Dans la Cité des Askia, tous ceux qui travaillent, gagnent leur quotidien par l’utilisation de l’eau et l’électricité. Mais aujourd’hui, ils vivent l’enfer, car, elle est devenue une affaire de luxe pour les habitants de la ville.
Depuis le mois dernier, les populations de la ville de Gao sont coupées du reste du monde à cause du manque d’électricité, auquel s’ajoute le manque d’eau potable en cette période de canicule. Cette situation inquiète beaucoup et la population commence à s’interroger sur le rôle du gouvernement de transition qui semble l’abandonner. Alors que ces habitants pensaient qu’avec la libération de la ville, les choses allaient changer.
Aujourd’hui, personne ne peut ignorer l’importance du téléphone dans la vie quotidienne. Mais, du fait du manque d’électricité pour charger leurs batteries, presque tout le monde est sur répondeur. Surtout que le groupe électrogène de l’Edm de Gao ne tient plus.
Selon un de ses agents venu de Gao, que nous avons rencontré, son équipe s’est «débrouillée» pour remettre ce groupe électrogène en marche, mais il s’avère qu’il est complètement défectueux. Avant d’ajouter : «Les chefs de Bamako nous toujours dit d’attendre, mais l’attente est trop longue».
En ce qui concerne l’eau, source de vie, elle est devenue à Gao un véritable luxe pour les populations. Au rythme où vont actuellement les choses, le ministère de l’Energie et de l’Eau doit immédiatement s’assumer pour mettre fin au calvaire des populations qui n’ont rien fait pour mériter cela. L’eau et l’électricité ne doivent pas être une affaire de luxe, plutôt une nécessité.
Seyni TOURE