En prélude à la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme, prévue le 25 avril. La représentation de l’OMS a servi de cadre à l’organisation d’une conférence de presse, animée par le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Dr. Diakalia Koné, qui avait à ses côtés, Ibrahima Socé Fall, représentant de l’OMS au Mali, et Markatié Daou, représentant le département de la Santé. En matière de lutte contre le fléau, l’Etat débourse plus de 72 milliards de F CFA.
“Investir dans l’avenir- vaincre le paludisme” ! Tel sera le thème de l’édition 2014 de la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme, qui aura lieu le 25 avril prochain. En prolongement de cette activité, il y aura la Semaine de lutte contre le paludisme.
Mercredi, le représentant de l’OMS, Ibrahima Socé-Fall, a fait un bref aperçu sur le fléau dans le monde. Il a salué les efforts de son institution en matière de lutte contre le paludisme, l’une des causes de la mortalité dans le continent. En 2012, sur plus de 207 millions de malades du paludisme, seulement 627 000 sont morts, ce qui constitue un progrès salué par le chef de la représentation de l’OMS. Il a également salué les efforts déployés par notre pays, à travers la distribution de moustiquaires, des intrants contre le fléau, etc.
Le coordonnateur du PNLP, Dr. Koné, a fait la situation de la lutte contre le paludisme dans notre pays. Il a indiqué la chute du taux de mortalité, malgré la montée du fléau due à des phénomènes du changement climatique. Un résultat lié aux efforts consentis par l’Etat à travers la distribution de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, des combinaisons antipaludéennes, mais aussi à travers la sensibilisation, la chimio prévention saisonnier chez l’enfant, la pulvérisation intra domiciliaire, la prise en charge des cas de paludisme au niveau communautaire.
Les populations cibles du paludisme sont les enfants de moins de 5 ans au nombre de plus de 3 millions dans notre pays, les femmes enceintes, les personnes âgées, les populations déplacées du Nord et des villes hypo endémiques, les Maliens de la diaspora, les malades du VIH/Sida.
Les principaux vecteurs du paludisme, ainsi que les agents pathogènes du paludisme ont été expliqués aux hommes de médias. Les vecteurs sont l’anophèles gambiae et funestus. Les agents pathogènes sont divers, mais le plus répandu est le plasmodium falciparum (90 à 95 % de la formule parasitaire).
Le coordonnateur a déploré que plus de 38 % des motifs de consultation dans les structures sanitaires soient liés au paludisme. Il a souligné les pertes économiques liées à la maladie qui se chiffrent à plus de 72 milliards de F CFA par an. Les régions les plus touchées Sikasso, Ségou, Mopti et Koulikoro, avec plus de 40 % de taux d’infections chez les enfants.
En 2013, on a recensé plus de 2 millions de cas de paludisme suspects dans notre pays avec 1643 décès liés à la maladie. Un fléau qui freine le développement de notre pays, a indiqué, M. Koné. Les recherches vont bon train contre le paludisme. Deux vaccins candidats séjournent dans notre pays notamment dans la région de Koulikoro. Les premiers tests ont donné un bon espoir avec 100% de réussite dans les laboratoires Américaines.
M. Koné, a invité les autorités à la gratuité des intrants de lutte contre le paludisme pour les enfants et les femmes enceintes, ainsi que leurs subventions pour les autres couches vulnérables.
Le PNLP envisage de mener pendant la journée des plaidoyers et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme en vue de minimiser son impact dans la communauté.
Le paludisme étant lié à des comportements d’hygiène, Markatié Daou a dit que des textes dans ce sens sont déjà fins prêts au niveau du département pour réactiver les structures du Service d’hygiène tombées en désuétude.
Ousmane Daou