A l’occasion du 1ère mai, Journée internationale du travail, l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a organisé son traditionnel défilé sur le boulevard de l’Indépendance. Au cette occasion, Yacouba Katile, le secrétaire général de l’Untm, a insisté sur la promotion de la justice sociale et la nécessité du dialogue entre le gouvernement et ses partenaires sociaux.
Placé sous le thème «la justice sociale et l’égalité des droits sont à la base du développement», ce traditionnel défilé de la centrale syndicale du Mali était présidé par Madame Diarra Raky Talla, ministre de la Fonction publique et des relations avec les institutions, en présence de son collègue, le ministre de la Promotion de l’investissement et du secteur privé, Koniba Sidibé ; du secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, de Moussa Alassane Diallo, Pdg de la Bnda et de plusieurs responsables syndicaux du pays.
Cette journée du 1ère mai a été consacrée Journée internationale du travail, suite à une pression syndicale exercée par des milliers de travailleurs américains, en 1886, et qui a permis d’obtenir 8 heures de travail par jour.
La cérémonie a débuté par le discours de Yacouba Katilé, secrétaire général de la première centrale syndicale du Mali, l’Untm. Il a souligné au début de ses propos que la fonction première et fondamentale d’un syndicat est la défense et la promotion des droits et libertés des travailleurs, avec comme objectif final, leur bien-être, celui de leur famille et par extension tout le peuple. Avant d’ajouter que la fête du travail inciterait à aborder délibérément les données du monde du travail. «L’année 2016-2017 s’est révélée une année éprouvante au plan social et politique: la question du Nord, les élections tenues dans des conditions délicates, la difficile question des autorités intérimaires sur une partie du territoire et l’ombre des élections de 2018 qui se profilent avec en arrière-plan des menaces terroristes. Au plan économique, l’économie de marché, en tant que modèle unique, a écrasé les sentiments et reflexes de solidarité républicaine, de morale, de vertus prêchés depuis des décennies, et refoule dans l’oubli les valeurs authentiquement africaines de l’existence. L’accaparement des terres rurales et urbaines des unités de productions jadis propriété du peuple, les spéculations sur les intrants agricoles au détriment des paysans, sont les ingrédients qui font que le Mali du 1er mai 2017 apparait comme un grand corps malade», a-t-il précisé.
Pour lui, il est temps d’en finir avec la politique de l’Autruche quand les problèmes se densifient. De sa compréhension, il faut battre les mauvais comportements qui plongent notre pays, chaque jour davantage dans les gouffres, avec tout ce que cela comporte comme humiliation et comme misère populaire. C’est pourquoi, il en appelle à un autre échafaudage politique car celui installé dans les années 1991 a vite montré ses limites.
Après son allocution, la ministre de la Fonction publique et des relations avec les institutions, Madame Diarra Raky Talla a expliqué que le gouvernement est soucieux de l’amélioration des conditions des travailleurs. « Je salue l’engagement de l’Untm à accompagner les efforts du gouvernement dans l’atteinte des objectifs de développement pour le bien-être des populations maliennes. Les revendications n’aboutissent toujours pas à temps, mais les droits des travailleurs sont respectés au Mali», a-t-elle précisé, avant de rappeler la nécessité de privilégier le dialogue social pour la stabilité et la paix sociale.
A la suite des différentes interventions, les sections syndicales affiliées à l’Untm ont défilé sur le boulevard l’Indépendance. Ils ont défilé pendant des heures, en faisant la promotion de leurs structures ou en soulignant les préoccupations liées à leurs secteurs d’activités.
M.TRAORE