Institutions judiciaires : Une valse de nominations et de promotions

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    La date du samedi 30 juillet a été marquée par d’importantes nominations au sein de l’appareil judiciaire. Le premier magistrat du Mali (Amadou Toumani Touré) a encore surpris les Maliens en confirmant Souleymane Coulibaly à son poste de Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako et en confirmant  Alfisseni Diop au poste d’Avocat général près la Cour d’Appel de Bamako. Quant au  conseiller Moussa Sara Diallo, lui a été élevé au rang de premier Président de la Cour d’Appel de Bamako. Une fois de plus, le Président de la République vient de déjouer les pronostics.

    Au poste d’Avocat général près la Cour d’Appel de Bamako, Alfisseni Diop remplace son actuel chef, le Procureur général Souleymane Coulibaly que tout le monde considère comme « celui qui a révolutionné la fréquence des sessions de la cour d’assises » qui se tiennent régulièrement depuis près de deux ans déjà.

     

    Un magistrat respectueux du droit sous toutes ses formes 

    Précédemment premier Substitut près la Cour d’Appel de Bamako, Alfisseni Diop est, depuis le 30 juillet 2011, le nouvel Avocat général près la même Cour. De lourdes taches attendent celui qui est pourtant un aguerri du Parquet général et surtout, des gros dossiers. Né le 17 septembre 1954 à Kayes des feus Iba et Nah Diarra, Alfisseni Diop fut inscrit à l’école fondamentale au cours de l’année scolaire 1962-1963. Pour avoir traîné sa bosse dans plusieurs juridictions, le nouvel Avocat général près la Cour d’Appel de Bamako, qui fut un élève doué et un étudiant émérite, a fini avec la section « Droit public » de l’Ecole normale d’administration (ENA) en 1979.

     

    A sa sortie de l’ENA, il fut mis à la disposition du ministère de l’Intérieur pour son stage pratique. Il fut ensuite envoyé à Niafunké : en un an, il sillonna tous les arrondissements du cercle. A la fin de son stage pratique, Alfisseni Diop fut confirmé en 1980 dans ses fonctions de Juge suppléant, toujours à Niafunké (région de Tombouctou) où il resta jusqu’en 1982 avant d’être nommé Substitut du procureur à Kayes : un poste qu’il occupera jusqu’en 1986. De 1986 à 1988, il travaille au niveau de

    la Direction nationale des affaires pénales (DNAP)

    De 1988 à 1991, il fut Juge de paix à compétence étendue de Kolokani. Puis de mars 1991 à novembre 1991, il passa un bref et fructueux séjour à Douentza, toujours en tant que Juge de paix à compétence étendue. En novembre 1991, il reçut une promotion : il fut nommé Procureur de la République à Gao. Il passa trois bonnes années dans la « capitale des Askia » (Gao) avant d’être muté à Sikasso, toujours comme Procureur de la République. Dans cette « capitale du Kénédougou », il passa également trois bonnes saisons.

     

    En 1997, il quitta Sikasso pour

    la Direction nationale des affaires judiciaires et du sceau (DNAJS). En 1998, il fut nommé Substitut général près la Cour d’Appel de Bamako. Quatre ans plus tard, il fut muté à Mopti comme Conseiller à la Cour d’Appel. Il demeura dans la « Venise malienne » de 2002 à 2008 avant d’être nommé premier Substitut général près la Cour d’Appel de Bamako.

     

    De ce poste, Alfisseni Diop qui a gagné l’estime de ses chefs directs ou hiérarchiques, a également eu la confiance du Premier Magistrat du pays (ATT) Et la suite se passe de tout commentaire, puisque l’homme vient d’être promu Avocat général près

    la Cour d’Appel de Bamako, par le Président de la République le 30 juillet 2011.

     

    Un professionnel du Droit nommé premier Président de

    la Cour d’Appel de Bamako

    Le grand professionnel, Moussa Sara Diallo, qui assurait l’intérim du premier Président de la Cour d’Appel de Bamako après la nomination du premier Président sortant, Abdoulaye Issoufi Touré (muté au niveau de la grande justice ouest- africaine à Abidjan), vient d’être confirmé au poste de premier Président de la Cour d’Appel de Bamako.

    Après avoir dirigé d’une main de fer sa toute première session ordinaire de la Cour d’Assises en tant que premier Président de la Cour d’Appel de Bamako, Moussa Sara Diallo était précédemment Conseiller à la même Cour. Tout comme bon nombre de magistrats de son rang, il a traîné sa bosse dans plusieurs localités l’homme au cours de ces trente dernières années. C’est dire que désormais, la Cour d’Appel de Bamako a son trio au complet : le Premier Président Moussa Sara Diallo, le Procureur général Souleymane Coulibaly et l’Avocat général Alfisseni Diop.

    En plus de ces nominations, d’autres magistrats et non des moindres ont été nommés à la Cour d’Appel de Bamako par le Président ATT. Il s’agit du Procureur de la République de Kayes, Mamadou Lamine Coulibaly, qui quitte la capitale de la première région pour la Cour d’Appel de Bamako où il siégera en tant que Substitut général et travaillera en symbiose avec d’autres collègues nommés comme lui aux postes de Substituts généraux au niveau de la Cour d’Appel de Bamako. Il s’agit de Amèye Sam, précédemment Président du Tribunal de première instance de la Commune V, et de Mme Keïta Djénéba Karabenta qui était Président du Tribunal pour Enfants.

     

    Par la même occasion, des conseillers ont été nommés : il s’agit de Boureima Gariko et Bougadary Koïta, précédemment en service à Kayes ; d’Amèye Founè Mahalmadane, précédemment Président du Tribunal de la commune VI ; de Baya Berthé, précédemment Président du Tribunal du Travail ; et de Moussa Diarra qui était en poste à

    la Cour d’Appel de Mopti. Par ailleurs, les partants de la Cour d’Appel de Bamako sont entre autres Demba N’Diaye qui travaillera désormais au niveau de l’Institut judiciaire.  Bougary Sissoko, lui, siégera dorénavant à la Cour d’Appel de Kayes. Quant à Tiècoura Samaké, il regagne la « Venise malienne » (Mopti) où il siégera à la Cour d’Appel. Enfin, le seul Substitut général sortant de la Cour d’Appel de Bamako se nomme Modibo T. Guindo. Il a été affecté à la Direction nationale des affaires judiciaires et du sceau (DNAJS).  

     

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