Ke-Macina : Après les fusils, le développement

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Depuis la signature d’un accord entre responsables peul et dozo en présence du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, les attaques contre les populations ont cessé. Dans le Macina, les coups de fusils ne retentissent plus.

Il y a trois mois, l’insécurité dans le Ké-Macina se caractérisait par des braquages, des pillages, des assassinats et des actes d’intimidation. Bref, l’objectif des bandits et terroristes étant de créer la psychose chez la population. Aujourd’hui, ces actes ont laissé place à un mode de vie plus conviviale, plus chaleureuse et plus paisible.

A Ké-Macina, des groupes de jeunes n’hésitent plus à faire manger à leurs troupeaux en brousse, des forains quittent d’un village à un autre sans être braqués, des écoles sont rouvertes au grand bonheur des parents, des paysans cultivent sans être menacés dans leurs champs. Voilà aujourd’hui l’image que livre cette partie du centre qui, à un moment donné, a défrayé la chronique.

Nous avons compris que rien ne vaut la paix. Autrefois, pour un oui ou un non, les deux groupes d’auto-défense montraient leurs muscles. Cela se caractérisait par des attaques à des personnes appartenant aux deux groupes, a affirmé une notabilité de Ké-Macina. Puisque les membres de nos milices sont nos fils, nous leurs avons demandé de ne plus se faire la guerre. Aujourd’hui, nous sommes une même population, une famille. Nous participons ensemble à des cérémonies collectives. Vraiment, nous regrettons ce qui s’est passé, a ajouté Ousmane D, autochtone de Macina.

Selon le maire de Kokry, Zoumana Diassana et le préfet de Macina, Karim Coulibaly, les attaques depuis un moment ont considérablement baissé pour ne pas dire qu’il n’y a plus d’attaques comme c’était le cas dans un passé très récent. Les deux autorités locales amputent cette accalmie à l’accord signé entre les milices d’auto-défense peul et dozos. C’était lors du passage du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé.

On se souvient qu’en début août 2019, le représentant des peuls, M. Cissé, et celui de la milice dozo, Amadou Coulibaly, avaient juré de faire la paix.

Ce jour, le Premier ministre avait salué les chefs des groupes d’auto-défense pour leur sens élevé de responsabilité et pour leur volonté commune à œuvrer pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale dans le centre du pays.

Amadou Sidibé

(de retour de Macina)

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