Le Mali est devenu un pays inhospitalier et injuste avec un peuple bâillonné. Jamais dans l’histoire de notre pays, on a vu une menace d’une telle ampleur sur les paisibles populations. Une véritable boulimie sur le foncier fait rage à un moment où le pouvoir en place se défend de faire du secteur de l’agriculture le moteur de croissance de notre pays. Dans la zone aéroportuaire, des dignitaires de l’ancien régime, avec la complicité des cadres de l’administration ont pu avoir un titre foncier. C’est le cas de l’ancien ministre Kafougouna Koné et du propriétaire de l’Hôtel Faso. Plus récemment, c’est Seydou Nantoumé et Petit Barou qui ont eu leurs précieux sésames. Ici, des paysans ont été privés, depuis 1987, de titre foncier.
Les fonctionnaires, qui ont pu se procurer des terres, avaient leur idée derrière la tête. Aujourd’hui, c’est eux qui ont gagné les milliards de FCFA débloqués à cet effet par l’Etat pour dédommager les Maliens installés dans la zone aéroportuaire. Il s’agit d’une fortune amassée sur fond de larmes des agriculteurs (les vrais propriétaires de la terre) lesquels ont été priés de déguerpir. Kafougouna, Nantoumé et les autres s’en tirent plutôt à cœur joie.
Historiquement, la question foncière joue un très grand rôle dans un pays à vocation agropastorale comme le Mali. C’est le droit coutumier traditionnel qui exerçait sa souveraineté sur les terres. Au moment où des paysans de la zone aéroportuaire occupaient leurs terres, c’est le droit coutumier traditionnel qui gérait les parcelles. Partout au Mali, c’est l’occupation traditionnelle de la terre par le premier occupant qui est de règle. Le régime juridique des terres suit celui des hommes. Plus tard, l’occupation par l’hospitalité, puis par la conquête a pris corps.
Plus globalement, la terre est un bien collectif, un bien inaliénable, un bien sacré, transmissible. Avec l’évolution sociale, le droit foncier n’est plus considéré comme un véritable droit de propriété en vertu de l’article 544 du code civil.
Malheureusement, la terre est devenue aliénable, son caractère sacré altéré. Un domaine public naturel et artificiel a été créé. Des notions comme le permis d’occuper et d’habiter sont nées.
C’est le décret du 15 novembre 1935 qui permet d’accéder à la propriété privée. Le bénéficiaire de la terre a un délai pour mettre en valeur son lopin pour ensuite l’aliéner. C’est l’article 25 de l’arrêté du 12 février 1936 qui autorise la reprise du terrain par l’Etat. Ce qu’il faut savoir ici, c’est que le décret 40 bis PGRM du 26 janvier 1961 remplacé par la loi N°61-67 du 18 mai 1961 suspend la procédure d’expropriation forcée réglementée par l’article 54 du décret du 26 juillet 1932. Donc l’option choisie actuellement par les autorités pour la gestion de la zone aéroportuaire est illégale. On est en train de sucer le sang des paysans. Pauvre Mali !
Nos enquêtes ont permis de savoir que l’ancien ministre Kafougouna Koné a reçu son titre foncier en 1996. Au titre des indemnisations, il aurait reçu « 300 millions de FCFA », le propriétaire de l’Hôtel Faso sur la route de Sénou s’en est sorti avec « plus d’un milliard de FCFA ». Or, depuis 1974, puis 1987, des paysans ont tout tenté pour avoir un titre.
Oui, avoir un titre, c’est la voie qui mène à l’enfer pour eux. Ils ont dû renoncer. Des paysans ont été forcés de quitter leurs terres au profit du ministère de la Pêche récemment. Ils ne se sont jamais relevés après. Triste constat.
L’usage de la force (puisque les menaces sont monnaie courante) prouve à satiété que les autorités ont tort. On tord le bras aux paysans pour quitter la terre de leurs ancêtres sur laquelle ils exercent des travaux champêtres. Ces paysans se sentent comme des étrangers au Mali. Car ils sont sevrés par des Nationaux parlant au nom de l’Etat. Quand la loi de la Jungle détruit la démocratie.
IBK est interpellé. Il est incompréhensible que les paysans de la zone soit chassés sans management au profit d’autres de leur espace traditionnel vital, sans être dédommagé et sans qu’on ne leur montre un champ de rechange surtout pour des agriculteurs qui font des milliers de tonnes par an. Ce qui fait plus mal, c’est que les fonctionnaires qui ont pu se procurer des parcelles, ont eu un titre, les vrais propriétaires en ont été empêchés sous le vocable que la terre appartient à l’Etat, puissance publique. Quelle malhonnêteté ! Les plus faibles sont chassés, les plus riches restent. Dieu, où est la justice ?
Issiaka Sidibé
C’est vrai que ce coup d’etat est regrettable. Cependant j’ai e9te9 suirprs de lire sur un site senegalais xalima.com,le nombre de personnes qui souhaite que cela arrive e9galement au senegal. A croire que c’est un site d’opposants, ce qui n’est pas le cas.
Aucune frontie8re n est inatignble. En Europe elles ne le sont pas. La France a dessine9 les frontie8res de l Afrique du Nord Ouest ce n est pas une raison pour affirmer qu elles sont e9ternelles. Les rebelles du MNLA ont raison de ne pas baisser les bras, des millions de Berbe8res du Maroc, de l Alge9rie et du Niger sont enferme9s dans des frontie8res, les Berbe8res sont le0 pour rappeler notre existence.
JE PROPOSE QU’ON RETIRE TOUS LES TF ET REPARTIR A ZERO. AVANT LES TF ETAIENT ATTRIBUES PENDANT LES CONSEILS DES MINISTRES, POURQUOI NE PAS REVENIR SUR CETTE FACON DE FAIRE? SINON, LE PROBLEME FONCIER SERA A LA BASE D’UN SOULEVEMENT POPULAIRE DES MECONTENTS AU MALI UN JOUR.
Vous savez Kafougouna a perdu son âme en rencontrant ATT et Alpha. Quel General !!!! Il est tellement malhonnête et a tellement profite de la spéculation foncière qu’il mérite la pendaison . ….
Il faut une véritable reforme agraire au Mali avec à la clé la redistribution des terres!Comment se fait-il que certains s’accaparent de toutes les terres du pays alors que c’est nos aïeux à tous qui ont débroussaillé le territoire du Mali?Il faut reprendre toutes les terres et distribuer équitablement entre tous les fils du pays. 👿
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