Ceux qui pensaient qu’avec le soutien de la communauté internationale que les choses allaient bien changer, sont aujourd’hui déçus. Au nord comme au sud, malgré la présence accrue des forces internationales, l’insécurité est le lot quotidien des populations. Comme si cela ne suffisait pas, l’acquisition de documents administratifs (passeport et carte d’identité) relève du parcours du combattant.
Ceux qui sont demandeurs des précieux documents en l’occurrence le passeport et la carte d’identité nationale, savent que le chemin à parcourir est difficile et aucune garantie à l’arrivée. En fait, il ne fait pas de doute que la corruption et l’affairisme, ont gagné du terrain dans ce domaine-là.
C’est compte tenu du caractère alarmant de la situation que le ministre de la Sécurité Intérieure, le Général Sada Samaké a été convoqué par les députés afin qu’il puisse éclairer la lanterne des élus de la nation et, partant, celle de la population. Ce que l’on comprend à l’issue des débats à l’Assemblée nationale entre le Ministre de la Sécurité intérieure et les élus de la Nation, c’est que le Général Sada est incapable de résoudre le problème posé. Alors, il joue au dilatoire. Plusieurs fois, lui et ses collaborateurs ont fourni de gros efforts pour tenter, mais vainement, de convaincre l’opinion publique nationale qu’il n’y a pas de pénurie de passeports et de cartes d’identité nationale. Leur acquisition, serait même facile si on en croit leurs propos. De deux choses l’une : soit le Ministre et ses collaborateurs se moquent des gens soit ils sont, eux-mêmes, dépassés par la réalité de la situation. A Bamako, n’a pas passeport qui le veut et n’a pas carte d’identité qui désire en procurer une. Certes, le problème ne date pas de maintenant. Mais dire qu’il n’y a pas problème à se les procurer, cela relève de la mauvaise foi.
Chaque matin, les devantures des commissariats de police, sont prises d’assaut par des demandeurs de cartes d’identité. Il en est de même pour les demandeurs de passeport. Malheureusement, quand un problème se pose, au lieu de chercher à le résoudre, on cherche à le contourner.
L’élection à la présidence de la République de Mr Ibrahim Boubacar Kéita, a été et reste un porteur d’espoir pour tous ceux qui sont épris de justice ; qui veulent le changement. Il est donc inconcevable, incompréhensible que les mauvaises pratiques, survives et prennent le dessus sur la justice et la légalité. C’est à ce niveau que le Président de la République, celui-là que les Maliens ont élu pour résoudre leurs problèmes, est interpellé. Il ne s’agit pas de faire partir un ministre de son département ni de faire tomber un directeur de son poste. Mais les problèmes sont créés pour être résolus. Et quand on n’arrive pas à résoudre un problème, on regarde vers les personnes chargées de le résoudre. Aujourd’hui, tout le monde regarde vers le ministre de la Sécurité Intérieure et le Directeur national de la Police. S’ils ne peuvent pas régler le problème, on doit pouvoir régler leurs cas : la relève pure et simple.
Sinaly
J’ai eu l’impression que le Ministre ne vit pas dans le même pays que nous, pour lui tout baigne au Mali, les policiers sont parfaits.
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