Ne pouvant pas aller à l’encontre de la volonté de l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) d’aller en grève, le gouvernement a demandé l’observation du service minimum. Ce qui a été une réalité dans plusieurs structures publiques et privées.
En écoutant les radios de la place et sur les réseaux sociaux, la grève de 48 heures, décrétée par l’union nationale des travailleurs du Mali, nombreux étaient des Maliens qui se montrent opposés à la tenue de cette grève observée pendant de 48 Heures. Et, les raisons ne manquent pas. Pour les uns, le pays traverse des moments difficiles qui exigent du sacrifice de tous. «Le premier protocole d’accord entre le gouvernement et l’Untm remonte à 2007», nous a précisé un spécialiste de la question. Et d’ajouter: «Yacouba Katilé a décidé d’aller en grève malgré les 12 points acceptés par le gouvernement contre 17. Je crois que l’Untm a fait preuve de mauvaise foi; car, elle était vraiment décidée d’aller en grève catégoriquement. Ce qui veut dire que même si le gouvernement avait accepté 16 points sur les 17, elle allait observer cette grève pour mesurer non seulement sa popularité mais aussi pour faire son baptême de feu».
Pour notre interlocuteur, visiblement au parfum de la question, la négociation syndicale doit être menée de façon progressive et consciente. Avant de regretter qu’à cause de la grève de l’Untm, l’Etat a perdu prés de 2 milliards par jour.
Sur le terrain, plusieurs structures n’ont pas respecté le mot d’ordre de grève. Par exemple, à Orange et Malitel, leurs services clients ont travaillé pendant les deux jours.
De son côté, l’Edm aussi n’a pas chômé. Car, ses travailleurs accusent la centrale de légèreté dans l’organisation. Quand à l’Ortm, elle a assuré le service minimum demandé par le gouvernement. De ce fait, elle a continué de diffuser ses Flash d’information habituels. En respectant la loi de 1987 qui garantit le service minimum, les hôpitaux, les cliniques, les centres de santé ont fonctionné. Mieux, dans les départements et la plupart des services publics et privés, le constat est que le service minimum a été une réalité. Mais, à en croire des observateurs, l’Untm demande même la révision de cette loi.
S’il y a un secteur qui attire l’attention, c’est bien le transport. Pour cette grève, les transporteurs en commun ont circulé normalement. L’explication est simple: «Les acteurs du secteur justifient le fait que la plupart de leurs clients ne sont pas des fonctionnaires».
En somme, le gouvernement peut se satisfaire du fait que son message d’assurer le service minimum a été, au moins, compris et exécuté.
Hamane Sow