Le gouvernement de trait d’union de Cheick Modibo Diarra : Entre le pot de terre et le pot de fer

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C’est ce qu’on appelle un vrai baptême de feu. A peine nommés, les membres du Gouvernement  Cheick Modibo Diarra se retrouvent pris entre deux feux. Le dernier sommet de la CEDEAO à Abidjan n’avait pas fait que des heureux et tout comme il n’ya pas d’oubli dans l’histoire, l’on se demande si la médiation recevra un sceau, elle qui aura des frais à assurer…

Cheick Modibo Diarra

Une transition n’est pas faite pour autre chose. On doit signer une transition. Pour avoir pris la mesure des limites de l’action, le CNRDRE devient le régisseur de ses propres incertitudes. Nous n’étions pas sûrs déjà que ce qui avait été dit et enregistré sur les bords de la lagune Ebrié connaitrait les matins calmes de la restitution sur les bords du fleuve Djoliba. Les deux parties signataires de l’Accord-cadre semblant être prises dans une spirale de non dits. Seul le temps les en contera. Le CNRDRE risquait de redevenir sonore, cela on le pressentait, mais voici que d’autres faits divers venaient à pimenter l’actualité. A près deux jours de brouillard de poussières, de bruits et de la fureur  utérine des armes à feu de nos hommes coiffés de bérets rouges et de bérets verts, Bamako renouait avec la peur. Les hommes en uniformes bouclaient tous ce qu’ils avaient à fermer. On apprendra que même les frontières terrestres le furent. Là où nous sommes amenés à resserrer l’information, c’est sur le silence accusé des deux têtes pensantes de l’Exécutif. Ce n’était pas de bon aloi et les minuties des registres de notre histoire immédiate auront enregistré le fait. Le porte-parole du gouvernement, M. Touré, a réagi à travers un communiqué, mais ce gouvernement n’apporte pas ainsi les meilleurs soins à l’ouvrage en occultant stricto sensu le nom du Pr. Dioncounda Traoré à l’intérim. Tout dépendra largement des décisions qui seront prises dans quelques jours entre la partie malienne et la médiation burkinabé. A laquelle un communiqué nous apprend que le président nigérian Goodluck s’est adjoint. Ce n’est pas rien. La montre, comme chacun le sait est composée de ressorts et de vis pouvant mesurer le temps plus justement que nous avec notre prudence…Le temps actuel au Mali, c’est le temps de la transition et nous souffrons cette humeur en regardant la médiation CEDEAO. On nous a accolé un formidable  acteur sous régional, Blaise Compaoré, qui dit-on en plus de trois décennies sur le même rayonnage ne s’en laisserait pas compter. Pourquoi donc  ces grincements de dents côté malien à l’énoncé de la « soupe sécuritaire » proposée ? Revenant comme un argument circulaire et qui n’a pas plus de fin qu’un cercle, le grand public se demande si le jeu de nos jeunes militaires depuis qu’ils sont arrivés aux affaires est-il oui ou non un jeu à somme nulle ? Il s’agit ici de leurs créances publiques, du fait de croire ou pas aux décisions qu’ils seraient prêts à prendre. On sait pourquoi certains ont fait entendre leur petite musique différente au sein de la médiation burkinabé et pourquoi pour le géant nigérian le verdict des bornes à poser à cette transition ne devaient pas poser problème. Tout débattu et bien pesé…on y verrait plutôt une CEDEAO avant tout censeur, avec un ton de président de tribunal, cela s’entend, et inspirant nos futurs délibérés décisionnels. A la lecture de l’accord-cadre  intervenu, nous avons alors soupesé qu’il fallait s’attendre à un autre accord tacite à venir. La CEDEAO veut jouer balle au pied tout en n’ignorant pas qu’elle ne peut jouer toutes les balles. La CEDEAO semble avoir pris ce cheminement tout en ignorant, comme disait l’autre, la main tendue des jeunes militaires. La seule explication que l’on avance ici de notre côté, c’est que nos communautaires ne peuvent faire fonds sur un pouvoir putschiste. Comme s’ils confiaient les clés d’une banque à un perceur de coffre-fort. On avait prévenu que le CNRDRE devait se garder de « toute action arbitraire et unilatérale ». Le problème,  c’est le fond de l’histoire qui est le nationalisme…On ne peut se résoudre à faire miel de tout fiel, mais tout de même.

La rentrée gouvernementale sera placée sous le signe du plein impact

Le Président Dioncounda Traoré qui vient de recevoir une onction de l’assemblée communautaire pour continuer à la tête de la Présidence de la transition après « une période de vacuité », ce Président-là, c’est comme si on lui apprenait à voler sans parachute. Il était arrivé à Abidjan après avoir signé de son bon plaisir ( ?) la liste des membres du gouvernement, au Président de la République par intérim. S’il restait quelque chose à apprendre au Président Dioncounda Traoré, c’est qu’il restait beaucoup d’humanité à apprendre par nos politiciens, les militaires et la société civile. Il avait pris un quart d’heure de retard au moment du putsch qui l’a trouvé absent, il ne l’a jamais rattrapé. S’il ne parle pas maintenant, on dira qu’il avoue tout par son silence. Le Capitaine Sanogo se gaussait-il de recevoir plus d’une cinquantaine de CV de ruchers pour la formation du gouvernement quand leur mentorat Dioncounda Traoré en ignorait jusqu’au plus petit détail. Le fait du maintien ou pas du Pr. Dioncounda Traoré à la tête de la Présidence de cette transition fera les bons comptes électoraux des Abeilles. Hormis sa candidature déclarée, la ruche se videra-t-elle de son miel de parti majoritaire ? Comme on le dit discret, le Président Traoré peut être lent au démarrage, mais une fois lancé, le discret permet d’aller bien plus loin. Le gouvernement Cheick Modibo Diarra prend un peu à contre-pied la curiosité publique. Il en est de cette équipe comme de la gastronomie qu’il ne peut plus se passer d’un nouvel ingrédient. Un gouvernement qui s’annonce et dont les missions sont dans la tête liseuse qui éclaire son chemin. Le deal ou l’équation qui attend Cheick Modibo Diarra et son équipe : plus il s’affirmera comme le véritable chef des reformes, plus il aura des chances de s’imposer comme le véritable chef de gouvernement du redressement du Mali. Le soupçon d’arrogance qu’on lui prête ne devrait pas l’inquiéter en tant que chef du gouvernement. C’est une thérapie de choc qui est attendue et non qu’il ait à se placer dans logique de compromis. L’autre jour, le ministre Touré communiquait que le gouvernement allait s’attaquer de front  au problème de l’insécurité ambiante. Il y a de quoi, avec la fuite dans la nature d’éléments armés du RCP de Djikoroni. Mais qu’on se le dise, toute critique à l’endroit des membres de cette équipe de 24 manquera sa cible. Il s’agit moins de viser la stratégie gouvernementale que la personnalité même du Premier ministre. Reste la manière qu’il souhaite de faire la politique, le dernier mot étant aux faits…

S.Koné

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11 COMMENTAIRES

  1. La manière de traiter le problème a été mal trancher par le premier ministre Cheick Modibo Diarra qu’on attendu 48 heures. La sagesses veut qu’on se taise lorsqu’on ne peut pas dire la vérité d’un fait. Ni Sanogo, ni le CNDRE ne sont une institution pour que le premier ministre parle de déstabilisation. Les Bérets-verts et rouges sont tous responsables du désordre que nous avons vu durant les 48 heures. Si le premier ministre ne peut pas rassembler les maliens qu’il ne les divise pas, il peut démissionner.Plus de parti pris.Quelle aberration,on a l’impression que nous sommes sous le règne de GMT. 48 heures de folie, de peur de la part de la population sans entendre une voie défendre la pauvre population,de la part des deux têtes de l’exécutif. Mon premier ministre qu’est ce que tu faisais quand des innocents se font tirer dessus à Bamako par les bérets peu importe la couleur. Dioncouda et toi en acceptant votre mission, vous avez le devoir de défendre la population,de l’informer de la vraie information.
    J’ai honte, j’ai honte, j’ai honte. J’affirme à qui veut entendre que tu n’as pas l’homme de la situation.

  2. big72,
    Je commence à être déçu par le premier ministre qui malgré son plein pouvoir reste à la solde de Sanogo et sa clique

  3. “Nearly all men can stand adversity, but if you want to test a man’s character, give him power.” Abraham Lincoln

  4. JAI DIT QUE DIARRA EST LE CHIEN DOBERMAN DU PE.DE SANOGO ET DE SES BIDASSE DIARRA EST PIRE QUE SANOGO IL FAUT LE DETRUIRE AVANT QUIL NE PRENE LA FUITE IL FAIUT CHASER SANOGO ET DIARRA VERT LE NORD IL FAUT QUE LA POPULATION SORTE MASIVEMENT POUR MONTER A KATI COMME IL ONT FAIT A KOULOUBA CHASSER SANOGO ET SES BIDASSE VERT LE NORD AVANT QUE LES AUTRE FAMILLE NE MEURT ATROCEMENT AU NORD MONTER A KATI QUI SERAIT PULVERISER SOUS PEU ET CHASSER SANOGO AVANT QUIL NE SOIT TROP TARD CA VEUT DIRE REDUIT EN BOUILLIE

  5. Le PM Cheick Modibo DIARRA n’est pas n’importe qui, c’est à lui de présidé la transition

  6. il faut que le premier ministre cheick modibo diarra prenne ses responsabilités.comment les maliens peuvent accepter que la cnrdre et sanogo font du n’importe quoi alors qu’un gouvernement légal existe.il est qui sanogo pour se permettre les arrestations abusives sans l’autorisation du président,du premier ministre ni du ministre de la justice.il faut que le peuple ouvre les yeux pr chasser les salauds de la cnrdre qui sont entrain de faire plus de mal aujourd’hui que att.je demande aussi aux journalistes corrompus qui n’arrête pas de tromper les maliens avec de fausses informations en faveur de sanogo et de sa bande de faire en sorte que les maliens puissent avoir les vrais informations qui montrent que ces gens de la cnrdre sont entrain de tuer le mali par leur incapacité,leur lâcheté et leur non respect du drapeau malien.On doit les tuer pour que le mali puisse avoir un avenir meilleur un jour.

      • non mec.papa ne prend pas en charge.on est pas des fainéants en france comme toi au mali

        • MERCI MEC. EN FRANCE CABOSSE DUR POUR GAGNER SON PAIN. IL Y A DES GENS QUI NE PEUVENT SOUFFRIR QU’ON AIE UN AVIS CONTRAIRE. ILS SE CROIENT PLUS MALIEN QUE TOUS LES AUTRES OR A REGARDER DE PRET C’ET BIEN EUX QUI VIVENT AU DÉPEND DES CAISSES SE L’ÉTAT

  7. Quelle analyse pertinente, franchement on est là et on verra. Comme on dit “qui règne par les armes périra par les armes” et “ne voit pas celui qui ne veut pas voir”. On sait tous VU le MASSACRE INTER ARMÉE à BAMAKO, que le MALI seul ne pourra jamais libérer le NORD MALI ça c’est clair et net, ARRÊTONS DE NOUS GARGARISER DE NOUS TAPER SUR LA POITRINE DE SE DIRE FIER…de nous RAPPELER LES SOUNDIATA LES SAMORY ETC… C’est fini ces temps et soyons réalistes car même avec l’aide de la CEDEAO (qu’on refuse au passage pour l’instant juste pour permettre aux nouveaux maître du Monde de bérets verts de SANOGO de s’enrichir) on n’y arrivera pas et on verra qu’on va être obligé un jour d’appeler les OCCIDENTAUX : qui vivra verra. BATTONS NOUS BIEN A BAMAKO ET APR7S C EST LES GENS DU NORD MALI MÊME QUI VONT NOUS DIRE DE RESTER A BAMAKO SE BATTRE ENTRE NOUS / QU ILS NE VEULENT PLUS DE NOUS / ON DIRAIT QU’ILS SONT AVEUGLES SANS AUCUNE INTELLIGENCE TACTIQUE NI POLITIQUES CES MILITAIRES

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