Il s’agit du projet de renforcement de la résilience contre l’insécurité alimentaire au Mali et le projet d’amélioration de la productivité agricole des petits exploitants pour l’Afrique subsaharienne. D’un coût global de 21.540.000.000 F CFA, les deux projets sont financés par la Banque Islamique au Développement (BID) et le gouvernement du Mali.
a crise sécuritaire que notre pays traverse, à laquelle s’ajoutent les effets néfastes des changements climatiques, ont affecté les populations de plusieurs régions de notre pays. En vue de contribuer à réduire ces effets négatifs sur la résilience et lutter contre la pauvreté, le gouvernement du Mali a obtenu de la BID le financement des deux projets que sont le PRIA-Mali et le SAPEP.
Le coût global de PRIA-Mali s’élève à 13 670 000 000 F CFA, dont 1 815 000 000 F CFA de contrepartie du gouvernement du Mali. Les objectifs du projet visent à assoir les bases d’un mécanisme de financement durable, protéger les moyens de subsistance des ménages vulnérables, développer les infrastructures post-récoltes de stockage et de collecte des eaux de pluie et contribuer, entre autres, à la mise en place d’une stratégie régionale à travers le développement d’infrastructures de conservation.
Quant au projet SAPEP, il vise aussi à augmenter la productivité des systèmes de production agricole par l’amélioration de la fertilité des sols, l’accessibilité et la disponibilité des semences et la facilitation de l’accès des petits producteurs au marché et au financement. Le coût du projet est estimé à 7 870 000 000 F Cfa. L’Etat du Mali contribue dans sa réalisation pour 600 millions de F CFA.
Si le PRIA interviendra dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Mopti, Sikasso et Ségou pour une durée de 5 ans, le SAPEP, quant à lui, couvrira les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso pour une même période.
Au lancement des activités, le chef du projet APEP à la BID, Badji Ougfaly, a dit que le lancement du projet au Mali intervient après celui du Cameroun. Il sera suivi, dira-t-il, de celui du Burkina Faso, du Bénin et du Niger. Pour Badji Ougfaly, le projet SAPEP est une initiative de la BID en faveur des pays membres affectés par la crise mondiale survenue en 2008. Quant au PRIA, il dira qu’il a été initié suite à la fréquence des sécheresses et couvre le Mali, le Burkina Faso, la Gambie, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Agriculture novatrice
” La Banque Islamique, en appuyant ce programme, entend s’engager résolument dans la promotion d’une agriculture novatrice capable de dégager de façon structurelle des surplus pour alimenter les circuits commerciaux “, a dit le représentant de l’institution financière.
Ces deux projets conçus s’inscrivent parfaitement dans le programme d’action gouvernementale (PAG 2013-2018) à travers des programmes de résilience des petits exploitants ruraux, a fait savoir le commissaire à la sécurité alimentaire, Dr Nango Dembélé. Il a salué les efforts de la BID en faveur de notre pays. A le croire, le portefeuille de la Banque en cours d’exécution dans notre pays est constitué de 16 projets pour 28 opérations, dont le montant s’élève au 31 mars 2015 à environ 177,960 milliards. ” Le portefeuille en cours est principalement concentré sur le secteur de l’agriculture qui vient en première position avec 89,471 milliards de F CFA, soit 50% des approbations des projets actifs “, a déclaré le Commissaire à la sécurité alimentaire.
Le ministre Nango s’est dit convaincu que les deux projets vont rendre moins vulnérables les producteurs agricoles dans la perspective d’une augmentation durable de la production et de la productivité.
Moussa SIDIBE