme et prôné unité nationale, intégrité territoriale, forme républicaine de l’Etat, laïcité, dialogue et concertation pour résoudre la crise ?
La CMFPR2 n’a fait que renforcer ce dialogue
Avec le temps, nous avons compris que refuser de rencontrer les gars de la coordination, est une double faute….
Refuser de les rencontrer est de notre point de vue une faute politique doublée d’une faute juridique.
Politique parce qu’aujourd’hui la communauté internationale dans son ensemble et les amis du Mali qui se sont précipités à son chevet au moment ultime où les Djihadistes l’acculaient de toutes parts, font aujourd’hui pression pour que le Mali discute et dialogue avec les groupes armés. Ne pas le faire, ce n’est pas respecter nos amis et commettre une faute politique.
Faute politique aussi, parce que, notre armée ayant démontré ses limites dans la défense du territoire et des populations, pour des raisons multiples, liées à la gouvernance, caractérisée par des dysfonctionnements internes avérés, il serait irresponsable et suicidaire de ne pas préférer la table de négociations aux dépens de la violence.
Ensuite faute juridique parce que toutes les résolutions des Nations Unies (2100, 2164), l’accord préliminaire de Ouagadougou, les résolutions de la CEDEAO, la feuille de route d’Alger du 24 juillet 2014, tous ces textes exigent du gouvernement et de tous les acteurs de dialoguer pour mettre fin à la crise multidimensionnelle. Ne pas le faire, ce n’est pas respecter l’esprit et la lettre de ces différents textes. La CMFPR2 n’a fait que renforcer ce dialogue.
La rencontre des 25, 26, 27 et 28 aout à Ouaga a renforcé notre vision
Cela dit, la rencontre des groupes armés des 25, 26, 27 et 28 août dernier à Ouagadougou, de notre point de vue, renforce la vision et la position de la CMFPR2 dans ce sens, rencontre dont l’acte final a été signé autant par la coordination HCUA/MAA/MNLA que par la plateforme préliminaire (CPA/MAA/CMFPR1). Cette polémique là n’a donc aucun fondement et ne peut relever que de la mauvaise foi.
Nous sommes au-delà de ce dilettantisme…
Ceux qui nous connaissent savent parfaitement bien que nous sommes bien au-delà de ce dilettantisme, parce que c’est par convictions, fortes convictions que nous nous battons de 1994 à ce jour, à nos risques et périls, aux risques de nos carrières, aux risques de la vie de nos familles pour que la paix, la stabilité et le développement des régions nord du Mali en particulier et du Mali en général, ne soient plus de vains mots.
Soyons humbles pour prétendre sortir notre pays de ce fossé abyssal !
Propos recueillis par Bokari Dicko
J’invite Les internautes a rejeter l’eventualilite d’une partition
du Mali.Si les Negociateurs sont fatigues,nous autres, ne le sommes pas et sommes prets a les remplacer,frais et dispos.Si le dialogue inclusif en panne,risque de guerre non point entre les Maliens mais entre le Mali et ses ennemis.Cette 2eme guerre devrait etre conduite
selon les regles.Il est peu reflechi de concentrer les combats sur les forces terrestres compte tenu de la connaissance de l’ennemi du terrain,du climat et des distances a parcourir.La campagne en Libye,
aujourd’hui en Syrie est sous l’emprise de l’aviation.Le Mali doit
avoir son aviation militaire de combat.Au debut,compte tenu de l’abandon de nos ilouichines,des pilotes seront des etrangers.Au sol,il faut prevoir des canons a longue portee pour bombarder des positions ennemies.Les soldats devront etre aeroportes pour des attaques surprises.Aux experts militaires,de mettre au point une strategie specifique au Sahara.Rapidite d’intervention est requise
Les manoeuvres des rebelles a Ouagadougou visent a imposer le
point de vue d’une minorite a la grande majorite des ethnies du Nord.
Ils sont toujours dans la logique de superiorite et de domination raciales.Les points de vue seront clairement exprimees durant les debats.Nous sommes dans des debats dans lesquels les terminologies vagues doivent etre evitees.Autonomie avancee par rapport a quoiStatut
particulier par rapport a quoi.Les rebelles MNLA,HCA,MAA parlent bien
d’un statut politique.Ils sont ou bien de mauvaise foi ou des ignares.
Il y aura un programme de developpement economique specifique pour les economies du Nord.Mais quel caractere specifique presente-t-il
ce citoyen Malien du Nord.Quel attribut distinctif lui fait echapper
a l’AUTORIE de l’Etat Malien.On revient aux declarations insultantes des Touaregs qui refusaient de se soumettre a l’autorite
de Bamako sous le pretexte de la couleur de peau.Messieurs,un Noir est le President de la Nation la plus puissante du MONDE !!!
Vous êtes des traites et vous n’avez jamais combattu pour vos pauvres frères du nord et vous êtes prêt à vous accoupler avec le diable pour participer à la négociation et donc au partage du gâteau. Il fallait vous associer à tous les autres mouvements armés exceptés le MNLA c’est ce groupe racistes, indépendantistes et djihadistes qui a violé, détruit et mis sur la route de l’exil plus de 500 000 personnes. Vous êtes parti du côté de l’ennemi et vous serez traité comme eux.
Même avec un coup de baguette magique tu développes le nord du Mali, ce développement, en un seul jour perdra sa raison d’être car la population du nord Mali est fainéante. Ils sont habitués à cette vie, ne rien faire et attendre d’être servi. Ce temps est révolu.
Mr Maîga, ne faisons pas les choses à moitié. Si la volonté des habitants et ressortissants du nord est réellement d’obtenir un statut particulier pour les régions nord, si les régions nord ne peuvent pas se contenter du même statut que kayes ou Sikasso alors l’état malien doit accepter non pas un statut particulier mais une séparation définitive et irrévocable dans le cadre d’une indépendance du nord. Il faut éviter de faire les choses à moitié. Si l’état accorde un statut particulier vous allez faire d’autres rebellions pour demander l’indépendance autant y allez directement et se souhaiter mutuellement bonne chance.
Par ailleurs quand vous parlez du nord éviter d’ajouter la région de Mopti à votre démarche, vous parlez certainement de Hombori qui est songhoî et qui se trouve dans la région administrative de Mopti. Pour terminer je dirais que c’est pour vous protéger de groupes rebelles que vous venez de rejoindre que le soldat originaire de Kolondiéba meurt dans le désert de Gao.
Un statut particulier pour le nord est un faux débat.Ce qu’il faut réclamer c’est la justice sur toute l’étendue du territoire national.La bonne gestion des ressources du pays.En tant que cadre honnête, je ne vois pas pourquoi on veut donner un statut particulier aux régions du nord?
Le Mali a été trahi par ses propres fils qui sont les fonctionnaires civils et militaires.S’il n’ y avait pas trahison, le Mali n’allait pas tomber de cette manière.”L’histoire dira un jour son mot…L’Afrique écrira sa propre histoire”(Patrice Emery Lumumba).
des éclairages pertinents et positifs dans la première partie de votre analyse. Cependant vous devez éviter de tomber dans le piège du journaliste qui vous pousse plus a la diatribe avec votre frère qu'a insister sur ce qui vous unie. Pour finir je doute fort que vous avez la même vision du statut particulier des régions nord du mali que les mouvements rebelles et je souhaite que Me Harouna T. ne réplique pas a cet entretien, tout le monde y gagnera.
A la lecture de cet entretien, il ressort que la seule et unique divergence entre les deux mouvements CMFPR serait liée à une rencontre avec les groupes armées HCA, MAA, MNLA. Il est évident maintenant que d’une façon ou d’une autre les deux CMFPR ont rencontré ces groupes; alors en bon sédentaires, n’est – il pas tant d’enterrer la hache de guerre et parler d’une seule voie comme nous avons coutume de le faire? Contrairement aux groupes rebelles armés du Nord qui ont coutume de la division au moment du partage pour des raisons qui ne nous (sédentaires) sont pas étrangers, prions pour l’unité du pays mais aussi pour celle de tous les sédentaires car il n’est pas facile de sédentariser un nomade d’où les deux mots: sédentaires pour les résidents et nomades pour les déplacés et chacun doit trouver son compte dans ce système naturel. Vouloir le changer, c’est enfreindre une règle de la nature. A bon entendeur salut!
S’il faut un statut particulier pour le Nord (dont les ressources minières seront desormai gerer par une elite des ressortissant du nord), Alors il fau que les populations du Sud aussi reclament la gestion des ressources du SUD. C’est tout. Soit on est ensemble oubien chacun chez soit.
« Il s’agit d’un statut particulier pour les régions nord du Mali dans le strict respect de l’Etat unitaire », a rassuré Mahamane Alassane Maïga.
Ne nous bandez pas les yeux!Ces gens là jouent au double jeux.Le sud travaille et est construit avec les ressources du sud.Dieu le sait et tous les maliens le savent que, vous nordistes ,vous vous êtes taillés tous les privilèges dans ce pays.Dieu ne dort pas.Les rouges feront de vous des serfs.
NON IVOIRIEN, NE PARLE PAS COMME ça
MON DIEU IVOIRUEN , ARRETES DE REFLECHIR COMME TU VIENS DE LE FAIRE C EST DANGEREUX. LE SUD EST CONSTRUIT AVEC LES RESSOURCES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ( BANQUE MONDIALE, FMI, EUROPE ETC,,,) ET LA MOITIE DE CET ARGENT EST DETOURNE A BAMAKO PAR LES FONCTIONNAIRES ET LES POLITICIENS. C,ES TOUT LE MALI QUI SOUFFRE, SUD, NORD, EST , OUEST , CENTRE. MERCI DE NE PAS AVOIR UN ESPRIT REGIONAALISTE ET SECTARISTE. VIVE LE MALI.
Le sud est construit par les sudistes. Les investissements collectifs (route, centres de santé, écoles, banques, télécommunication, l’hydraulique, etc) qui existent au sud existent aussi au nord. Quand à l’habitat, votre climat vous a obligé à construire en terre et en hutte alors que le sud utilise le béton, les tôles. Vous (sédentaires) êtes libres de vous joindre aux rebelles, ce sont vos cousins, voisins ou demi-frères. Mais sachez que cela n’arrangerait personne (et les nordistes et les sudistes).
wasalam
Va dire aux habitants de la région de Sikasso que leur région a été construite par l’aide internationale détournée. L’aide internationale ne peut jamais construire un pays ce n’est d’ailleurs pas son objectif.
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