Cinglant revers pour le chef de la junte et ses hommes, qui viennent d’essuyer leurs premières défaites face aux rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad, MNLA. Acculé par l’avancée de la rébellion dans les principales villes du Nord, et l’acharnement de la communauté internationale, le capitaine Amadou Sanogo est véritablement dans une impasse.
Ce qui devait arriver, arriva. Après Tessalit, Kidal, Gao, une autre zone stratégique vient de tomber entre les mains des rebelles : Tombouctou. Les assauts des éléments du MNLA, aidés par des groupes islamiques appartenant à la branche Al-Qaïda au Maghreb, ont eu raison de la résistance de nos soldats à Kidal, Gao et Tombouctou. L’information est tombée tôt ce vendredi matin, alors qu’à Bamako, la junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo peine à asseoir sa légitimité. Depuis quelques jours, tous les regards étaient en effet braqués sur les trois principales régions du Nord. A près de 400 kilomètres de Kidal, de combats violents ont opposé samedi 31 mars à Gao les forces armées aux rebelles. Et selon les témoins sur place, la résistance a été de courte durée.
De sources dignes de fois, affirment que des officiers de l’armée régulière ont fait défection pour rejoindre le MNLA. C’est le cas par exemple du colonel-major El Hadj Gamou, chef des opérations dans la zone. Ses frères d’armes l’accusent d’avoir longtemps « favorisé » la chute de Kidal, de Gao. Bref, de toutes les régions du Nord du pays.
L’histoire a donné raison à tous qui l’accusaient le colonel de double jeu ou le soupçonnaient de volte face. Cette information confirme en effet nos récentes révélations sur l’infiltration de l’armée par d’anciens éléments précédentes, mais intégrés dans l’armée suite aux accords de négociation.
Kidal tombe, mais les autorités n’ont pas attendu pour négocier avec les rebelles d’épargner la population civile. Et nos sources nous rapportent que des dispositions étaient déjà prises pour leur rapatriement sur Gao. Le plan prévoyait leur regroupement chez le vieux Intalat, un chef traditionnel très respecté dans la ville. Mais avec les nouvelles qui nous sont parvenues depuis ce samedi, le sort des populations civiles était des moins compliqués.
Tombouctou ensuite
Depuis le 17 janvier dernier, le Nord du Mali est devenu le théâtre d’attaques rebelles, et les combats dans les villes ont provoqué, selon les organisations humanitaires, plus de 170.000 déplacés. La situation humanitaire, est jugée « préoccupante » et l’urgence recommande d’agir.
La chute de Kidal et de Gao constitue donc un réel coup de tonnerre, alors que les putschistes, menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont accusé le président renversé et leurs chefs « d’incompétence » sur ce dossier. L’armée a ainsi subi revers sur revers depuis que ces rebelles ont lancé leur offensive dans le nord-est, avec parfois le soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). C’est ainsi que les villes de Menaka, Aguel-hoc, Tessalit, Anefis, sont tombées.
Après l’annonce de la chute de Kidal, ce sont les autres villes qui sont plongées dans l’incertitude. A Tombouctou, comme à Niafunké, les populations vivaient dans la psychose d’une éventuelle attaque. Ce qui devait arriver arriva. Sans résistance de l’armée loyaliste, la capitale des 333 saints est tombée. Le temps presse donc pour le capitaine Sanogo et ses hommes qui doivent faire face aux foudres de la CEDEAO après le coup d’Etat, et l’avancée de la rébellion pour laquelle ils justifient le renversement du régime d’Amadou Toumani Touré.
Issa Fakaba Sissoko
La junte militaire qui a pris le pouvoir vient d’occasionner la division du Mali. Au lieu de sauvegarder l’integrité territoriale comme elle avait annoncer dans ses objectifs (70%), elle vient de participer à la division de la nation à 70%.
Désolé pour vous les membres de la junte, dégagez!!!!!
Vive le Mali………………….
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