Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Malick Coulibaly, a procédé samedi dernier au lancement officiel du Centre d’assistance pour la promotion des droits de l’Homme “CAPDH”. Une conférence animée en marge de l’évènement avait pour thème : “Ensemble pour la consolidation de notre démocratie par le respect des droits humains”.
Le “CapDH” est une association de droit malien qui se fixe comme objectifs de contribuer au renforcement de la démocratie en République du Mali, de susciter et d’initier des actions visant à encourager les citoyens à participer à l’amélioration des conditions de vie de société, d’ informer et de former les citoyens de leurs droits et devoirs à travers une large diffusion des instruments juridiques et de fournir une assistance juridique aux citoyens et communautés particulièrement les couches les plus vulnérables…
Le ministre Malick Coulibaly a justifié qu’”en créant une structure visant à promouvoir et à défendre les droits humains, les initiateurs expriment leur volonté de contribuer à la reconstruction d’un Etat de droit malien”.
Sur le thème de lancement de ce centre, le ministre Coulibaly a dit : “il présente un intérêt particulier non seulement pour le gouvernement mais aussi et surtout pour les organisations nationales et internationales de défense des droits humains. C’est pourquoi, il me plait de rappeler que le gouvernement a, à travers mon département, pris des mesures visant à faire face aux violations graves et massives de droits de l’homme et à lutter contre l’impunité et la corruption (La loi contre l’enrichissement illicites, un exemple) “. “Ces mesures collent parfaitement à la vision du CapDH, qui est de faire du Mali un véritable Etat de droit dans lequel les droits humains sont promus et respectés”, a-t-il expliqué.
Il a, au terme de son allocution, réitéré l’engagement de son département d’être aux côtés de la jeune structure dans son “combat exaltant et noble” avant d’exhorter l’ensemble des pouvoirs publics, les organismes de défense et de promotion des droits de l’homme, les PTF à soutenir cette jeune formation.
Le président du CapDH, Mamadou Camara, a tout d’abord rappelé les ambitions de sa jeune formation qui se fixe comme idéal de mettre l’homme à la finalité de toute action humaine car, selon lui, il y va de l’équilibre du monde et de l’avenir de l’humanité. Il a poursuivi en disant que la protection des droits de l’homme est nécessaire à la République et d’ajouter qu’elle est indispensable à la démocratie et à la restauration de l’Etat de droit et de l’autorité de l’Etat à cette nouvelle ère qui s’ouvre pour notre pays après avoir traversé une crise sans précédent. Et pour faciliter cela, il a exhorté les structures de protection et de promotion des droits de l’homme à plus d’actions et de coordination pour relever ce défi en exigeant des débats et des réflexions approfondis. Il a noté que sa structure, le CapDH, s’engagera résolument dans cette démarche hautement patriotique.
Il a poursuivi en lançant un vibrant appel aux pouvoirs publics, à la société civile et aux partenaires techniques et financiers (PTF) à accompagner sa jeune structure dans la refondation de la dignité humaine sur la base des valeurs universelles et humanitaires partagées.
M. Camara a tenu à remercier le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Coulibaly, pour avoir accepté de parrainer cette cérémonie de lancement des activités de son jeune association ainsi que l’ensemble de son département, le programme conjoint d’appui à la promotion des droits de l’homme, l’Institut africain de gestion et de formation pour leur précieuse collaboration et leur soutien indéfectible à l’endroit de son association.
Quant à Macoro Diarra de l’Institut africain de gestion et de formation (Inagef), il a beaucoup insisté sur le respect des droits de l’homme dans notre pays avant de saluer à son tour les initiatives des membres du CapDH.
La conférence était animée par Mahamane Bengaly.
Ousmane Daou