« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », cet adage illustre parfaitement le comportement de ces commerçants peu orthodoxes qui ont décidé de doubler, voire tripler les prix du savon en liquide et autres désinfectants qui sont considérés comme indispensables dans la lutte contre le virus Ebola et d’autres maladies infectieuses.
Nous avons fait un tour au marché, dans quelques supermarchés et dans certaines pharmacies de la place. Nous avons été indignées par le comportement de certaines personnes qui ont décidé de plumer les honnêtes citoyens jusqu’au dernier sous. Et pour cause, le petit flacon de savon en liquide qui était vendu à 500 FCA a doublé de prix chez un commerçant au grand marché. Pourtant, une femme nous témoigne qu’elle a acheté le même produit à 500 CFA il y a seulement dix jours. L’indélicat commerçant nous clame : « Ebola oblige ! A ce moment, je ne savais pas que le flacon entrait dans la prévention active de la maladie. Après tout, il vaut mieux prévenir que de guérir. », a-t-il dit, sans gêne aucune. Nous avons tout fait pour qu’il diminue le prix, en vain. Pire, ce prix semble être fixé délibérément par des commerçants qui pensent que seules ces solutions désinfectants est le seul remède contre la maladie à virus Ebola.
De même, une logisticienne d’une ONG de la place se plaignait du prix de liquide désinfectant qu’elle achetait initialement à 2000 CFA. Le même produit a augmenté de prix à 3000 CFA. Exaspérée, elle décide d’aller voir une pharmacie. Là, les prix n’ont pas changé. Une autre pharmacie à quelques mètres de là garde aussi leur prix initial. Ce qui nous fait croire que pour le moment, seules les pharmacies respectent les prix. La raison est simple : « Les pharmacies ont un quota fixé qu’aucune pharmacie n’a le droit de dépasser. Et puis les agents de santé doivent être compréhensifs avec les populations car elles sont nos partenaires de tous les jours. », a affirmé une gérante de pharmacie. Pire, les kits de lavage des mains devenu un matériel de luxe pour le malien lambda. Car au lieu de 1500CF, ce kit se dispute entre 3000 et 4000 CFA depuis quelques jours.
Pourtant, il n’est dit nulle part que si l’on se lave les mains dans une tasse propre que l’on n’aura pas les mains désinfectées. Si ces pratiques de spéculation de prix continue, les maliens à très maigres revenus ne vont pas se laver les mains car plus de la moitié de population est analphabète.
Il faut ainsi une vaste campagne de sensibilisation pour faire comprendre que ces kits que les vendeurs mystifient n’ont rien de spécial. D’ailleurs, le représentant de l’OMS a été clair sur les antennes de l’ORTM lors d’un débat sur la maladie à virus Ebola, en disant que le savon ordinaire que tout le monde utilise est mieux approprié pour les lavages de mains : « Par ce que ses liquides viennent de partout et on ne sait pas de quoi certains sont fabriqués. En plus, le savon est plus accessible et ça désinfecte correctement ».
Certaines personnes sont même en train de fabriquer les savons en liquide localement et les mettre dans les boîtes vides industrielles.
En tout état de cause, il faut savoir raison garder pour alléger la souffrance des populations. L’état aussi doit faire quelque chose à l’image du Sénégal qui a subventionné les kits des lavages de mains.
Christelle
Attention des choses très graves se murmurent dans le monde de la presse
Ils disent que votre rédaction n’écrit sur sur les sur facturations parce que vous êtes avec les valets de ibkon en partie s x
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