L’armée mauritanienne quitte le territoire malien et se positionne à la frontière entre la forêt de Waghadou et le camp militaire de Bassikounou. Les populations riveraines de Waghadou sont soulagées!
Suite au raid mauritanien du 24 juin 2011 contre une base d’Al Qaïda au Maghreb Islamique dans la forêt de Waghadou en territoire malien au nord de Sokolo, l’armée mauritanienne a assiégé les points d’eau de la forêt de Waghadou au grand dam de la population. Ils étaient plus de 200 militaires et près d’une centaine de véhicules à se positionner autour des points d’eau de la forêt.
Après l’attaque du camp militaire de Bassikounou le 5 juillet 2011 par Al Qaida au Maghreb Islamique en représailles du raid, les militaires mauritaniens ont quitté les points d’eau de la forêt de Waghadou au grand bonheur de la population locale. « L’armée mauritanienne se trouve actuellement à la frontière Mali-Mauritanie entre la forêt Waghadou et Bassikounou » nous confie un éleveur installé sur les points d’eau de la forêt de Waghadou. Une information confirmée par des sources sécuritaires maliennes.
En ce qui concerne la présence des éléments de la nébuleuse dans la forêt de Waghadou, les populations interrogées nous ont confiés que ces derniers auraient eux aussi quitté Waghadou : « Depuis le raid de l’armée Mauritanienne, nous n’avons plus vu les éléments d’Al Qaida au Maghreb Islamique sur les points d’eau de la forêt Waghadou comme par le passé. Nous ne savons pas s’ils sont partis ou ils sont toujours dans la forêt. Dans toute les cas, avec la saison pluie qui commence, ils n’auront plus besoin d’eau des fontaines de la forêt Waghadou ».
Pour leur part, les sources sécuritaires maliennes restent vigilants : « Nous n’avons pas la certitude que les éléments d’AQMI ne sont plus dans la forêt Waghadou, même si les informations reçues ne font pas état de leur dans cette zone».
En tout cas, cette forêt de Waghadou, est vitale à la survie des populations locales et plus précisément pour les éleveurs car leurs animaux pourront s’abreuver en toute tranquillité.
Rappelons que la cohabitation entre l’armée mauritanienne avec la population locale était difficile; entendu que les éléments de l’armée mauritanienne se montraient très hostiles, voire désagréables face aux autochtones. Leur départ a été accueilli avec satisfaction et soulagement.
Baba Ahmed
