Feuilletons sur  le petit écran : L’autre opium des jeunes filles et dames

    0

    Le passage de certains feuilletons sur le petit écran remet à demain certaines préoccupations de nos jeunes filles et dames. Le spectacle est édifiant à l’approche de l’heure du feuilleton. Les unes et les autres abandonnent tout pour se consacrer à des images qui ne sont pas conforment avec la réalité dans notre pays.

    De «Sublime mensonge» en passant par «Rose sauvage», «Le roman de la vie», «Entre justice et vengeance», «Mon amour, mon péché», la réalité est toujours la même. Des images qui voyagent sur les ailes d’une mondialisation sans frontières et qui envahissent les écrans de nos télévisions.  Mention spéciale, à ce niveau, pour les «telenovelas» latino-américains. Ils sont incontestablement au hit-parade de ce qui se fait en ce domaine. Du moindre village de brousse à la grande ville, le Mali est à l’heure de l’Amérique latine et nous voilà tous Brésiliens ou Mexicains.

    Au regard de quoi, le Mali est comparable à une terre vierge livrée aux assauts sauvages et brutaux des images venues d’ailleurs ? Cette horde d’éléments envahisseurs et envahissants viole ainsi impunément non seulement l’intégrité physique de notre espace géographique, mais encore l’intégrité psychique, mentale de notre substance humaine. La jeunesse, chaque jour, s’active à avaler sa pleine dose. Elle se bourre le crâne et les nerfs de sensations, d’émotions fortes, d’impressions étranges et étrangères qui l’éloignent un peu plus de ses propres rivages. Si ce n’est pas une manière de fuir ses responsabilités, de chercher à échapper aux dures exigences du développement, de se voiler la face en s’illusionnant de s’être soustrait au danger, à quoi cela ressemble-t-il alors ? Et, pour combien de temps encore? Jusqu’à quand ? C’est vraiment du sensationnel à longueur du temps que dure le feuilleton. Impossible surtout à ces filles et dames  très attentionnées et émotionnées de vivre leurs propres réalités. C’est le cas de Astou, assistante au sein d’une entreprise privée : «Quand les feuilletons commencent, tout travail cesse chez moi, car j’adore suivre les téléfilms», affirme-t-elle.

    En un mot, nos sœurs sont devenues des esclaves des feuilletons. Quand bien même la journée de travail fatigue, elles ont toujours la force d’être présentes devant leur poste téléviseur. Quelles soient ménagères, fonctionnaires ou autres, les femmes s’en raffolent. Le moins que l’on puisse dire est que nos charmantes  voient à travers toute autre chose, que ce qu’elles ont vu toute la journée. Le stress, la fatigue disparaissent. Néanmoins, il faut reconnaître que certaines d’entre elles, le font par snobisme. Car cela enrichit bien les discussions au service le lendemain.
    Destin GNIMADI
     

    Commentaires via Facebook :