Journée internationale de la Croix- Rouge : 150 ans d’actions humanitaires…

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Le directeur régional du CICR, Jean Nicolas Marti et Dr Abdourahamane Touré, président de la Croix Rouge
Le directeur régional du CICR, Jean Nicolas Marti et Dr Abdourahamane Touré, président de la Croix Rouge

8 mai 1863- 8 mai 2013, nous voici au 150e anniversaire du mouvement international de la Croix- Rouge et du Croissant- Rouge. Pour la circonstance, la Croix- Rouge malienne accompagnée du CICR et de la fédération internationale de la Croix- Rouge, était hier face à la presse. Occasion pour elle de faire le bilan et les perspectives de janvier 2012 à mai 2013 de sa participation d’aide humanitaire dans le septentrion du Mali depuis le déclenchement de la crise sécuritaire.

La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge constituent le plus vaste réseau humanitaire au monde, fondé sur l’action de millions de volontaires et de professionnels qui œuvrent au plus près de ceux qui sont dans le besoin.

Au cours de cette dernière décennie, selon la représentante régionale de la fédération internationale de la Croix- Rouge, Mme Awa Diagne, les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé plus de 160 millions de personnes à faire face à des situations d’urgence, liées à des catastrophes ou à des troubles civils.

Il faut reconnaitre que la nature des crises et de la guerre n’a cessé d’évoluer faisant surgir de nouveaux défis pour l’action humanitaire. Le nombre de catastrophes naturelles signalées ces 40 dernières années a augmenté de près de 400 % et l’Afrique n’est malheureusement pas épargnée par ce phénomène.

Pour le directeur régional du CICR, Jean Nicolas Marti, malgré le travail du mouvement, la souffrance des populations n’a pas diminué à cause des catastrophes. Mais cette capacité d’adaptation du mouvement est remarquable. Au nord Mali la Croix- rouge a nourri du début de cette crise à cette date, un demi-million de personnes, 500.000 autres reçoivent de l’électricité grâce à la Croix- Rouge.

Dans un aperçu général sur la Croix- Rouge malienne, le secrétaire exécutif du mouvement international, Mamadou Traoré, il indique qu’au Mali, le mouvement à un budget annuel de plus de deux milliards de Fcfa dans la participation de l’Etat malien est de  trois millions. L’exposé s’est surtout focalisé sur la guerre dans le septentrion malien où la violence des combats a provoqué la destruction des infrastructures et l’occupation des villes de Kidal, Gao et Tombouctou.

Le manque d’accès des populations des localités occupées aux services sociaux de base a suscité des besoins cruciaux (alimentaire, sanitaire, nutritionnel, éducatif, etc.) La précarité notoire des conditions de vie des populations déplacées et celles restées sur place dans les régions occupées, les violations flagrantes des droits humains consécutives aux pratiques des groupes d’occupation et la suspension des fonds à l’aide publique au développement ont créé une situation de crise humanitaire sans précédent au Mali, lançant un véritable défi pour l’ensemble des intervenants notamment aux humanitaires.

Ainsi la Croix- Rouge malienne est intervenue avec des vivres, des médicaments, de l’eau minérale, des habits et moustiquaires pour aider ces populations fragilisées par leurs soumissions aux troupes armées.

Fatoumata Mah Thiam KONE

 

… Les étudiants édifiés sur le mouvement humanitaire international

Ils sont environ 200 étudiants en droit à prendre part hier à la conférence-débat sur le droit international humanitaire, les missions, les principes et domaines d’intervention de la Croix- Rouge. Cette activité a été organisé en prélude à la journée internationale de la Croix- Rouge et du Croissant Rouge, célébrée chaque 8 mai.

près l’Assemblée nationale, les lycées Fily Dabo Sissoko et Ibrahima Ly, c’est au tour de la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de recevoir la Croix- Rouge malienne. Une organisation humanitaire dont la mission est d’améliorer les conditions de vie des personnes vulnérables, promouvoir la santé et diffuser le droit international humanitaire.

Selon le chargé des programmes, Nouhoum Maïga, l’université est l’une des structures où se focalise la croix- rouge surtout en matière de volontariat, qui demeure l’une de ses principales forces. Au delà de l’humanitaire, la Croix-Rouge fait aussi la promotion  de ses principes à travers le volontariat. Ces principes au nombre de sept sont basés sur  l’humanité, l’impartialité, la neutralité, l’indépendance, le volontariat, l’unité et l’universalité. Il faut préciser qu’au Mali, la Croix-Rouge intervient dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé et l’assistance sociale (dans des situations de catastrophe).

Le chargé de diffusion, Modibo Thiam, a parlé de l’emblème de la Croix- rouge qui est l’inverse du drapeau suisse en hommage à l’homme d’affaire de ce pays, Henri Dunan, de qui est partie  l’idée de la création de la Croix- Rouge qui sera plus tard étendue à travers le monde. Ensuite suivront dans l’humanitaire outre le CICR, le croissant rouge et récemment le cristal rouge. A travers un film documentaire sur la guerre et ses conséquences, l’assistance a pu mesurer l’importance du droit international humanitaire.

En effet, le DIH est une matière du droit public qui comporte les règles de droit. C’est ainsi qu’il intervient pour réglementer les comportements pendant la guerre. Le DIH intervient en temps de guerre pour protéger les civils en particulier les couches vulnérables et les soldats blessés.

C’est pourquoi,  pendant la guerre tous les droits ne sont pas violables, ceux qui le font sont poursuivis les juridictions compétence. En la matière, la CPI est la seule compétente dans le monde. Se référant sur les compétences de la CPI, il invitera les étudiants à penser comme thème de mémoire “ l’éventualité de la création d’un tribunal compétent en Afrique“. Après une démonstration de simulation de secourisme d’urgence, les questions- réponses ont été le clou de la conférence.

Pour ont permis aux étudiants de renforcer leurs connaissances en matière de DIH et de Croix-Rouge.L’étudiant en 3e année droit public, Boubacar Tangara, s’est dit désormais en mesure de mieux parler du DIH convaincu que pendant la guerre, toutes les pratiques ne sont pas permises.

Dans la même mouvance, j’ai vu mes connaissances sur le mouvement international renforcées ” a-t-il conclu. Auparavant, la conférence du genre, a eu lieu au lycée Ibrahima Ly, au cours de laquelle, les élèves ont activement pris part au débat.

Fatoumata Mah Thiam KONE

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