Journée internationale de la liberté de la presse : Le ministre de la Communication dessine le visage de la nouvelle presse

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3 MAI 1991-3 MAI 2017. Depuis plus de deux décennies, la tradition est respectée à travers et le  Mali n’est pas en reste. Car la régulière de la communion autour de la liberté de la presse, depuis plus d’une décennie au moins, traduit l’attachement des autorités à un  principe fondamental de l’Homme. Sur la question, le nouveau ministre de la Communication et de l’Economie Numérique n’a point transigé en levant les rideaux de la Journée, lundi dernier, à la Maison de la Presse. Face à l’impressionnante brochette d’hommes de confrères mobilisés pour l’événement, Harouna Modibo Touré a insisté sur la fidélité des hautes autorités maliennes aux valeurs pour lesquelles tant de sacrifices ont été consentis en 1991, avant de saluer le sens de responsabilité ayant guidé la presse malienne face à la crise sécu de 2012. «Je tiens ici à saluer ce rôle important que vous avez joué pour notre pays et pour les valeurs cardinales que nous chérissons et que nous partageons ; valeurs qui nous ont permis de l’emporter pendant les moments difficiles de notre histoire», a-t -il mentionné, en abordant le thème choisi pour marquer le journée du 03 Mai au niveau national : ’’Devoir et responsabilité des médias en période de crise’’.

L’événement a été par ailleurs mis à profit par le ministre pour passer au peigne-fin les péripéties ayant jalonné une presse nationale certes dynamique à ses yeux mais dont le bond quantitatif l’emporte largement sur la qualité. C’est sur la base d’un tel constat, a relevé le ministre, que les hautes autorités envisagent d’engager un vaste chantier de relecture de toilettage de l’arsenal législatif en rapport avec le secteur. On dénombre entre autres la loi sur le régime de la presse et le délit de presse déjà dans les rouages et qui va définitivement consacrer la dépénalisation des délits de presse. Aucun journaliste ne retrouvera plus encore en prison, a martelé le ministre Harouna M. Touré, sans omettre de relever l’autre facette de la médaille : le renforcement des sanctions pécuniaires à l’encontre des auteurs d’atteinte à l’honorabilité et à la dignité des personnes, de publication de contrevérités et d’attaques gratuites.

Un autre bouleversement en gestation est celui relatif à une réglementation des conditions d’acquisition de la carte de presse. Décrit comme «un sésame précieux» par le ministre, le document ne saurait par conséquent se retrouver entre les mains de tous. Autant de mesures sur lesquelles reposent les ambitions des hautes autorités de construire une presse plus responsable, plus crédible et mieux respectée et plus professionnelle. Pour ce faire, le nouveau responsable de la Communication, tout en promettant de ne ménager aucun effort pour le rayonnement du secteur, dit compter singulièrement sur ses acteurs singulièrement les structures associatives.

A KEITA

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