Innalilahi, wa inna alaïhi rajioun ( toute âme goûtera la mort).
C’est à Tombouctou, dans la Cité des 333 Saints que la nouvelle du décès du Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) m’est parvenue, ce dimanche 16 janvier 2022. Aussitôt, j’ai appelé Chabane, son chargé de protocole, qui m’a effectivement confirmé la triste nouvelle en ces termes: “Chahana, le moment est arrivé. Le Président vient de décéder, suite à une crise cardiaque. Il était chez-lui à Sébenikoro”.
Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est répandue dans les réseaux sociaux. Des amis et connaissances ne cessaient d’appeler qui pour une confirmation qui pour des condoléances.
IBK est mort. Il fût comme il aimait à dire que ” nous fûmes “.
Il était fier d’être Soudanais, il magnifiait l’humanisme soudanien, l’histoire du Mali, la culture de Tombouctou et de ses érudits. Il était un grand Homme, un Patriote, qui aimait son pays.
Durant les trois décennies écoulées, il avait donné le meilleur de lui-même pour la patrie. Aux grands hommes, la Nation doit être reconnaissante.
Les vrais historiens se changeront d’écrire un jour la vérité sur la marche du pays, les responsabilités des uns et des autres.
IBK fût ! Il a marqué des hommes et des femmes.
Idole pour certains, leader charismatique pour d’autres, IBK est le Chef d’État du Mali, venu aux affaires, dans un contexte d’insécurité totale, à un moment où le pays était, plus que jamais, menacé de partition. Sans oublier les facteurs conjoncturels qui ont accentué et attisé la crise.
Je n’évoquerai point un quelconque bilan ici que des négationnistes s’efforcent tous les jours à biffer.
Dieu est grand ! Il sait tout. Il voit tout. Il fait ce qu’il veut.
IBK est mort, le Mali demeure!
Que des oppositions inutiles, opportunistes, n’entravent pas la marche du pays, au nom de l’illustre défunt. Il avait le Mali chevillé au corps. Il aimait le Mali plus que tout.
Certains ont tout fait pour le salir. En vain! Comme il l’avait toujours dit, il n’avait jamais touché un centime du denier public. Tout ce qu’il prenait relève de ses avantages et autres émoluments. Il ne peut en être autrement parcequ’il n’était même pas ordonnateur de son propre budget.
IBK fût un Homme intègre ! Un Homme gentil, incapable de faire mal à une mouche.
Généreux, IBK était un homme de Dieu. Il donnait avec la main droite, sans que l’autre main s’en rende compte. Il aimait son prochain, cultivait l’excellence et conseillait la rigueur et le travail bien fait.
La mort doit être la bienvenue là où elle nous trouve. IBK est mort à Bamako, dans sa résidence privée de Sébenikoro.
Il incarnait la dignité, l’homme soudanais, l’homme de Dieu, qui savait, croyait fermement et répétait à qui veut l’entendre: “que rien ne lui arrivera que le bon Dieu n’ait prévu”. C’était un croyant !
Il est mort parmi les siens, en toute liberté, dans l’intimité familiale, ce dimanche 16 Janvier.
Hommage à IBK pour ce qu’il fût !
Hommage à IBK pour ses nobles actions envers Dieu!
Hommage à IBK pour ce qu’il a pu faire pour la République, pour le Mali!
Que Dieu le couvre de sa miséricorde!
En ce moment triste, nos pensées vont à sa famille, notamment à sa chère épouse, à son fils, Karim Keïta et au cadet Bouba Keïta.
Nous n’oublions pas Chabane Mahalmoudou, qui était, nuit et jour, avec le défunt.
Nos condoléances également aux autorités maliennes et au peuple du Mali.
Ensemble prions, afin que son âme puisse reposer en paix! Que le Paradis soit sa dernière demeure !
Wa- Salam !
Chahana Takiou depuis Tombouctou
Pet à son âme qu’il repose ne enfer ! Au suivant: le rat d’abidjan, le mec sall de dakar, le bazard de niamey…
À ses adversaires nous disons : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire disait Pierre Corneille dans le CID. Merci de la levée de l’embargo sur les armes. Armes sans les quelles aucune campagne de libération territoriale ne serait possible et pour cela il aurait fait pression sur l’international de toute sa stature d’Homme d’Etat avec Grand H, un Homme d’envergure et de dimension internationale qui ne s’encombrait pas avec les détails…Le Monde était à son écoute par la qualité ( contenu et style) de ce qu’il disait. Nous sommes tous partis à son école pour nous améliorer autant faire ce peu… Merci Grand Maître. Vous demeurez une force dissuasive par votre maîtrise de la langue de Molière…. Que Le Tout Puissant vous accueille dans son Paradis. Poussière, tu retourneras Poussière… Amin
En réaction d’un internaute :
Quand vient un sévice contre un peuple, il finira par se dissiper sans nul doute un jour; c’est dommage qu’il soit rentrer dans la politique malienne par cooptation de son mentor AOK, il n’a jamais lutter au côté du mouvement démocratique en bravant le régime du dictateur Moussa TRAORE. C’est ainsi que sa gestion du pouvoir avait été fortement entachée, il n’a pas lutté pour accéder à la Primature et AOK a privé trop de bons maliens qui méritaient plus pour ce poste. AOK était un homme très bizarre, sinon comment abandonner les vrais lutteurs du mouvement démocratique pour aller prendre quelqu’un qui ne savait même pas comment nous souffrons ici au Mali sous le régime dictatorial de Moussa TRAORE? AOK était un diable au service du mal, il a hypothéqué le future de la démocratie malienne pour ses ambitions et visions délirantes. Notre pays est bondé de cadres comme AOK qui cessent de raisonner souvent, qui ondoient et louvoient, c’est dommage, on dirait des sadiques narcissiques.
IBK n’a jamais été membre créateur de l’ADEMA.
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Monsieur au début, était Vous avec votre révolution et votre pratique démocratique qui a eu comme conséquences tout ce qui s’est passé par la suite, y compris la décente de notre pays dans les abysses. Et plus de 20 ans après vous continuez à ruminer comme si vous avez raison. Si coupable il y a , il faudrait commencer par là, et IBK ne serait que la conséquence. Le problème Mali, c’est triste mais il faudrait le dire en rappel des champs collectifs du RDA animés pour faire occuper des ruraux, en vadrouille à Bamako au prétexte de faire le vendeur de produits divers. De là, ça toujours été un conflit de positionnement social depuis les années 50 entre l’Establishment et les ruraux de tout horizon qui se sont réunis en confréries qui ne dit pas son nom, avec un comportement anti social d’exclusion et de violence verbale et physique , à l’abordage pour le contrôle de la cité. Et cela en passant par la violence où tous les coups seraient permis comme ce fut le cas dans les années 20 en Russie. Par la suite Lénine s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas confier la responsabilité à cette couche sociale vindicative et majoritaire appelée Bolcheviques, par crainte de voir la Russie sombrer dans les âges farouches. Il aurait même commencé à confier certaines responsabilités stratégiques à des Patriciens les menchéviques, pour ne pas dire la bourgeoisie qui était minoritaire pour plus de maîtrise de l’avenir son pays continent. La suite se vérifie avec sa maladie infirmante et l‘avènement de Staline, Beria, et autres au pouvoir et avec la boucherie qui s’en est suivie, les déportations et la Boucherie pièce par pièce qu’aurait subit Troski en Amérique Latine. Je n’étais pas là, mais en historien et si je ne m’abuse le choix du Président Konare aurait été motivé par cela …., une histoire de moindre mal qui aurait sauvé notre pays… Que nos concitoyens nous excusent pour le rappel de ces douloureux épisodes qui pourrait servir à une prise de conscience indispensable dans le projet d’un nouveau Mali tant souhaité…
Je le respecte en tant que Aîné et ancien président,que son âme repose en Paix,que Dieu l’accueil dans son paradis Oui il était musulman, mais quant à l’eriger au rang de patriote je pense que vous allez trop vite en besogne.
S’il est un grand patriote, il faut éliminer la notion de mauvais patriote.
Le temps qui tranche tout donnera a IBK la place qu’il merite dans l’histoire du Mali.. Assuremment, les resultats n’ont pas ete a la hauteur des espoirs places en lui mais il faur reconnaitre que sa presidence a coincide avec une periode difficile de l’histoire du pays.Que son ame repose en paix. Amen!
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