Reconnu pour avoir révélé un scandale de corruption dans le milieu du football, le journaliste Ahmed Huseini a été abattu dans son véhicule le soir du mercredi 16 janvier 2019, dans la capitale ghanéenne. Il a été tué par balle par des individus circulant à moto dans un quartier de Médina à Accra.
Pour dénoncer ce crime odieux et imposer à ce que lumière soit faite sur l’affaire, un collectif de quinze journalistes d’Afrique se forme juste deux jours après l’assassinat. Ce collectif dénommé 31 est composé de journalistes d’investigation d’Afrique de l’ouest et du Maghreb.
Le samedi dernier, le collectif 31 a publié un communiqué dans lequel il expose toute son indignation et a également signalé que les journalistes d’investigation sont de plus en plus menacés sur le continent africain sans que de véritables sanctions en suivent : « Si on regarde à travers le rétroviseur, vous vous rappeler qu’il y’a eu l’assassinat de nos confrères Claude Verlon et Gheslaine Dupont, cela fait plusieurs années. Jusque-là, l’enquête trébuche. Je vous renvoie à l’assassinat de notre confrère, Norbert Zongo, paix à son âme ; je vous renvoie à des pressions que nous avons eues lorsque nous avions fait des enquêtes transfrontalières, notamment au Mali, au Benin, un peu partout et sur tout au Togo. Nous avons des confrères qui sont menacés et même ici, au Niger, nous avons une situation très difficile », rappelle sur les antennes de la radio RFI, le directeur de publication de l’Événement Niger aussi, membre du collectif 31.
ISSA DJIGUIBA