Le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, a rencontré lundi dernier, au cicb, la classe politique. L’ordre du jour portait essentiellement sur l’organisation des Assises nationales de la refondation et la création de l’Organe unique de gestion des élections.
Au cours des échanges, le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions a expliqué la lenteur observée dans le processus de mise en place de l’organe unique de gestion des élections par la volonté des autorités d’aller sûrement.
Parlant des assises sur la refondation, notamment les termes de référence, le ministre Maïga a déclaré qu’il suffit juste que le cadre politique soit fonctionnel pour son élaboration. « Le caractère souverain qu’on voudrait donner à ces assises, si on s’entend sur quelque chose, cela doit être exécutoire », a fait savoir le ministre de la Refondation de l’État.
S’agissant de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections, le ministre a édifié la classe politique en ces termes : « Le temps qu’il faudra pour la mise en place de la Ceni est le même pour la création de l’Organe unique ».
Pour lui, ‘’mieux vaut qu’on aille vers un schéma bien pensé, bien monté et qui nous donne un résultat efficient que de perdre nos efforts dans quelque chose qui n’a pas marché’’. «Les délais, nous les tenons autant que c’est faisable», a déclaré Ibrahim Ikassa Maïga, en ajoutant que les chronogrammes qui avaient été donnés auparavant restent, à titre indicatif, de mise.
Se succédant au micro, des participants ont relevé la pertinence de la tenue des Assises nationales de la refondation et de la création de l’Organe unique de gestion des élections tandis que d’autres ont émis de sérieuses réserves. Ces derniers pensent que la tenue de ces assises sera une répétion du Dialogue national inclusif (DNI). Donc, ils ne partagent pas la volonté des autorités de la Transition de conférer un caractère souverain et exécutoire aux conclusions des ANR.
En évoquant de l’Organe unique, les acteurs politiques ont demandé le maintien des structures actuelles de gestion des élections avec le renforcement de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) compte tenu du délai restant de la Transition.
En plus, ils ont demandé la publication d’un chronogramme précis des élections et souhaité que les termes de référence des assises soient rendus publics. Les responsables politiques présents ont, unanimement, demandé au gouvernement d’accélérer la cadence pour une sortie de crise.
Rappelons que la rencontre a enregistré la présence du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, et de sa collègue en charge des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko.
Ont pris part à cette rencontre les partis qui composent la Cofop, Yelema la Codem, le Prvm-Fasoko et des organisations membres du M5- RFP.
Adama DAO