Incursion de l’armée mauritanienne au Mali : L’opposition politique mauritanienne exige des comptes à ATT et fustige le régime d’Ould Abdel Aziz

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Si au Mali, la classe politique garde un silence pour le moins impudique sur cette énième attaque de l’armée mauritanienne en territoire malien, la Coordination de l’opposition Démocratique (COD) mauritanienne, par contre, a fait part de sa totale désapprobation  au régime d’Ould Abdel Aziz et invite le  malien Amadou Toumani Touré à apporter des réponses à certaines questions pour le moins embarrassantes (communiqué officiel). 

L’opposition mauritanienne condamne sans ambages  l’engagement de son armée nationale en territoire étranger notamment au Mali. Le communiqué  de la coordination de l’opposition démocratique (COD) dirigée par Messoud O.Boulkheir fait suite à la protestation de l’opposition parlementaire du pays, laquelle avait émis les mêmes réserves, doutes  et inquiétudes quant à l’attitude plutôt chevaleresque du régime président Ould Abdel Aziz et au bilan de l’affrontement du vendredi dernier dans la forêt de Wagadou dans le cercle de Nara.

Au tour de la Coordination de l’opposition Démocratique de dénoncer la même pratique.

«Le COD  condamne l’engagement de nos forces armées en territoire étranger et rejette l’entêtement du régime à mener une guerre non déclarée en dehors de nos frontières » souligne le communiqué. Et de rappeler que « qu’une opération similaire avait été menée l’année dernière presque à la même date et qu’il s’est avéré, plus tard, qu’elle était destiné à libérer le citoyen français Michel Germaneau ».

A peine si l’opposition politique mauritanienne ne  soupçonne pas son armée d’agir en lieu et place de la France toujours préoccupée par le sort de trois de ses ressortissants enlevés au Niger et censés être détenus au Mali par les combattants d’Al Qaïda au Maghreb Islamique. Un doute renforcé par le geste solitaire de l’armée mauritanienne en déphasage avec la stratégie d’une lutte commune des pays de la sous-région (Algérie, Niger, Mali et la Mauritanie elle-même). 

Le chef de l’opposition ne se contente pas de relever les incohérences du régime d’Ould Abdel Aziz. Il exige aussi des explications au président malien Amadou Toumani Touré (lire communiqué).

Rappelons que l’attitude guerrière de la Mauritanie est vivement encouragée par la Grande Bretagne (la France n’est pas loin) qui accorde tout son soutien au régime d’Ould Abdel Aziz dans sa croisade contre AQMI mais au mépris des accords entre les pays de la sous-région.

De la à croire que la Mauritanie s’avère désormais les yeux et les bras vengeur  de l’Occidents dans la sous-région, il n’y qu’un petit pas.

B.S. Diarra

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