Le président de la République a placé sa confiance en la modeste personne de Lassine Bouaré pour occuper l’un des portefeuilles de souveraineté du Mali. Précédemment ministre délégué au Budget dans le gouvernement sortant, M.Bouaré occupe aujourd’hui le fauteuil de ministre de l’Economie et des Finances. Certains pensent déjà que cette nomination est à la mesure de ses compétences ; le président ATT ne s’est pas donc trompé.
Lassine Bouaré est, depuis le 06 avril dernier, le nouveau ministre de l’Economie et des Finances. Né en 1959 à Massala dans la région de Ségou, il fit ses études secondaires à Markala. Le Bac obtenu, il pose ses valises au Maroc en 1978 jusqu’en 1983, où il obtient une maîtrise à I’Ecole Nationale d’Administration Publique (ENAP) de Rabat. De 1983 à 1986, il s’inscrit en Cycle supérieur de l’ENAP et décroche un doctorat de 3ème cycle. Avant de quitter le pays de Hassan II, il suit plusieurs stages de perfectionnement dont, un stage à la banque centrale du Maroc, de juillet à septembre 1986 ; un séminaire sur l’évaluation des projets d’investissement (méthode cadre logique), de juillet à septembre 1985 à Rabat; un séminaire sur l’évaluation des projets d’investissement (méthode des effets), de juillet à septembre 1986 à Rabat.
A retour au pays, il sert d’abord, entre 1987 et 1988, au Service National des Jeunes avant d’être affecté à la Direction nationale des industries où il sert pendant un an (1989 à 1990). De 1990 à 1994, Lassine Bouaré se retrouve au Commissariat à la réforme administrative.
A partir de 1995 jusqu’en 2000, il était Chef de la Cellule développement à la Mission de décentralisation et des réformes institutionnelles et coordinateur du comité préparatoire du programme de développement institutionnel (PDI), financé par la coopération néerlandaise et la Banque mondiale et du projet d’appui au démarrage des communes. En 2000, M.Bouaré a été nommé Conseiller technique au Ministère de l’Administration territoriale et des collectivités Locales en charge des questions de décentralisation et de développement local. Poste qu’il occupe jusqu’en 2001. De 2001 à 2002, il a été pensionnaire de la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Paris (France). Le parchemin de l’ENA de Paris en poche, il revient au Mali pour faire valoir ses compétences. Aussitôt arrivé, il est nommé Conseiller technique à la présidence de la République chargé des questions de politique et Gouvernance (2002 à 2003). Et depuis, Lassine Bouaré n’a de cesse arrêté de gravir les marches de la haute administration : à partir de 2003, il est nommé Directeur Général de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS). Poste qu’il a occupé jusqu’au 09 avril 2009, date à laquelle le président de la République, Amadou Toumani Touré, le nomme ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des Finances chargé du Budget dans le gouvernement remanié de Modibo Sidibé. Depuis le 06 avril dernier, Lassine Bouaré est le nouveau ministre de l’Economie et des Finances. Sa nomination n’a étonné personne, car ministre délégué au Budget, il a su donner le meilleur de lui-même pour assainir, avec la complicité de ses collaborateurs, les finances publiques.
Un homme rigoureux à la tête des Finances publiques
Ceux qui ont travaillé avec Lassine Bouaré témoignent de son honnêteté, sa rigueur dans le travail et son sens élevé de la dignité.
Car la dignité, c’est ce qui compte chez les hommes et les femmes qui ne veulent pas être cités dans les scandales de gouvernance ô combien nombreux, aujourd’hui, sous nos tropiques. ” Il est d’un commerce facile…il est apprécié par le personnel “, nous a confié, hier, un cadre relevant du département des Finances.
Lassine Bouaré que certains surnomment déjà ‘solution Finance’ mesure apparemment la taille de la mission à lui confiée par le président de la République. Il doit mettre de l’ordre dans les Finances publiques et propulser l’Economie nationale. Sa tâche est loin d’être facile dans un pays où l’argent est ce qui manque le plus et le peu qu’il y en a est souvent mal géré ou dépensé.
A. H.Maïga
DJIGUIBA KEITA, MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
Récompense de la loyauté et de persévérance
Depuis le 6 avril 2011, le Mali dispose d’une nouvelle équipe gouvernementale conduite par Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Et c’est M. Djiguiba Kéita qui succède à M. Hamane Niang (appelé à la Culture) au Ministère de la Jeunesse et des Sports. La salle de conférence du Ministère de la Jeunesse et des Sports a abrité dans l’après-midi du vendredi 8 avril 2011, la cérémonie de passation entre les Ministres Hamane Niang et Djiguiba Kéita. C’était en présence des membres du cabinet, des responsables des services centraux et rattachés, des gestionnaires des projets, et du syndicat.
Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Djiguiba Kéita, est né le 14 octobre 1958 à Kogoni (Niono). Il est diplômé de l’Université de Montpellier en France (Novembre 1988-Décembre 1989) où il a fréquenté la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques (UFR de Droit et Sciences Sociales). Celui qui est considéré par de nombreux confrères comme un “un grand ami de la presse” est titulaire d’un DEA en Sciences politiques dont le thème a porté sur : “De la légitimité du pouvoir de Thomas SANKARA”. Symbole de l’engagement d’une génération contre l’oppression et l’injustice sociale, M. Djiguiba Kéita est membre fondateur du Parti pour la Renaissance Nationale (Parena), dont il est aujourd’hui le Secrétaire général. Une formation politique créée en 1995 par des ténors et militants du Congrès National d’Initiatives Démocratique (CNID) et qui, dès lors, s’est imposé sur la scène politique par la constance et la pertinence de sa vision politique pour le Mali. D’octobre 1984 à octobre 1988, celui que ses camarades appellent PPR (Prêt pour la Révolution) a fréquenté l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso (Ecole Supérieure de Droit, ESD) où il a eu sa Maîtrise en Droit Public. Avant, d’octobre 1976 à Juillet 1979, PPR avait fréquenté le Lycée de Badalabougou Bamako, sur la Colline du Savoir, où il a décroché un Bac de la série Philo-Langues (PLA). Depuis le 1er janvier 2003, Djiguiba Kéita était Chargé du Service Juridique et du Contentieux au Fonds de Solidarité Nationale (FSN) rattaché au Ministère du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées. Il était également Chargé de projets à l’Agence pour le Développement Social (ADS) rattachée à la Primature, puis au Ministère du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées d’avril 1998 à décembre 2002. Juriste expérimenté, il a été Professeur d’enseignement supérieur chargé de Droit constitutionnel à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Bamako après avoir servi à l’Université de Paris-Dauphine (PARIS IX-France) comme Professeur de Droit Constitutionnel et de Science Politique à l’Université de Paris-Dauphine de 1990-1991. Le nouveau Ministre de la Jeunesse et des Sports a aussi été Chef de cabinet du ministre des Zones Arides et Semi Arides (MZASA) 1996-1997. Un atout précieux dans l’accomplissement de sa nouvelle mission. Un démocrate franc et fidèle à ses convictions Polyglotte, Djiguiba Kéita s’exprime avec éloquence en Bamanan kan, le français, l’anglais et le russe. Jeune leader, M. Kéita s’est forgé une réputation de démocrate franc et fidèle dans ses relations et à ses convictions. “A la différence de certains hommes politiques qui ont pour crédo la transhumance, il a su rester fidèle à son mentor, Tiébilé Dramé, à ses convictions personnelles et aux idéaux de son parti. Peut-être, Dieu seul le sait, un jour il sera récompensé par les militants PARENA qui lui permettront d’être leur porte-parole à Bagadadji en tant que Député à l’Assemblée Nationale”, écrivait récemment nos confrères de Le Prétoire à propose des valeurs cultivées par celui qui a désormais en charge la mise en œuvre de la politique nationale développement de la Jeunesse et des Sports définie dans le Projet de Développement Economique et Social (PDES). Et sa nomination dans le gouvernement est un essai qu’il ne manquera pas de transformer en tremplin pour briguer un siège de député à l’Hémicycle. Pour nos confrères, “Son surnom (Prêt Pour la Révolution ou PPR) que ses camarades estudiantins de lutte lui ont donné, colle bien avec son combat d’opposant qu’il mène depuis longtemps. Compréhensif, tolérant et plein d’estime pour son prochain, il savait déjà accepter la différence dans les convictions dès son jeune âge. Ce sont là sont sans nul doute des vertus pour lesquelles le peuple malien s’est battu en 1991”. Des vertus qu’il a inculquées au “peuple PARENA” et avec lesquels il pourra sans doute donner une nouvelle impulsion au développement de la Jeunesse et des Sports au Mali. Au cours de la passation de service avec son prédécesseur Hamane Niang, le ministre Djiguiba Kéita n’a pas manqué de mettre l’accent sur la mission confiée à lui sur la base de la confiance par les plus hautes autorités du Mali. Une Mission dont il est conscient de l’enjeu et qu’il a inscrite dans le cadre de la continuité en assurant que son prédécesseur sera son premier conseiller. “Je succède à un sportif et à un aîné qui abattu un énorme travail dont je vais m’inspirer pour réussir ma mission avec le soutien de vous tous”, a souligné M. Kéita aujourd’hui prêt pour la révolution dans le sport et la jeunesse au Mali. Pour ce faire, PPR a aussi assuré qu’il va perpétuer le cadre d’échange et de dialogue avec tous les partenaires afin de préserver le climat social serein hérité de son prédécesseur.
La qualification des Aigles du Mali pour la CAN “Gabon-Guinée Equatoriale 2012” et la mise en œuvre de l’Initiative Nationale de Développement de la Jeunesse (INDJ), tirée des recommandations des Assises nationales de la Jeunesse en 2009, sont les défis auxquels il doit faire face dans les plus brefs délais. Des défis que sa compétence et son expérience mettent largement à sa portée avec le soutien du public sportif malien et de toutes les organisations de jeunes du Mali.
Moussa Bolly
C.C/MJS